Dylan Guichard vit une actualité contrastée. Le jeune international français n’a pas été retenu par la FFT pour recevoir l’une des précieuses wildcards du prochain Paris Major à Roland-Garros.

« J’ai appris la nouvelle par téléphone »

Le Français raconte avoir appris la décision par un simple appel :

« C’est Alexia (Dechaume) qui me l’a annoncé par téléphone, sans détour. J’ai essayé de ne pas trop y penser parce que je jouais mon match ici à Madrid le soir-même. Forcément, ce n’est pas une bonne nouvelle, mais il faut avancer. »

Guichard explique avoir compris que le critère du 100 % français avait été déterminant dans la décision :

« Apparemment, c’est le 100% français qui a primé et de toute façon, pour moi, c’est l’unique raison valable. Je vais faire comme si c’était ça, que c’était de ma faute entre guillemets de ne pas m’être inscrit avec un Français. La vérité, c’est que je savais que c’était une des conditions importantes pour l’attribution des wildcards mais on ne me l’a pas vendu comme une condition non plus obligatoire. C’est vrai que j’ai pris un risque en m’inscrivant avec un Italien, je le savais. Maintenant, je ne pensais pas que ça allait se passer comme ça, sinon évidemment je ne l’aurais pas fait. Mais ce n’est pas grave, j’ai deux FIP à jouer, un ce week-end, un celui d’après. On va essayer de bien faire et de limiter la casse de cette non-participation parce que c’est vrai que je défends mes 40 points de l’année dernière. Il va falloir être bon, mais ce n’est pas grave. »

Dylan Guichard réagit à sa non-wildcard : "Je ne pensais pas que jouer avec un Italien serait rédhibitoire"

Des critères flous

Pour le joueur, ce manque de clarté interroge :

« L’an dernier, j’avais joué avec un Belge et nous avions eu une wildcard. Ce n’est pas la même direction aujourd’hui, les critères peuvent changer. Je respecte leur choix, mais ce serait bien que ce soit plus clair. Après, je prends ma part de responsabilité, j’ai fait un choix et il n’a pas payé. »

Le cas Tison / Forcin

La décision a suscité des comparaisons, notamment avec la wildcard accordée à la paire Benjamin Tison / Maxime Forcin :

“c’est vrai que c’est évidemment le sujet touchy un peu pour moi.”

« Sur le niveau, je n’ai rien à dire, Ben joue très bien. Est-ce qu’il joue mieux que moi aujourd’hui et leur équipe ? Je ne pense pas qu’il joue mieux que l’équipe que je forme avec Graziotti. Après, c’est mon point de vue, je pense que certains ne seront pas d’accord, certains le seront.”

“Mais si l’on regarde les critères d’investissement, de projet ou d’âge, je pense qu’on n’est pas au même niveau. Maintenant, s’ils ont décidé que la priorité était d’avoir une paire 100 % française, le reste ne compte plus. »

“Mais encore une fois, ça ne sert à rien de discuter du reste. Si la décision, c’est une équipe 100% française, c’est que le reste, ça ne compte pas. Donc, c’est comme ça. Le sujet est clos.”

https://youtu.be/OghslUM0zYs

Une nouvelle association avec Giulio Graziotti

Guichard était aligné pour la première fois avec l’Italien Giulio Graziotti à Madrid. Malgré une défaite en trois sets lors des qualifications, il se dit satisfait des débuts de ce duo :

« On a eu trois jours d’entraînement ensemble avant le tournoi et ça s’est très bien passé. Il est très intense sur le terrain, moi plus calme, mais nos styles peuvent bien se compléter. On doit encore ajuster nos déplacements, mais je suis convaincu que ça peut marcher. »

Le Français voit aussi dans ce partenariat une perspective intéressante pour l’avenir :

« C’est une association qu’on avait envie de faire depuis longtemps. En plus, il y a beaucoup de tournois en Italie, ce qui peut être un avantage. Maintenant, on jouera les qualifications et on essaiera d’aller chercher nos places sur le terrain. »

Touché par la décision fédérale, Dylan Guichard reste combatif :

« Ça a été difficile à digérer pendant deux ou trois jours, mais finalement ça me motive encore plus. J’ai envie de continuer, de progresser et peut-être de montrer à la fédération qu’elle s’est trompée. »

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.