Ce soir, la finale du Mexico Major dépasse largement le cadre d’un simple choc entre les deux meilleures paires du monde. C’est un match qui peut faire basculer la saison entière. Un duel où la place de n°1 mondial est directement en jeu. Et c’est aussi un nouvel épisode de l’une des rivalités les plus marquantes de ces dernières années.

Chingotto et Galán arrivent lancés

La paire n°2 a été secouée en quarts de finale par Sanyo Gutiérrez et Gonzalo Alfonso, obligée de renverser un match mal embarqué après la perte du premier set. Mais derrière, en demi-finale, Galán et Chingotto ont signé une prestation pleine d’autorité : 6/2 6/3 face à Augsburger / Lebrón, pourtant considérés comme l’un des duos les plus dangereux de la semaine.

Beaucoup imaginaient que cette nouvelle association hispano-argentine pourrait les faire douter. Au final, c’est tout l’inverse : les n°2 ont rappelé qu’ils savaient répondre présent sous pression. Ils arrivent en finale avec du rythme, de la confiance… et la sensation de n’avoir rien à perdre.

Tapia et Coello : solides, mais secoués

De leur côté, les n°1 mondiaux ont, eux aussi, réalisé un parcours convaincant. Mais leur demi-finale a été tout sauf tranquille. Face à Paquito Navarro et Jon Sanz, Tapia et Coello ont dû s’employer pour s’en sortir :
6/2 6/7 6/3 après un match long, accroché et coûteux en énergie.

Ils ont tremblé, ils se sont fait peur, et ils n’arriveront sans doute pas en finale avec la même fraîcheur que leurs rivaux.

Un duel où les conditions de jeu pèsent lourd

L’outdoor d’Acapulco joue un rôle énorme :

  • De jour : conditions rapides, balle plus vive
  • De nuit : jeu ralenti, échanges plus longs

En clair :

  • Les conditions favorisent Galán / Chingotto lorsque la piste ralentit.
  • Elles offrent souvent un terrain idéal à Tapia / Coello quand les conditions sont plus rapides.

On l’a vu ces derniers jours :

  • Lebrón / Augsburger, duo très offensif, ont souffert quand le jeu s’est ralenti.
  • Paquito et Sanz ont bousculé les n°1 dans les conditions tardives.

La finale se jouant en session nocturne, la balle devrait moins réagir. Et ce détail pourrait peser lourd dans la balance.

La bataille du n°1 mondial

C’est là que tout prend une autre dimension :

  • Si Tapia et Coello gagnent, ils verrouillent définitivement la place de n°1 pour 2025.
  • Si Galán et Chingotto s’imposent, la lutte continue… et la décision se ferait lors des Barcelona Finals.

Dans ce cas, les n°2 seraient à une marche du trône, avec la possibilité de décrocher la première place mondiale sur le dernier tournoi de la saison.

Une situation rare, tendue, presque historique.

Qui a la pression ?

Tapia / Coello, clairement.
Ils n’ont pas le choix : ils doivent gagner pour rester n°1.

Galán / Chingotto, beaucoup moins.
Ils jouent sans complexe, et savent qu’une victoire les propulserait aux portes d’un exploit majeur : terminer l’année à la première place pour leur première saison ensemble.

Une finale sous haute tension

Les deux paires ont livré une saison impressionnante.
Les deux veulent marquer un coup fort.
Mais les dynamiques ne sont pas les mêmes :

  • Galán / Chingotto arrivent en confiance, dans un registre très solide, avec des certitudes collectives.
  • Tapia / Coello ont été poussés dans leurs retranchements en demi-finale et devront s’adapter à des conditions possiblement moins favorables.

Ce soir, ce n’est pas seulement un titre qui se joue.
C’est un tournant dans la saison, un basculement possible au sommet du padel mondial.

Et peut-être l’une des finales les plus importantes de cette rivalité.

Le match sera à suivre à partir de 2h00 sur la chaine YouTube Premier Padel.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !