Après avoir perdu d’un rien face à Bastien Blanqué et Dylan Guichard aux Interclubs de N1 avec Damien Bayard, Jérémy Garcia revient sur les moments clés de cette rencontre et sur le match de maintien. Il partage également ses objectifs et axes de progression, ainsi que son regard sur l’influence espagnole en N1.
De balles de match face à Blanqué / Guichard…
“Ça reste quand même une grosse performance de notre part, même si au final ça ne nous sourit pas au bout. J’ai joué énormément de fois Bastien ces dernières années et c’est vrai que le score était toujours le même, je ne marquais pas beaucoup de jeux. Et au final là on partait un peu sur le même scénario. Ils menaient 6-2 4-1 double break et ensuite il y a eu un petit relâchement de leur part je pense. Après on joue mieux et la fin est cruelle pour nous. Je ne sais pas exactement ce qui nous a manqué. Tous les points étaient tellement serrés, je pense que la pièce est tombée du mauvais côté dans le tie-break du troisième, même si on avait une belle avance.”
… à la relégation…
“Démarrer le vendredi par un gros match et une grosse rencontre ce n’était pas facile, et puis il n’y avait pas uniquement notre match qui était serré dans la rencontre face à Toulouse. On a laissé je pense quand même pas mal d’énergie aussi la veille, donc évidemment, c’est un peu plus dur de repartir au combat le lendemain même si on l’a bien fait. Avec Damien on était encore associés sur cette rencontre face à Vence et on a joué aussi une belle équipe où honnêtement c’était je pense proche du 50-50, et malheureusement on perd le premier match et puis même si on gagne le premier set avec Damien, et qu’on démarre bien en plus, ça n’était pas forcément non plus une question de mental ou de physique entamée.
En face, c’était Maxime Moreau et Jean-Michel Pequery qui jouent toujours hyper bien, et quand ils ont changé de côté c’était aussi un peu plus dur pour nous. Malheureusement on n’a pas réussi à refaire basculer la tendance pour avoir un match décisif contre Vence.”
Un partenaire fixe pour 2024
“Mon partenaire pour cette saison va être Damien. On avait commencé déjà avec le premier P2000 à Carquefou mi-janvier où on avait déjà fait un bon tournoi parce que c’était la toute première fois qu’on jouait ensemble. On se connaissait évidemment, on s’est joués l’an dernier pas mal de fois.
C’est plutôt cool pour moi parce que j’ai eu une bonne année 2023 mais au final sur la deuxième partie de la saison, j’ai changé beaucoup de partenaires, je n’avais pas vraiment de partenaire fixe depuis juin 2023. Retrouver quelqu’un de fixe sur l’année 2024 et puis en plus, ça matche super bien avec notre bon résultat aussi, parce que l’on bat Philémon Raichman et Max Joris à Nantes en huitième, pour notre première tous les deux.
Même avec ces deux défaites sur les Championnats de France Interclubs, ça reste quand même hyper encourageant, avec notamment la performance faite contre Bastien blanquet et Dylan Guichard. La saison va être longue mais en tout cas on a bon espoir de continuer sur cette belle dynamique et de s’offrir, peut-être à l’avenir, des matchs comme on a joué là et que ça tourne en notre faveur cette fois-ci.”
Focus sur le circuit français
“Pour la suite je prévois de faire uniquement le circuit français. Après je ne sais pas si Damien a un projet à terme, mais je ne pense pas que ce soit d’actualité pour le moment. Pour moi ça ne l’est pas et ça ne le sera jamais. Je préfère me concentrer sur le circuit français et sur mes projets professionnels qui, même s’ils sont liés au padel, ne le sont pas en tant que joueur.”
Ses axes de progression
“J’ai quand même un fond de jeu où ça fait quand même six ou sept ans que je joue au padel. J’ai bien progressé depuis dans certains aspects. Mais après, je suis vraiment le joueur de droite puriste qui défend bien, qui manie bien le jeu, mais qui manque peut-être aussi un peu de punch de temps en temps, d’accélérer un petit peu aussi au-dessus de la tête. Je pense que ce sont des points à améliorer pour moi.”
Ses objectifs 2024
“En matière de classement, là, j’alterne entre la 15e et la 20e place. En termes de classement je n’ai pas forcément d’objectif. C’est plus une amélioration globale en matière de niveau de jeu que je vise parce que mon classement actuel est mon meilleur classement. Julien Seurin vient de rentrer dans le classement donc là il y a les onze premières places qui sont prises donc la meilleure place française c’est douzième. Honnêtement en termes de classement, tant que je reste dans le Top 20 ou dans le Top 30 je pense que ce sera déjà bien. J’ai un autre objectif en parallèle, et à prendre au second degré, qui est de continuer à me bagarrer pour que les “ponceurs” comme moi puissent perdurer dans le Top classement français. Maintenant, si je peux avoir la même vibora que Miguel Semmler, ça me va aussi (rires).”
Son avis sur la N1
“Pour le coup je dois avouer qu’avant de participer à ce weekend et de voir tous ces Espagnols qui sont nettement meilleurs que nous, je me disais que ça enlevait pas mal de places dans certaines équipes pour des joueurs français. On l’a vu aussi avec Romain Coirault qui avait fait une très belle performance l’an dernier et qui n’avait pas eu sa place pour les interclubs.
Mais avec du recul et après ma participation à ce weekend-là, je trouve que c’est quand même très bien. On a eu du spectacle sur des confrontations 100% espagnoles, on a eu vraiment des matchs incroyables. S’inspirer de ce que font les Espagnols, je pense que c’est bien aussi pour le développement du padel en France. Je pense qu’au final c’est bien, même si à l’avenir il y a peut-être beaucoup de clubs qui auront un effectif fait uniquement d’Espagnols… Je ne sais pas ce que la FFT va prévoir en matière de règlement. Pourquoi les meilleurs français ne joueraient-ils pas en N2 ? Et en parallèle la N1 serait portée par des joueurs étrangers.”
Nouvel adepte du padel, je suis fasciné par ce sport dynamique qui allie stratégie et agilité. Je trouve dans le padel une nouvelle passion à explorer et à partager avec vous sur Padel Magazine.