Dans le circuit masculin de padel, où les changements de partenaires sont devenus une pratique courante, seules trois paires ont réussi l’exploit de commencer et terminer la saison 2024 ensemble : Agustín Tapia et Arturo Coello, Coki Nieto et Jon Sanz, ainsi que Ignacio Sager et Salva Oria.
Une saison marquée par l’instabilité
Le monde du padel professionnel est aujourd’hui marqué par une tendance à chercher des résultats immédiats. Les paires se forment, se séparent et se reforment dans l’espoir de trouver rapidement l’alchimie parfaite. Cette quête de performances instantanées semble souvent primer sur le développement d’une relation durable sur le court, même si cela implique de sacrifier la stabilité.
Nieto et Sanz : l’exemple parfait
Coki Nieto et Jon Sanz ont démontré que la régularité peut porter ses fruits. Sans atteindre les sommets de Tapia et Coello, ils ont signé une saison solide, se qualifiant régulièrement pour les derniers tours des grands tournois. Leur progression illustre qu’un projet construit sur la durée peut permettre à une paire de franchir des paliers significatifs.
Un sport de plus en plus tourné vers l’immédiateté ?
Dans ce contexte, une question se pose : cette instabilité constante dans les associations est-elle bénéfique pour le sport ? Les performances régulières de Tapia / Coello et Nieto / Sanz montrent qu’une relation de long terme peut être une recette gagnante. Cependant, l’approche actuelle, qui consiste à privilégier les résultats rapides, semble être devenue la norme. Les joueurs changent de partenaires pour tenter de maximiser leurs chances sur le court, souvent au détriment de la cohésion et du temps nécessaire pour créer une vraie complicité. Dans le circuit actuel, beaucoup de joueurs privilégient parfois l’appel d’un partenaire mieux classé, espérant franchir un cap rapidement, plutôt que de miser sur une collaboration durable. Cette quête de résultats immédiats peut souvent empêcher une paire de construire une véritable relation de confiance et de régularité.
Des exemples récents comme Antonio Fernandez et Jose Diestro, Alex Ruiz et Juan Tello, ou encore Ramiro Moyano et Francisco Gil illustrent bien cette problématique. Ces paires, sans atteindre les sommets, obtenaient régulièrement de bons résultats et jouissaient d’une certaine stabilité. Cependant, la pression pour viser plus haut ou changer de stratégie a parfois conduit à des décisions qui les ont placées en difficulté par la suite.
J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !