Lors de l’étape du Cupra Padel Tour au Paris Country Club, nous avons discuté de l’actualité brûlante d’Adrien Maigret, le Parisien, qui vient de décrocher une 4e place avec la Team France aux Championnats d’Europe. Nous avons également abordé sa séparation inattendue avec Julien Serin, les enjeux des Championnats de France à venir, ainsi que sur une éventuelle participation aux prochains mondiaux.
Une vie de rêve, comme un gosse de 37 ans
Franck Binisti :
Adrien, tu viens tout juste d’arriver du Parc des Princes, n’est-ce pas ? Un petit tour en mobilette, et te voilà ici au Cupra Padel Tour. Ça doit être un week-end incroyable pour toi, avec tous ces beaux endroits. Tu te régales, non ?
Adrien Maigret :
Ah oui, c’est sûr, c’est un week-end exceptionnel. Hier, j’étais au Parc des Princes pour un événement incroyable avec Mélissa Martin, Léa Godallier, et bien sûr, Agustin Tapia. C’était vraiment un moment fou, et j’étais comme un gosse. En tant que fan du PSG depuis toujours, être là-bas, sur ce terrain, c’était irréel. Quand j’ai fait quelques jongles devant le terrain, j’avais l’impression que c’était ma présentation officielle.
Tu te souviens, quand on a commencé le padel et qu’on se jouait en tournois… on ne s’imaginait pas du tout jouer dans des lieux aussi prestigieux. Que ce soit le Parc des Princes, Roland-Garros ou ailleurs, c’est juste incroyable. On a fait des tournois partout dans le monde, mais jouer au Parc des Princes, avec un terrain magnifique, c’était quelque chose de spécial. Ça donnait carrément envie d’organiser un tournoi là-bas ! Je vis vraiment une vie de rêve, comme un gosse à 37 ans.
Les paires (trop) souvent…
Franck Binisti :
En parlant d’événements, les Championnats de France approchent. Beaucoup de gens s’interrogent sur les compositions des paires cette année. C’est assez inhabituel, non ?
Adrien Maigret :
Oui, c’est vrai. Les compositions ont été établies en début de saison, mais le padel évolue rapidement, avec beaucoup de changements, comme on le voit sur le circuit international. Et ça se reflète aussi sur le circuit français. Les paires changent souvent, mais je pense que celles qui restent stables ont de meilleurs résultats à long terme. Personnellement, j’ai toujours eu l’habitude de jouer avec les mêmes partenaires. Mais ces dernières années, même pour moi, c’est devenu difficile de trouver un partenaire stable. Je pense que j’ai le niveau pour être un joueur professionnel à 100 %, mais je n’ai pas cet objectif. Donc je ne joue pas tous les tournois et je ne consacre pas tout mon temps au circuit professionnel. Les joueurs qui jouent avec moi font 3, 4, 5 tournois avec moi, mais au bout d’un moment, ils préfèrent se tourner vers des joueurs qui sont engagés à 100 %.
Avec Julien Seurin, c’est dommage, on aurait pu bien jouer ensemble
Franck Binisti :
Est-ce pour cela que toi et Julien Seurin n’êtes plus ensemble ? Cela a surpris pas mal de monde.
Adrien Maigret :
Oui, c’est un peu ça. On avait bien commencé ensemble, mais il y a eu un concours de circonstances : je me suis blessé sur deux tournois importants, ce qui a impacté nos performances. Après notre belle victoire en Suède, on a manqué quelques tournois, ce qui nous a fait prendre du retard par rapport aux autres. Julien a alors décidé de jouer avec Max Moreau, qui a beaucoup de points sur le circuit international. C’est une opportunité pour lui d’essayer de rentrer dans les grands tournois et de marquer des points. C’est son choix, et je le respecte totalement. Julien a été très réglo avec moi, on en a discuté, et il n’y a pas de problème. C’est dommage, car je pense qu’on aurait pu bien jouer ensemble, mais je comprends sa décision.
Franck Binisti :
Peut-être que vous auriez dû attendre la fin des Championnats de France avant de vous séparer ? C’est un moment important.
Adrien Maigret :
On aurait pu attendre pour continuer à jouer ensemble, surtout en vue des Championnats de France. Mais je comprends son choix de se concentrer sur le circuit international. Le Championnat de France est important pour nous, mais aujourd’hui, le sport en France se professionnalise, et c’est le circuit international qui compte avant tout. Si Julien a l’opportunité de jouer des P1, des P2 ou des tournois du grand chelem (les Major), il doit y aller, même si cela signifie mettre de côté le Championnat de France. Heureusement, je suis quelqu’un qui sait faire abstraction de ce genre de choses. Ce n’est pas parce qu’il a arrêté de jouer avec moi que ça va m’affecter sur le terrain. On va entrer dans la compétition en essayant de gagner le plus de matchs possible, et en jouant à fond.

Blanqué / Leygue : on n’a jamais vu une paire aussi favorite
Franck Binisti :
Vous pourriez surprendre tout le monde, qui sait ! Et aller chercher ce titre qui te manque en France.
Adrien Maigret :
Oui, ce serait un beau défi. C’est le titre qui me manque en France. Cette année, on n’est pas du tout attendus, donc on va jouer sans pression et essayer de faire de notre mieux.
Franck Binisti :
Que penses-tu de la paire Blanqué / Leygue, considérée comme la favorite cette année ?
Adrien Maigret :
Ils sont clairement au-dessus sur le papier. C’est peut-être la première fois que c’est aussi évident dans des Championnats de France. L’année dernière, quand je jouais avec Benjamin Tison, on avait eu un match en trois sets contre eux, et ça ne s’était pas joué à grand-chose. On perd en 3 sets. C’était un peu la finale avant l’heure. Cette année, vu leur niveau au championnat d’Europe en Italie, ils sont vraiment impressionnants. Ensemble, ils se complètent très bien. Je serais curieux de voir ce qu’ils donneraient à l’international s’ils jouaient ensemble, car ils ont vraiment un très bon niveau.
Blanqué / Bergeron : le retour aux sources
Franck Binisti :
On voit aussi que Bastien Blanqué a du mal à trouver un partenaire stable. Après avoir joué avec Dylan (Dylan Guichard), maintenant, il revient à ses premiers amours avec Jo (Johan Bergeron). Comment vois-tu cette nouvelle association ?
Adrien Maigret :
C’est intéressant. Jo est revenu à un très bon niveau. J’ai eu la chance de jouer avec lui pendant le championnat d’Europe, et il m’a beaucoup aidé. Il m’a permis de me concentrer sur mes forces, et ça a bien marché. Voir Bergeron et Blanqué se reformer, c’est un peu comme un retour aux sources, et ça pourrait être très intéressant. Je trouve que cette paire a un potentiel énorme.
Timéo Fonteny pour les mondiaux… mais….
Franck Binisti :
On sait que tu as parlé de ne pas participer aux mondiaux à cause de l’arrivée de ta petite fille. Est-ce que ta décision est définitive ?
Adrien Maigret :
Oui, ma priorité sera ma famille. Le timing est compliqué, avec la naissance prévue mi-novembre, et les mondiaux début novembre. J’ai déjà informé Benjamin et Pablo que ce serait difficile pour moi d’y participer. Mais rien n’est encore décidé. Pablo m’a fait un peu de forcing en me disant qu’il comptait sur moi et qu’on pourrait voir au dernier moment. Je vais essayer d’être là si l’équipe a vraiment besoin de moi, mais ma priorité reste ma petite fille. D’ailleurs, il y a de jeunes joueurs comme Timéo qui sont très proches de mon niveau, voire peut-être un peu meilleurs, notamment parce qu’ils sont plus jeunes et pleins d’énergie. Il y a aussi d’autres joueurs comme Manu Vives qui jouent très bien. Ma sélection n’est donc pas assurée, et je pense que d’autres méritent aussi leur chance.
Franck Binisti :
Adrien Maigret, imaginons que tu réalises de belles performances lors des prochains championnats de France ou dans les tournois FIP, que tu sois en forme et sans blessure, et que tu sois sélectionné pour les mondiaux… que fais-tu ?
Adrien Maigret :
Ça dépendra du timing, car la naissance de ma fille est prioritaire. Si je peux, j’essaierai d’être présent, mais ma famille passera avant tout. On en discutera avec Pablo et Benjamin, et on prendra la meilleure décision possible pour l’équipe.
L’intégralité de l’interview, ICI :
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.























































































Les nouveaux classements FIP après les Barcelona Finals : le dernier ranking de la saison
Hanouna et Inzerillo débarquent à Marseille pour le P1000 Cap7 Padel
Judit “padelwithjud” : quand l’influence sert la croissance du padel
Lebrón / Augsburger, piste rapide / piste lente, l’envers du décor : l’analyse de Tonet Sans
Yanguas sur les rumeurs avec Stupa : “Il n’y a rien. Je suis concentré sur jouer avec Coki”
Sánchez et Josemaría en larmes avant leur dernier tournoi ensemble
P1000 PadelBreak Bondues – Dumoulin / Deknuydt s’imposent face à Filho / Gortzounian
P1000 PadelBreak Bondues – La finale est annoncée !
Tournoi National Jeunes : place aux demi-finales et finales au 4PADEL Toulouse Colomiers
P1000 PadelBreak Bondues – Résultats / Programmation / live
González / Josemaría, Araújo / Fernández, Calvo / Ortega : c’est officiel pour 2026
Mercato 2026 : 7 nouvelles paires masculines confirmées
Combien gagnent les champions des Premier Padel Finals 2025 ?
Tapia et Coello remportent enfin les finals : le dernier titre qui manquait à leur palmarès
Squashbad33/Padel33 : quinze ans de développement et une nouvelle phase d’expansion
À vendre : un club de padel de 2000 m² clé en main au cœur de la Costa Brava
1,5 milliard d’euros : dans l’économie du tennis, quel est le poids réel du padel ?
Le padel s’invite sous le sapin : quand les jouets pour enfants suivent l’essor du sport
Mollet, coude, épaule : où le padel fait le plus mal
La FIP, du wagon suiveur au wagon de tête : vraie vision ou coup de force ?
La French Touch Academy mise sur un calendrier étoffé de stages padel en 2026
Prévenir les blessures au padel : les cinq piliers indispensables
La vibora décomposée : transfert, plan de frappe et sensations
Et Ducati créa la pala la plus rapide du monde !
Une pédagogie du padel centrée sur le geste
La volée au padel : entre puissance du tennis et contrôle de la pala
Pourquoi le lob excentré est une opportunité à exploiter même si…
Les gauchers sur le circuit : une dynamique de plus en plus agressive chez les hommes
Adrien chez Padel Stuff : mission solidité pour un revers encore perfectible
“On perd un match sur la mauvaise gestion des balles faciles”
Combien gagne-t-on lors d’un tournoi de padel en France ?
Règle du service au padel : où doivent se placer les 4 joueurs ?
La recomposition d’une paire suite à un forfait : mode d’emploi
P250 ou P500 : pourquoi les règles de gestion diffèrent-elles ?
Le Mexico Major relance le débat : une saison trop longue ? Des P2 qui ne doivent plus être quasi obligatoires ?
Padel : l’échauffement indispensable pour éviter les blessures
Joueur voyageur : direction Valencia !