Ale Galán a régalé le public de Roland-Garros samedi soir. Dans la demi-finale face à Coki Nieto et Mike Yanguas, le numéro 3 mondial a livré une prestation majuscule : 32 points gagnants pour seulement 4 fautes directes, une intensité folle à la volée comme au smash, et une domination physique et mentale tout au long du match. Avec un Chingotto parfait dans son rôle de roc défensif, la paire a infligé une véritable correction à leurs adversaires (6/0 6/2 en une heure).

Jamais inquiétés, portés par une intensité maximale et une fraîcheur retrouvée, leur quart de finale n’ayant pas eu lieu suite au forfait adverse, Galán et Chingotto débarquent en finale avec un capital confiance XXL.

Tapia et Coello, la bête noire

Mais en face, ce dimanche, se dressent Arturo Coello et Agustín Tapia, les numéros 1 mondiaux. Et contre eux, l’histoire récente n’est pas positive : trois défaites de suite pour Galán et Chingotto (Bordeaux P2, Málaga P1, Tarragone P1). Sur les douze derniers mois, la paire hispano-argentine n’a battu les leaders du circuit qu’une seule fois… mais c’était lors d’un Major, en Italie.

Autrement dit, si les chances existent, elles passent par une capacité à rééditer ce scénario : élever leur niveau dans les grands rendez-vous. Paris, avec son ambiance et son Philippe Chatrier plein, est sans doute le meilleur endroit pour tenter l’exploit.

Une finale qui sent la poudre

Tapia et Coello ont parfois semblé en difficulté cette semaine, notamment l’Argentin, apparu agacé et moins tranchant malgré les victoires. À l’inverse, Galán et Chingotto affichent une régularité exemplaire et une impression de solidité totale.

L’avantage de fraîcheur joue aussi en leur faveur : expéditifs en demi, reposés grâce à leur quart écourté, ils arrivent avec les jambes plus légères que leurs rivaux. Reste à savoir si cela suffira pour faire tomber la muraille Tapia / Coello, spécialistes des grands moments.

Un succès de Galán à Paris aurait aussi une saveur particulière : il reviendrait à égalité avec les numéros 1 dans le palmarès du Major parisien, lui qui avait triomphé lors de la première édition avec Juan Lebrón. Depuis, Tapia et Coello ont raflé les deux éditions suivantes.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !