Actuellement 24ème au classement du World Padel Tour, Alix Collombon, la numéro 1 française, nous explique comment se prépare la tournée en Amérique du Sud.
Trois semaines à l’hôtel
Je vais passer trois semaines là-bas. La première en Argentine à La Rioja, ensuite au Chili à Santiago et enfin au Paraguay à Asunción. Je logerai à l’hôtel pendant toute cette durée. Concernant la nutrition, j’ai une nutritionniste qui m’a donné un petit programme pour ces trois semaines, en sachant que je peux la contacter à tout moment si jamais j’ai des questions, des besoins. Mais ça ne change pas du reste de la saison.
Un même hôtel pour tous les joueurs
Généralement on ne nous sépare pas, les filles et garçons sont dans le même hôtel. Après parfois quand l’hôtel n’est pas assez grand ou qu’il n’y a pas assez de chambres, les filles et les garçons sont séparés, mais ça reste tout de même rare.
De bonnes relations entre coéquipiers
Il n’y a pas beaucoup de Français mais on s’y habitue très vite. Mine de rien, je suis assez habituée à cette configuration. Là, je sais qu’il y a Léa (Godallier) donc je pense que l’on va passer pas mal de temps ensemble sur ces trois semaines. Après on passe aussi beaucoup de temps avec toutes les autres joueuses puisque Léa et moi, on s’entend très bien avec beaucoup de monde.
Profiter des moments off, c’est aussi important
Étant donné qu’il s’agit là de trois tournois consécutifs en Amérique du Sud, on ne va pas rentrer entre les tournois ne serait-ce qu’à cause du coût des billets d’avion. Mais aussi à cause de la fatigue qui pourrait être générée par autant de voyages, donc on reste sur place. On espère tout de même perdre le plus tard possible pour avoir le moins de temps d’attente entre deux compétitions.
Évidemment, quand on perd, on prévoit des entraînements que ce soit en salle ou sur le terrain. On regarde aussi les matchs et peut-être que là, on fera quelques visites pour découvrir un peu les villes où on va aller. Il faut savoir aussi profiter des petits moments off, je pense que c’est très important.
Juan Alday ne sera pas du déplacement
Généralement, je pars toujours avec mon coach mais la tournée américaine est assez chère donc sur ces trois tournois, il ne sera pas du voyage. Mais effectivement lorsqu’il est là, les coûts sont pris en charge par les joueurs et les paires qu’il va coacher. À partir de ce moment, on divise les frais sur tous les coûts qu’il peut y avoir le concernant.
Un budget important
Tout ce qui est voyage -autrement dit les billets d’avion- est entièrement à la charge des joueurs et joueuses. Nous, on a l’hôtel qui est pris en charge sur place et la nourriture. En sachant qu’en ce qui concerne l’hôtel, sur ces trois semaines, on aura, il me semble seulement quatre nuits qui seront à nos frais. Mais sinon tout le reste, que ce soit nourriture et toutes les autres nuits d’hôtel, est pris en charge par le World Padel Tour.
Une tournée comme celle-ci coûte cher en billets d’avion. Pour trois semaines, il y en a à peu près pour presque 2500 euros de billets d’avion sans compter les nuits d’hôtel qu’on aura à payer sur place. Certes seulement trois ou quatre comme je disais, mais cela reste des nuits en plus. On a le vol aller jusqu’en Argentine, le vol retour du Paraguay et puis on a les vols de l’Argentine au Chili, et du Chili au Paraguay donc ça fait un bon billet pour le voyage. C’est la première fois qu’une tournée va revenir aussi cher aux joueurs et joueuses, et les paires qui vont perdre au premier ou deuxième tour vont revenir en négatif de cette tournée financièrement parlant.
Plus de pression ? Pas forcément !
Je ne le vis pas comme une pression supplémentaire de devoir absolument bien jouer parce que ça coûte cher. Au final, cette pression je l’ai toute l’année puisque je veux faire le meilleur résultat possible tout le temps. Certes, là c’est une tournée où on perd plus d’argent que d’habitude, mais ça fait aussi partie du jeu. On a aussi besoin de ça pour que le padel évolue et on est peut-être dans une année de transition où les joueuses et joueurs vont un petit peu devoir serrer les dents. C’est comme ça et il faut passer par là. Mais après, c’est vrai que si on gagne des matchs et qu’on revient au moins en rentrant dans nos frais, voire en positif, on sera très contentes.
J’aurais préféré que mon coach soit avec nous
Pour ceux qui ne le savent pas, le circuit ou les marques ne prennent pas en charge les frais des coachs, c’est exclusivement à la charge des joueurs. C’est dur de dire combien coûte un coach par mois si on compte les entraînements, s’il se déplace en tournoi, il faut compter les coachings, en plus des frais. Ça dépend combien de paires a le coach et de pas mal d’autres facteurs. C’est difficile de sortir un prix comme ça, mais sur une tournée comme celle-ci par exemple, ça peut faire un bon billet en plus. C’est pour ça que nous n’aurons pas de coach sur cette tournée là, même si j’aurais évidemment préféré qu’il soit avec nous…
Quel plaisir d’être journaliste dans le milieu du padel, un attrayant sport en pleine expansion. J’espère que vous apprécierez les contenus proposés. À bientôt peut-être sur les pistes !