À l’occasion du P1 de Madrid et du Padel Asics Summit, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Alex Corretja, ancienne gloire du tennis espagnol. Toujours aussi passionné par la petite balle jaune, il s’essaye depuis plusieurs années au padel, un sport roi en Espagne. Au détour de quelques questions, il nous livre son ressenti sur cette discipline, ses souvenirs de carrière et son éternel amour pour le tennis.
Au padel, on a toujours la sensation de progresser
Franck Binisti :
On a vu récemment des vidéos circuler où tu jouais avec Fernando Belasteguín, la légende du padel. Certains se demandent si tu envisages une carrière professionnelle dans le padel, qu’en penses-tu ?
Alex Corretja :
(Rires) Non, pas du tout. Après ma carrière de tennis, j’ai joué un peu au padel pour le plaisir, mais seulement pendant un moment. C’est un sport différent. Quand on a joué au tennis, c’est plus facile d’aborder le padel, mais cela ne veut pas dire qu’on va bien jouer. Pour devenir un bon joueur, il faut y consacrer beaucoup d’heures d’entraînement.
Franck Binisti :
Tu disais tout à l’heure que pour franchir un cap, il faut s’investir pleinement. On se souvient de Juan Carlos Ferrero qui avait tenté quelques qualifications sur le World Padel Tour, sans succès, même s’il jouait très bien. Carlos Moya aussi est un excellent joueur de padel. On voit bien que les Espagnols ont ce sport dans le sang. Est-ce que l’idée de participer à des compétitions te tente ?
Alex Corretja :
Non, je ne pense pas. Aujourd’hui, j’ai 50 ans, et même si je suis en forme, les jeunes joueurs sont plus rapides, plus forts, et ils anticipent mieux. J’ai eu une période où je jouais beaucoup, mais après avoir arrêté le tennis à cause d’un problème à l’épaule, j’ai joué au padel juste pour le plaisir. C’est un sport amusant, et ce qui est intéressant, c’est que tu as toujours la sensation de pouvoir progresser, alors qu’au tennis, il y a parfois un plafond de verre.
Le tennis, mon premier amour
Franck Binisti :
Si tu pouvais tout recommencer aujourd’hui, avec l’essor incroyable du padel, tu choisirais quoi : le tennis ou le padel ?
Alex Corretja :
Ah, c’est une question difficile ! (Rires) J’adore le padel, mais le tennis est mon premier amour. C’est une passion qui ne disparaîtra jamais.
Franck Binisti :
Donc, le tennis reste ton amour éternel ?
Alex Corretja :
Exactement. Le tennis est dans mon cœur et j’ai envie d’y jouer toute ma vie. Le padel est un beau sport, mais pour moi, le tennis est plus complet.



Mentalement, le tennis est plus dur
Franck Binisti :
Qui sait, peut-être que dans 100 ans, le padel aura lui aussi marqué l’histoire !
Alex Corretja :
C’est possible, mais je pense que le tennis reste un sport plus exigeant, surtout mentalement. Au padel, tu joues en équipe, mais au tennis, tu es seul sur le terrain, et c’est une grande différence. Le padel est très agréable, mais mentalement, le tennis est plus dur.
Franck Binisti :
Certains joueurs de tennis, comme Gaël Monfils, ont expliqué qu’ils utilisaient le padel pour compléter leur entraînement de tennis, notamment pour la volée. Est-ce que le padel t’a aidé dans ta carrière ?
Alex Corretja :
C’est surtout un bon moyen de changer d’air et de s’amuser. Pour la technique, ce n’est pas vraiment comparable. Par exemple, au padel, les volées se jouent différemment qu’au tennis, et ça peut même être un peu dangereux si tu essaies d’appliquer les mêmes gestes dans les deux sports.
Pas de coach au tennis sur le terrain : sa spécificité par rapport au padel
Franck Binisti :
Tu veux dire que cela pourrait nuire à la technique au tennis ?
Alex Corretja :
Non, pas forcément. Quand tu retournes sur un court de tennis, tu sais parfaitement ce que tu dois faire. Mais le padel, c’est plus décontracté, plus amusant. C’est pour ça que je le pratique, pour le plaisir.



Franck Binisti :
Est-ce que jouer en équipe au padel te manquait, toi qui as longtemps été un joueur de simple au tennis ?
Alex Corretja :
Oui, jouer en double, que ce soit au tennis ou au padel, est toujours plus détendu. En simple, tu es seul, tu dois tout gérer toi-même. C’est ce qui rend le tennis plus exigeant mentalement. Mais au padel, avoir un coéquipier change la dynamique, c’est plus convivial.

Franck Binisti :
Au padel, les joueurs peuvent recevoir des conseils de leur coach pendant le match, ce qui n’est pas le cas au tennis. Penses-tu que ce serait une bonne chose d’avoir un coach pendant les matchs de tennis ?
Alex Corretja :
Je pense que c’est bien que le tennis garde cette spécificité. C’est ce qui rend le sport unique, même si les règles se sont assouplies, notamment en Coupe Davis. C’est important que le joueur soit seul sur le court pour prendre ses décisions.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.
























































































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