Le numéro 25 français, Manuel Vives, est passé au micro de Padel Mag durant le Greenweez Paris Premier Padel Major. Le joueur en pleine ascension a accepté de revenir sur ses débuts dans le padel, sur ce qui a changé pour lui ces derniers mois ainsi que sur ses ambitions.
“Ça a changé grandement mon jeu”
Padel Magazine : Depuis quand joues-tu au padel ? Qu’est-ce qui a fait qu’en l’espace de quelques mois tu as eu cette ascension fulgurante en France ?
Manu Vives : « Cela fait trois ans que je joue au padel environ, et un peu moins d’un an que je suis à fond là-dedans. J’avais déjà commencé à m’entraîner en augmentant un peu plus le rythme : deux-trois entraînements par semaine. Là cela fait quatre ou cinq mois que je ne m’entraîne plus beaucoup. Mais ce qui a changé c’était avant le P2000 qu’on a gagné avec Yann à Perpignan, j’ai fait une semaine à Barcelone au sein de l’académie de Pablo Ayma. Ça a changé grandement mon jeu, et rien que ce petit boost où j’ai pris un peu de niveau a fait vachement la différence en France.
Du coup ça donne envie de s’investir à fond, je vais partir en Espagne pour ne faire que ça et je pense que j’ai une grosse marge de progression. »
“J’ai bien progressé en défense”
Padel Magazine : Qu’est-ce qui qui a fait évoluer ton jeu ?
Manu Vives : « J’ai bien progressé en défense, parce que j’ai des grosses lacunes en défense que je traîne toujours. Mais j’ai beaucoup progressé dessus avec les vitres, j’ai appris un peu plus à temporiser et à mettre même en valeur le jeu de mon coéquipier pour que lui même fasse le travail pour moi. Et surtout c’est le fait de jouer une semaine non-stop avec des joueurs de très haut niveau, c’est quelque chose que je ne fais jamais en France. Ça change beaucoup d’avoir du rythme, de jouer avec des bons joueurs, d’avoir du volume de jeu, ça change énormément. Et de bénéficier des très bons conseils de Pablo également. »
“Mes qualités athlétiques du tennis collaient parfaitement avec le padel”
Padel Magazine : On va revenir au tout début de ton histoire. On a envie de savoir ce qui a fait que tu es passé du tennis au padel.
Manu : « Je n’ai pas été mauvais au tennis, j’étais 0/6 à mes 17 ans. Après j’ai traversé trois ans de blessures, de mes 17 à mes 20 ans. Cela a été très dur physiquement et mentalement également, et c’est vers mes 19 ans que j’ai découvert le padel. J’avais mal au tennis et pas mal au padel. Du coup je m’y suis mis, je me suis vite pris au jeu, j’ai accepté de jouer avec les vitres. Je me suis vite amusé.
Mes qualités athlétiques du tennis collaient parfaitement avec le padel. J’ai vu que je n’étais pas mauvais et qu’il y avait beaucoup moins de concurrence qu’au tennis. Tu deviens vite fort et c’est quelque chose que j’ai tout de suite adoré. Depuis je suis complètement passionné par le padel. »
Padel Magazine : Qu’est-ce qui a fait qu’au tennis c’était compliqué et qu’au padel tu n’avais aucun problème ?
Manu : « Ce n’était pas non plus compliqué au tennis. C’est juste qu’il y a beaucoup de très bons joueurs au tennis, au padel on est moins. Au tennis je suis très explosif, j’avais un très bon bras, j’étais très relâché et je vais très vite. C’est quelque chose qui marche parfaitement au padel et qu’on retrouve dans mon jeu : je suis très rapide, je vais vite de l’avant, je smashe très bien et puis voilà.
Comme on joue sur de la moquette et pas sur du dur où il y a moins de glissades, moins d’appuis forts, avec de la résistance c’est plus facile au padel. Le fait qu’il y ait de la moquette et du sable, ça amortit les chocs je pense. »
En France toujours aux côtés de Yann, mais avec qui en Espagne… ?
Padel Magazine : Qu’est-ce que l’avenir te réserve ? Tu joues avec Yann Auradou, mais est-ce c’est une paire qui va durer ?
Manu : « On n’a pas très bien joué avant-hier, il a été particulièrement mauvais. Je te le répète tu as été mauvais, mais c’est pas grave tu m’as toujours porté et c’est grâce à toi que je suis là. Il joue très très bien.
L’avenir c’est de partir en Espagne dès la rentrée, après le P2000 des Pyramides. Je pars en Espagne un an pour m’entraîner à fond. Ça va vraiment me changer la vie.
En France je serai toujours aux côtés de Yann, parce qu’il fait partie des tout meilleurs joueurs français et je lui suis extrêmement reconnaissant pour tout ce qu’il a fait pour moi. Du coup on va continuer ensemble.
En Espagne je ne sais pas encore. Soit avec un des Français avec qui je pars : il y a mes amis Dylan Guichard, Julien Seurin, Philémon Raichman. Il y aura Ben (Tison) et Scat’ aussi. On va s’entraîner tous ensemble, ça va être très sympa. Peut être que ce sera un des Français ou un jeune prodige espagnol qui jouera à mes côtés. »
Pour suivre l’interview en intégralité, cela se passe ici :
Passionné de football, j’ai découvert le padel en 2019. Depuis, c’est l’amour fou avec ce sport au point de délaisser mon sport de prédilection.