Sanyo Gutiérrez est dans une situation très particulière et totalement inédite. En effet, son coéquipier Agustin Tapia ne peut pour le moment pas jouer Premier Padel, car les liens entre sa marque Nox et le World Padel Tour l’en empêchent. Padel Alto part à la rencontre du “mago de San Luis”.
Un début de saison en demi-teinte
Sanyo : Nous avons été assez réguliers, mais je pense que cette pause a été très bonne pour moi. Cela m’a aidé à rattraper le temps perdu en pré-saison. J’ai été 20 jours sans pouvoir m’entraîner à cause de soucis de santé, dans une pré-saison qui était déjà très courte. Je n’étais pas à 100% physiquement.
“Malgré cela, nous avons pu gagner un tournoi à Reus et atteindre les demi-finales dans les autres tournois. Au final, dans une saison aussi longue et avec autant de compétitions, la constance est la clé. Nous sommes heureux ; à partir de maintenant, je vais essayer d’aider davantage Agustín, qui se débrouille très bien, mais je vais essayer d’être plus à la hauteur.
Lebron/Galan : la paire à battre
Question : Vous avez affronté les numéros un dans 3 des 4 tournois, et la différence au tableau d’affichage a été très importante à chaque fois, que ce soit pour ou contre vous. Comment l’expliquez-vous ?
Sanyo : Lors du match à Alicante, le score a été 6-1 6-1 pour eux avec trois points en or dans chaque set, et ils les ont gagnés à chaque fois. Aujourd’hui, vous perdez par ce score et cela semble être une grande différence, mais peut-être que ce n’est pas si important. À Alicante, nous n’avons pas bien joué dans les points clés, et ils l’ont fait. À Reus, nous avons également remporté des points en or importants qui nous ont donné confiance pour le reste du match.
Question : Il n’y a pas si longtemps, vous étiez les leaders de la Race 2022, et maintenant vous êtes deuxième, juste derrière Ale et Juan justement, pensez-vous être la paire à battre ?
Sanyo : Ils sont sans aucun doute la paire à battre. Le padel que nous pratiquons est très rapide, la plupart du temps les conditions sont ni lentes ni rapides et ils sont excellents. Dans ces conditions, ils se nourrissent de leur puissance de frappe, là où ça fait la différence. Quand ça va très vite, cela peut s’équilibrer un peu car nous sommes aussi capables de frapper. Mais comme nous jouons beaucoup de tournois sur dans des conditions intermédiaires, ils sont la paire à battre, ils sont les meilleurs.
Le padel pro, comme le tennis
Question : Quels ont été vos sentiments après avoir participé au premier tournoi du nouveau circuit Premier Padel ?
Sanyo : Mes sensations étaient en demi-teint. Concernant l’organisation du tournoi, tout pouvait être vu à la télévision, c’était vraiment spectaculaire. Mais la partie interne, ce qui n’a pas été vu était encore mieux : la salle des joueurs, les endroits pour l’échauffement, la salle de physiothérapie, le restaurant des joueurs, vraiment incroyable. J’ai eu la chance de découvrir le tennis lors d’un Masters à Londres avec Juan Carlos Ferrero de l’intérieur et c’était la même chose, la même qualité d’installations, sauf qu’au lieu de jouer avec des raquettes longues, on jouait avec des raquettes courtes. (rires)
Question : Et le jeu ?
Sanyo : J’ai fini de jouer une demi-finale à Vigo, je suis parti rapidement au Qatar, je suis arrivé pour jouer le lendemain sans m’entrainer et j’ai perdu. Si j’avais gagné, j’aurais pu prendre du rythme. Je suis passé d’un jeu en salle à un jeu en plein air, avec des adversaires qui venaient de jouer 8 matchs, et ils nous ont bien battus. De plus, j’ai joué avec Agustín (Gutiérrez) avec lequel, bien qu’il soit mon neveu, je n’avais joué que trois matchs dans ma vie. Nous nous sommes toujours entraînés l’un contre l’autre, mais jamais en tant que partenaires !
Sans Tapia, c’est dur
Question : Jouerez-vous à Rome avec Tapia ?
Sanyo : Je ne sais pas encore, mais cette année, si Agustin Tapia ne peut pas jouer le circuit, ce sera très compliqué pour moi. Parce qu’au final, je vais devoir m’entraîner avec deux partenaires, avec deux systèmes de jeu différents, et cela va rendre la saison très compliquée pour moi.
Question : Allez-vous continuer avec votre neveu dans ce cas ?
Sanyo : Si Agustin Tapia ne peut vraiment pas jouer au Premier Padel, j’essaierai de le prendre de la meilleure façon possible, et je continuerai avec mon neveu qui deviendra mon partenaire officiel pour ce circuit.
À ses noms, nous devinons ses origines espagnoles et italiennes. Lorenzo est un polyglotte passionné de sport : le journalisme par vocation et l’événementiel par adoration sont ses deux jambes. Il est le monsieur international de Padel Magazine. Vous le verrez souvent sur les différentes compétitions internationales, mais aussi sur les grands évènements français. @eyeofpadel sur Instagram pour voir ses meilleures photos de padel !