Tout roule pour Fernando Belasteguin en France. Qualifié pour les quarts de finale du Bordeaux Premier Padel P2 avec Juan Tello, le « Roi Bela » s’est arrêté pour répondre aux questions de Padel Magazine. Ses sensations, son futur, les JO : l’Argentin n’élude aucun sujet.

Bordeaux, une étape inédite du circuit international

« Je suis très content que Premier Padel se soit installé dans une nouvelle ville comme Bordeaux. Cela va dans le sens du développement de ce sport. Je me réjouis aussi de l’accueil du public et de l’organisation, il faut les féliciter. Nous devons les remercier d’avoir eu la confiance du circuit. »

Un statut à assumer en Gironde

« Cela faisait depuis août 2018 que je n’avais pas été tête de série numéro 1, quasiment six ans. On avait joué avec Pablo Lima à Bøstad, en Suède, et on avait gagné le tournoi. La semaine suivante, je me suis blessé au coude et je ne suis revenu que pour le Master Final de 2018, cette fois-ci en tant que numéro 2. Depuis le début de ma carrière, j’aime me frotter aux meilleurs joueurs. Nous sommes les numéros 1 actuels car il manque les quatre premières paires. Mais c’est une belle sensation et j’en suis conscient. Ce n’est pas une pression supplémentaire, je prends cela comme une source de motivation. »

Mar Del Plata P1

La compétition comme maître-mot

« Tout d’abord, je souhaite remercier Premier Padel parce qu’ils m’ont proposé de me rendre hommage à chaque tournoi. J’étais heureux mais je leur ai dit que je préférais jouer chaque étape du circuit, car je suis toujours dans la compétition. L’hommage de Mar del Plata a vraiment été spécial avec ma famille et mes amis, mais ce qui me plaît le plus, c’est de jouer. Je ne me dis pas que c’est mon dernier tournoi dans chaque ville. Aujourd’hui, je profite d’avoir à mes côtés un top partenaire comme Juan Tello, qui m’a permis de rejouer des quarts de finale. »

Des ambitions précises pour l’avenir

« Je vais continuer dans le monde du padel et du sport. C’est le seul monde que je connaisse, c’est ce qui m’a tout enseigné dans la vie. Je suis un grand défenseur de l’éducation des gens à travers le sport. J’ai deux projets dont je suis fier : la franchise « W Bela », avec la marque Wilson, et l’expansion des « Bela Padel Centers ». On en a un à Alicante et on voit comment fonctionne notre méthodologie, on est en train d’en construire un plus grand à Barcelone. Il sera prêt à la fin de l’année ou début 2025. »

Bela bandeja 2024 droite

La mondialisation du padel, une « très bonne chose »

« C’est une très bonne chose car cela montre clairement le pari que fait Premier Padel pour le padel. Sur les 19 pays où nous allons, certains n’ont pas cette culture du sport professionnel. Les stades ne sont pas aussi remplis qu’en Espagne, en Argentine ou en Italie, mais les organisateurs sont persuadés que dans cinq ou dix ans, ils seront pleins. J’espère que dans le futur, il y aura un tournoi par pays. On est sur la bonne voie et il faut continuer à travailler, car le padel est un nouveau sport. »

Les Jeux olympiques, un rêve trop précoce ?

« Je pense que c’est plus un désir que nous avons que quelque chose qui va prochainement se réaliser. On a un circuit professionnel, sérieux et bien consolidé. Il y a quand même des choses à améliorer sur le circuit et chez les joueurs. Avant d’arriver aux JO, il faut progresser sur ces aspects-là. Il faut laisser du temps. Je suis convaincu que le padel est le sport du futur parce qu’il a tout pour l’être. C’est amusant, social, facile et mixte. Laissons-le grandir dans les autres parties du globe ! »

C’est par le biais de son père qu’Auxence a découvert le padel, un soir de juin 2018. Aujourd’hui, il suit avec passion le circuit international et taquine la pala dans son club formateur, le Toulouse Padel Club. Vous pouvez également le retrouver sur La Feuille de Match et LesViolets.com, deux médias spécialisés sur le Toulouse Football Club.