Alix Collombon, la numéro 1 française de padel, fait le bilan de sa saison 2024 et partage ses ambitions pour 2025. Entre changements de partenaires, performances prometteuses à Roland-Garros et au Mexique, et déceptions lors des Mondiaux, ça n’a pas été toujours simple. Découvrez ses réflexions sur son parcours, sa collaboration avec Araceli Martinez et ses objectifs pour se rapprocher du top 20 mondial.

L’année 2024 touche à sa fin. Quel bilan tires-tu de cette saison et quels sont tes ressentis ?
C’est difficile de résumer une année aussi longue rapidement, mais je dirais que 2024 a été une année mitigée. Elle a commencé avec ma partenaire Julieta Bidahorria, qui revenait d’une blessure au ligament croisé. Après six mois d’arrêt, il lui a fallu du temps pour retrouver le rythme. C’était compréhensible, mais cela a rendu les débuts compliqués sur le plan des résultats. Nous avons souvent affronté des têtes de série dès le premier tour dans les majeurs et les P1, ce qui a limité nos opportunités de gagner des points. Cela a eu un impact sur notre confiance et notre classement. En juillet, nous avons pris la décision de nous séparer. Depuis le 16 septembre, je joue avec Araceli Martinez, et tout se passe très bien. Le contenu de nos matchs est très intéressant, même face aux meilleures paires. Nous avons remporté une belle victoire à Roland-Garros en huitième de finale contre une tête de série, ce qui nous a donné un élan. Au Mexique, nous avons atteint les quarts de finale, un résultat très encourageant. Je souhaite qu’on continue ensemble en 2025, mais je préfère rester prudente dans mes projections.

Quels ont été tes meilleurs et tes pires moments de l’année ?
Mon meilleur moment ? Sans hésiter, notre quart de finale au Mexique récemment. Cela faisait un moment que je n’avais pas atteint ce stade dans une saison, donc c’était un vrai soulagement. C’était d’autant plus spécial que c’était un majeur, et que le contenu du match était bon. Le pire moment, en revanche, reste les Mondiaux avec l’équipe de France. Nous avions une équipe capable d’aller chercher une quatrième voire une troisième place, mais nous avons été éliminées en quart de finale face au Portugal. Cela s’est joué à si peu de choses lors du match décisif. Toute l’équipe, ainsi que notre capitaine Robin, était très déçue. Malgré cette déception, cela a renforcé les liens au sein du groupe. Nous avons prouvé que nous étions une vraie équipe soudée, et je pense que c’est essentiel pour l’avenir.

Comment vois-tu ta collaboration avec Araceli Martinez ? Est-ce une perspective pour 2025 ?
Oui, dans l’idéal, j’aimerais qu’on continue ensemble. Je pense que nous avons une belle marge de progression. Quand on joue bien ensemble, notre niveau est vraiment bon. Araceli est une jeune joueuse de 24 ans, avec beaucoup de potentiel. Cependant, le monde du padel est imprévisible. De nombreuses paires, notamment dans le top, vont se séparer à la fin de l’année. Cela risque de tout bouleverser. Si aucune opportunité intéressante ne se présente ni pour elle ni pour moi, j’espère qu’on continuera ensemble. Même si les scores sont parfois sévères, comme au Mexique contre Delfi Brea et Bea González (6/2, 6/2), le contenu de nos matchs est encourageant. Nous avons également une belle équipe derrière nous, avec nos coachs, ce qui est très motivant pour l’avenir.

Quels sont tes objectifs pour 2025 ?
Je n’ai pas encore fixé d’objectifs précis puisque l’année 2024 n’est pas terminée, mais je veux me rapprocher du top 20 mondial. Cette année, mon classement a un peu baissé, mais je me sens aujourd’hui meilleure joueuse qu’en début de saison. Je pense qu’il est important d’avoir des objectifs progressifs, axés sur le jeu avant tout. J’ai ajouté de nouvelles variations à mon style, et je continue à travailler sur mon smash. Mon but est de maintenir cette progression en tant que joueuse. Si je parviens à rester constante, les résultats suivront naturellement.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.