Après leur victoire au P1500 de Bandol, Timéo Fonteny et Yoan Boronad reviennent sur le tournoi, mais également leurs défis et objectifs. Ils évoquent aussi leur vie à Barcelone, ainsi que sur la solidité de leur duo, puisqu’ils participent, ensemble, à presque tous les tournois depuis près de deux ans.
Premières réactions après le P1500 Bandol
Timéo : C’est la première fois qu’on fait un tournoi avec autant de public donc c’est spécial. Nous aimons quand il y a beaucoup d’ambiance et ces conditions de jeu, où les joueurs sortent beaucoup. Comme on aime bien taper, c’est un avantage pour nous.
Un match au mental
Yoan : Premièrement, garder la tête froide. Je ne sais pas si c’est vraiment le mot parce qu’on a vu que je n’ai pas gardé la tête froide bien longtemps… mais on travaille avec un préparateur mental, Pier Gauthier, qui nous aide.
C’est pour des moments comme ça qu’on joue au padel, qu’on s’entraîne tous les jours, qu’on se lève tous les matins. On est tous là pour jouer au padel, pour prendre du plaisir. Franchement, on se fait un match de fou, on kiffe tous. Ça aurait pu ne pas passer, mais finalement, on a la victoire au bout et on est très contents.
Deux caractères différents
Timéo : Yoan m’apporte beaucoup de confiance parce qu’il s’encourage beaucoup, même si quelquefois, il s’emporte et s’énerve un peu. Pour ma part, je pense que je lui apporte un peu de calme justement et de sérénité, notamment dans les moments importants.
Yoan : C’est parfois un peu compliqué, comme au début de premier set de la finale, où je m’excite un peu trop. Timéo ne comprend pas trop pourquoi je suis comme ça, pourquoi j’ai beaucoup d’énergie. Quand c’est trop, c’est difficile pour lui de gérer.
À l’inverse, quand il est trop calme, ce n’est pas facile pour moi parce que je me dis qu’il n’a pas envie, alors qu’en fait pas du tout. C’est simplement qu’on a deux caractères qui sont complètement différents qui se complètent.
Une vie à Barcelone pas toujours facile
Timéo : On est une vingtaine dans une maison, on s’entraîne 1h30 le matin, plus 1h30 de physique. Et l’après-midi, on fait 1h30 d’entraînement de padel de nouveau. Les journées sont très longues et très dures physiquement. Mais au bout d’un mois, on commence à s’habituer à cet environnement et du coup, ça va un peu mieux. Les premières semaines étaient difficiles physiquement.
Yoan : C’est vrai qu’on a un peu changé de vie. On s’entraîne plus, c’est plus dur, on est avec des préparateurs physiques qui sont très exigeants. Ce n’est pas facile tous les jours, mais on se dit qu’on a quand même la chance d’aller jouer au padel tous les jours… On n’a pas le droit de se dire que c’est dur finalement. Il y en a qui vont à l’école et nous, on va jouer au padel.
Là, sur ces trois dernières semaines, on a joué trois tournois en France, on a gagné le régional le week-end dernier, le P1000 à Baillargues, et là, ce tournoi. Ça donne envie de rester sérieux et de continuer à bosser.
Les prochaines échéances
Timéo : On ne sait pas encore si on pourra jouer le FIP de Bandol car il y a les championnats de France juniors en même temps. On va quand même s’inscrire et on verra ce qu’on fait en fonction du résultat.
Yoan : On joue ici encore le week-end prochain en master jeune. Le master des P500.
La pression d’être favoris pour les TNJ ?
Yoan : Ce sont effectivement des sujets qu’on traite avec notre préparateur mental. On sait qu’il y a des compétitions dans lesquelles on arrive et on est davantage favoris que d’autres. Après, c’est du mental et ça se travaille.
Pour moi, ce n’est pas un piège. Tout le monde dit qu’on est favoris, mais on a quand même le droit de perdre. Si on perd, ça sera le jeu, c’est que les mecs auront très bien joué, on aura fait un mauvais match, on ne sait pas.
Les piliers de leur solidité
Yoan : Je pense que c’est pas mal le fait de se professionnaliser. Quand on était à Perpignan, on faisait que ça, mais on était encore chez nous, on avait encore ce côté où on était avec papa, maman. Là, on est parti “à l’aventure” tous les deux comme des grands et, finalement, on sait qu’on a qu’un objectif en tête, c’est de réussir et que pour réussir, il faut juste bien manger, bien dormir, bien s’entraîner, ce que nous faisions moins bien à Perpignan.
On a adopté une vie plus proche de celle des professionnels, même si pour l’instant, on est semi-pros. On a le mode de vie d’athlètes professionnels, mais on ne gagne pas encore notre vie grâce au padel. Cependant, c’est notre but et je pense que cette nouvelle approche fait une grande différence.
Un objectif clair pour les mondiaux
Timéo : Les mondiaux, c’est un objectif. Mais pour les Championnats d’Europe, je pense que c’était un peu trop tôt. On avait peut-être le niveau, mais ils méritent tous leur place… plus que nous ! En tout cas, on va tout donner pour être en équipe de France pour les mondiaux en novembre.
Yoan : On a parlé avec Benjamin Tison et Pablo Ayma. Ils savent que, si demain ils nous appellent parce qu’ils ont besoin de nous, on est là. Après, tous les joueurs qui ont été sélectionnés, je pense notamment à Thomas Vanbauce et Maxime Joris par exemple, méritent plus que nous cette sélection-là.
Être au stage pour nous, c’était hyper cool. On a pu jouer, pendant trois jours, avec les mecs de ce niveau, avec l’équipe de France. Ça a déjà été une grande expérience.
Nouvel adepte du padel, je suis fasciné par ce sport dynamique qui allie stratégie et agilité. Je trouve dans le padel une nouvelle passion à explorer et à partager avec vous sur Padel Magazine.