Nous avons pu voir lors de nos recherches que le désir des clubs concernant le développement du padel est très aléatoire d’un club à l’autre. Nous avions alors tenté de comprendre pourquoi.
Tout d’abord, il y a des structures plus vulnérables que d’autres. Il faut savoir qu’une association bénéficie de subventions publiques, or ces subventions peuvent varier d’un club à l’autre. De plus, certains clubs ont moins d’adhérents et donc moins d’entrées d’argent à l’année. Ainsi, les plus petits clubs de la région ne peuvent pas forcément se permettre de construire un terrain. En effet, nous avons appris que les clubs de la région Hauts-de-France peuvent bénéficier d’une aide financière indirecte de la FFT via la Ligue de tennis des Hauts-de-France. Or cette aide est « minime » par rapport au cout total de l’installation, qui peut aller jusque 50 000 euros avec la dalle de béton. L’aide est à hauteur de 5 000 euros. Nous avons pu voir que les clubs municipaux doivent également faire appel à la mairie, pour que le budget soit voté, et qu’une partie soit en faveur du développement du club, comme nous avions pu le voir avec le cas du club dans lequel François est chargé du projet padel.
Ensuite, nous avons pu observer d’autres critères qui entrent en compte. Certains clubs n’ont pas l’envie de sacrifier un terrain, car ils gardent la priorité au tennis, qui est l’activité principale et de base. Certains de ces clubs n’ont pas la surface à côté des terrains de tennis pour construire un terrain de padel, ainsi le raisonnement pour ces clubs n’a pas lieu d’être.
Parmi ces clubs qui mettent l’accent sur la pratique pure du tennis, certains ont également des équipes engagées en compétition, notamment parfois plusieurs au niveau national. Ce niveau oblige les clubs à avoir un certain nombre de courts extérieurs et couverts. Ainsi ces clubs ne peuvent se séparer de l’un de leur court.
Cependant, on a l’intime conviction après ce travail de recherche que le tennis est en transition, et est en train de changer de cycle. La réforme concernant la Coupe Davis l’atteste bien. Le tennis est encré dans ses traditions depuis quelques décennies, cependant il est en train actuellement de prendre une nouvelle forme ; de nouvelles règles dont la durée des matchs qui se raccourcie. On a ainsi l’impression que le tennis prend une nouvelle forme, ce qui implique indirectement un changement d’offre dans les clubs de tennis. On tend finalement entre autre à une pratique plus ludique, qui passe par l’arrivée de nouvelles pratiques au sein des clubs de tennis tel que le padel.
D’autres clubs ont la place, mais ont tout simplement d’autres projets ; rénovation des terrains, du club house, des vestiaires, développement de l’enseignement,… Autant de raisons qui pèsent dans la balance.
La situation géographique peut également jouer. Xavier Dumortier avait démontré que les clubs dans les zones géographiques denses en terme de nombre de clubs de tennis, avaient tendance a plus vouloir développer des projets padel, du fait de la forte concurrence entre les clubs pour attirer toujours plus de cotisants.
Enfin, nous avons observé que tout simplement le profil du président intervient dans cette décision. Chaque dirigeant a sa propre opinion au sujet de cette pratique, et chaque dirigeant a ses intérêts envers la politique du club. On a pu voir dans le mémoire de Dumortier que plus les présidents sont âgés, moins ils sont pour développer le padel.
Cette hypothèse n’est donc pas validée. La volonté d’intégrer le padel dans le club varie d’un président de club à l’autre.
Pierre a fait des études de STAPS, et a validé un master en management du sport, après avoir étudié à Reims, Francfort et Lille. J’ai découvert le padel en 2014 pendant mon année Erasmus à Francfort grâce à une amie espagnole. Bon sang, que c’est bon le padel !