La finale du P1 avait tout d’un choc… et elle a surtout tourné à la démonstration. Bea González et Claudia Fernández ont livré un match d’une maîtrise totale pour faire tomber les n°1 mondiales, Triay / Brea, sur le score de 6/1 7/5. Une prestation XXL, parfaitement assumée du premier au dernier point.

Un premier set à sens unique : Bea González en mode rouleau compresseur

Dès les premières minutes, le ton est donné. Sur une piste plutôt rapide qui valorise son jeu, Bea González est partout :
volées impeccables, prises de filet autoritaires, couverture de la piste… Elle étouffe Triay dans la diagonale.

Statistiques du premier set :

  • 18 coups gagnants pour González / Fernández (contre 10)
  • 6 fautes directes seulement (contre 8)
  • 2 breaks consécutifs
  • Set plié 6/1 en 32 minutes

De l’autre côté, Triay multiplie les fautes et subit la vitesse adverse. Les n°1 mondiales ne trouvent aucune solution et se font marcher dessus.

Le second set s’emballe… avant que González / Fernández ne reprennent le contrôle

Le début du deuxième set est plus ouvert. Claudia Fernández, impeccable dans la première manche, connaît un petit passage à vide. Elle fait en deux jeux plus de fautes que dans l’ensemble du premier set.

Mais malgré ça, la tête de série n°3 reste solide au service, toujours bien guidée par une grande Bea González.

À 4/3, le match bascule :
les Espagnoles accélèrent, font le break, et se retrouvent à servir pour le match à 5/4. Mais à ce moment là Claudia tremble, Triay / Brea débrequent… puis s’effondrent dans la foulée.
À 5/5, González / Fernández reprennent immédiatement le service de Brea : l’Argentine craque, enchaîne les fautes directes, et offre le break décisif.

Cette fois, pas de nouveau relâchement :
7/5, victoire, et un titre amplement mérité.

Une semaine parfaite pour les n°3 mondiales

Le parcours parle de lui-même :

  • quart : victoire nette contre Ortega / Icardo,
  • demi : énorme victoire contre Sánchez / Josemaría, les n°2 mondiales,
  • finale : démonstration contre les n°1 mondiales.

Elles ont tout simplement proposé leur meilleur padel de la saison, avec un niveau de jeu digne d’une paire candidate au trône mondial.

Les n°1 mondiales en crise de résultats

Pour Triay / Brea, c’est une nouvelle alerte :
troisième tournoi consécutif sans titre.
Leur niveau physique est en baisse, les fautes directes se multiplient, et le duo n’impose plus l’intensité qui faisait sa force.

Certaines voix commencent même à évoquer une possible séparation si la dynamique ne s’inverse pas…

Mais malgré tout, elles restent maîtresses de leur destin :
Atteindre les demi-finales du Mexico Major leur garantit de finir l’année n°1 mondiales,
peu importe les résultats de Sánchez / Josemaría.

González / Fernández : irrégulières, mais capables de battre tout le monde

Ce tournoi l’a encore prouvé : quand elles jouent à ce niveau, Bea et Claudia peuvent renverser n’importe quelle paire.
Leur seule limite reste la régularité.
Mais à Dubaï, elles ont rappelé à tout le monde qu’elles possèdent les armes pour viser beaucoup plus haut.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !