Interview Instagram d‘Amélie Feaugas, membre de l’équipe de France de padel, actuelle 10ème au classement de padel de la FFT, et partenaire de Mai Vo.
- Concernant son passé tennistique
J’ai commencé le tennis à 8 ans, j’ai beaucoup joué. J’ai arrêté quand j’ai commencé à travailler, j’étais -15 à ce moment-là, et je ne faisais plus que les matchs par équipe, mais je continuais à jouer pour m’amuser.
J’ai repris un peu lorsque le tennis était interdit et le padel autorisé. Mais maintenant c’est retour au padel.
- Concernant sa découverte du padel
J’ai découvert le padel grâce à la FAPO, une association qui regroupe des gens issus du tennis qui se retrouvent pour jouer au padel pas loin de là où je travaillais (NDLR : à 4 Padel Bordeaux). J’avais dit à une amie qui était dedans que s’il manquait des gens je pouvais venir jouer pour dépanner. Je devais jouer une fois tous les 2 mois, je me postais au filet pendant 2 heures, c’était rigolo.
En 2018, la FAPO s’est inscrite à la SETTEO Cup, donc j’ai dépanné aussi pour un match de qualification. L’équipe s’est qualifiée pour la phase finale à Malaga, qui avait lieu en octobre. Donc en septembre, j’ai commencé à jouer une ou deux fois par semaine, pour ne pas être ridicule à Malaga, en me disant que j’arrêterais après puisque je n’avais pas le temps pour allier padel et tennis. En plus, comme je restais tout le temps au filet au padel ne sachant pas défendre, je ne trouvais pas cela très physique.
Finalement j’ai adoré la SETTEO Cup, et suite à cela j’ai continué à jouer un peu. Mai Vo m’a demandé de faire un tournoi, puis ça a été le déclic.
- Concernant son arrivée en équipe de France
Je ne pensais pas arriver en équipe de France aussi vite, ce n’était pas du tout un objectif. J’avais juste envie de jouer et c’est tout. Au début, je ne savais même pas comment les tournois étaient organisés, je ne connaissais pas toutes les règles. Après j’ai compris qu’il n’y avait pas beaucoup de joueuses en France et que c’était donc possible.
- Concernant la possibilité d’aller jouer en Espagne.
J’ai plus de 40 ans. Si j’avais quelques années de moins, je pourrais me poser la question, mais là j’essaye juste de m’amuser. On s’était quand même dit avec Mai que l’on pourrait essayer de faire quelques preprevias du World Padel Tour. Faire ça à 100% ce n’est pas possible. Si je gagnais au Loto oui, mais pour le moment j’ai mon travail ce n’est pas possible. L’idéal serait de travailler à mi-temps et de faire du padel l’autre partie du temps. Si j’avais 25 ans, ou 20 ans, ce serait complètement différent.
- Battre Collombon/Ginier ?
C’est une super source de motivation de jouer contre elles. Lors de mon premier P1000 à Beausoleil, on les a jouées en finale et le chemin ne me semblait pas si loin. Mais aux Championnats de France c’était très compliqué et je pense que leur niveau monte. Alix ne fait que ça, et elle progresse en Espagne. Ce que fait Jess physiquement est assez incroyable. Ce sont deux joueuses hyper compliquées à battre, je ne me dis pas que c’est impossible car je pense qu’il y a moyen, mais la marche est très haute.
On essaye de faire au mieux quand on va sur le terrain, on ne se dit pas que c’est impossible car on a déjà accroché un petit peu. Dans quelques mois quand j’aurai un peu plus de padel on verra. Mai c’est différent, elle a déjà des qualités pour bien les embêter. Je pense qu’il y a plein de domaines dans lesquels je peux progresser, mais ça ne va pas se faire du jour au lendemain, elles ont énormément d’avance.
En tout cas, je trouve génial que l’on ait ces deux joueuses là qui tirent le niveau de padel français vers le haut, au même titre que Léa et Laura, c’est génial d’avoir ces filles là qui sont focus sur le padel à fond.
- Pourquoi joue-t-elle à droite dans son binôme avec Mai ?
A la base je n’avais aucune préférence. Au vu de ma taille, j’étais peut-être plus destinée à jouer à gauche. Mais Mai est incroyable à gauche, donc je n’ai aucune prétention d’aller à gauche à l’heure actuelle, et ça me va très bien de jouer à droite.
J’ai fait un tournoi avec Fiona Ligi, ou j’étais à gauche, et avec Line aussi. Ce n’était pas trop mal.
- Le padel : sport de la deuxième chance ?
En France, le padel n’est pas encore hyper bien diffusé, donc pour le moment il ne peut pas vraiment être le sport de la première chance. Est-ce que j’aurais joué au padel plutôt qu’au tennis si j’avais commencé plus tôt ? Je ne sais pas, peut-être. En tout cas, je pense que c’est un sport très ludique qui mérite d’être développé. Ce n’est pas vraiment une question de seconde chance : mon objectif n’est pas d’être numéro un sur le World Padel Tour.
- Concernant l’ouverture de la FFT des compétitions hommes aux dames
J’en ai profité lorsque Mai était blessée, j’ai joué des tournois messieurs avec des partenaires garçons. Et le weekend prochain, nous nous inscrivons avec Mai au P500 messieurs du Big Padel Bordeaux. Nous ne sommes évidemment pas favorites, je ne pense pas que des filles puissent gagner un P500 messieurs. P250 peut-être.
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Xan est un fan de padel. Mais aussi de rugby ! Et ses posts sont tout aussi punchy. Entraîneur physique de plusieurs joueurs de padel, il déniche des posts atypiques ou traite de sujets d’actualité. Il vous donne également quelques conseils pour développer votre physique pour le padel. Clairement, il impose son style offensif comme sur le terrain de padel !