La 9e paire française a de quoi être mécontente, et on peut la comprendre. La paire toulousaine composée de Benoît Théard et Thibaud Pech a eu la malchance d’affronter Timéo Fonteny et Yoan Boronad lors des phases régionales d’Occitanie. Leur défaite en demi-finale face à la tête de série n°3 les prive d’une qualification pour les phases finales des Championnats de France 2024 à Strasbourg.
Pourtant, si l’on analyse la situation, les phases finales des Championnats de France se dérouleront sans la 9e paire française, en nous basant sur les paires qualifiées. Benoît Théard, 18e joueur français avec 15 tournois à son actif (ce qui reste peu en moyenne dans le top 100), ne veut évidemment pas “se plaindre de leur sort”, mais souhaite plutôt souligner un problème dans le système de repêchage qui, selon lui, ne protège pas suffisamment les meilleures paires évoluant dans des ligues réputées “fortes”.
“Nous avons réalisé un très bon parcours au régional, mais lors du tirage au sort, nous sommes tombés sur la tête de série n°3 alors que nous étions têtes de série n°1. En demi-finale, nous affrontons Timéo et Yo. Nous avons livré un gros match, mais ils ont fini par gagner, ils ont été meilleurs, il n’y a pas de débat. Nous remportons facilement le match pour la 3e place.
Ensuite, on nous apprend que les repêchages ne se feront pas selon le classement français, mais que tous les deuxièmes des ligues passeront devant nous pour la qualification. Nous avons demandé une wildcard (WC) car j’avais été blessé un mois avant les régionaux, et avec la saison que nous avons réalisée, nous méritions d’être présents. Mais nous avons simplement reçu un mail nous informant que ce n’était pas possible.
C’est difficile à accepter, car ce tournoi représente l’aboutissement de beaucoup de choses pour nous : un P3000 où l’on affronte des joueurs que l’on ne rencontre pas habituellement. Nous faisons de nombreux sacrifices au quotidien pour être 18e et 24e français, tout en ayant une vie de famille et un métier. Et entendre qu’on ne pourra pas défendre nos chances, malgré la saison que nous avons réalisée, me dégoûte un peu. Pour moi, dans le plus grand tournoi en France, les meilleurs devraient s’affronter, sans que la politique vienne interférer.
J’espère que les choses changeront pour faire évoluer ce sport dans le bon sens. Pour nous, c’est ainsi, nous essayons de tourner la page rapidement et de retourner à l’entraînement, encore plus motivés pour cette nouvelle saison.”
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.