Miguel Lamperti, légende du padel mondial, s’est livré avec franchise dans un long entretien pour Energy Padel. À 46 ans, l’Argentin revient sur sa carrière, ses regrets, son approche du haut niveau et surtout la question qu’on lui pose le plus souvent : pourquoi n’a-t-il jamais été numéro 1 mondial ?

“Il y avait des joueurs meilleurs que moi”

Miguel ne cherche pas d’excuse. Selon lui, la réponse est simple : d’autres faisaient mieux. Il a flirté avec les premières places, numéro 3, parfois 2, mais jamais au sommet :

Il y avait quatre joueurs qui le faisaient mieux. Je ne suis pas amer, ça ne me fait pas de mal. Est-ce que j’aurais aimé ? Oui. Mais je ne perds pas le sommeil pour autant.

“Il faut vouloir être numéro 1, et tout sacrifier”

Dans un passage fort de l’interview, Lamperti évoque une série documentaire sur Carlitos de Caraz :

Si un enfant a la possibilité de la voir, qu’il la regarde. Parce que pour être numéro 1, il faut vouloir être numéro 1, vraiment. Et il veut être numéro 1 à sa manière. Mais pour ça, il faut renoncer à beaucoup de choses.

Et c’est là que Miguel fait son propre mea culpa. Il reconnaît que lui, il n’a jamais voulu tout sacrifier :

Je n’ai jamais renoncé à rien. Par chance, je n’ai jamais aimé l’alcool, ni la drogue, mais je n’ai jamais été un professionnel, professionnel, professionnel.

Une bascule tardive vers le professionnalisme

Lamperti confie qu’il n’a commencé à s’entraîner sérieusement qu’à partir de 2009, lorsqu’il a signé avec Nox :

Depuis que j’ai signé avec Nox, j’ai dit : maintenant je vais m’entraîner sérieusement. Et je leur en serai toujours reconnaissant.

Depuis son arrivée en Espagne, il dit avoir adopté une vraie routine de joueur de haut niveau, avec 4 heures d’entraînement quotidien, du travail physique et une hygiène de vie plus rigoureuse. Mais cela est arrivé tard… bien après le pic de ses possibilités physiques.

“Je n’ai jamais été numéro 1, mais j’ai marqué les esprits”

Lamperti reste pourtant un joueur adoré du public, modèle pour toute une génération. Des fans tatouent encore son nom, les enfants le reconnaissent partout. Son charisme, son style unique et son sourire l’ont rendu inoubliable, au-delà des titres.

Je n’ai jamais été numéro 1 du classement, mais je l’ai été dans le cœur de beaucoup. Et c’est ça, le plus important.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !