Focus sur Benjamin Tison. Le meilleur gaucher français, vice-champion de France de padel 2018, partenaire d’Adrien Maigret. Le parisien réalise un départ canon avec un ratio de 100% de victoires dans les P1000. L’air espagnol lui donne des ambitions. Il nous raconte son début de saison, ses plus et ses moins et évidemment son ambition.
Peut-on faire un bilan sur ce premier semestre 2019…
Depuis le début de l’année, on a eu avec Adrien Maigret, un bon niveau de jeu en P1000 avec notamment une belle victoire sur Salines / Moreau. On a réalisé dans l’ensemble de belles performances. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, les tops players se concentrent sur les nouvelles épreuves mises en place par la FFT : Les P2000.
Depuis le début des P2000, le niveau y est forcément plus élevé. Tous les meilleurs joueurs français sont présents. Il n’y a aucun tour facile. C’est devenu le rendez-vous incontournable pour les tops joueurs français pour véritablement se tester.
Au FFT Padel Tour de Valenciennes (au 4PADEL), on a un très bon niveau de jeu. On réalise une grosse prestation en demi-finale face à Jérémy Scatena et Mark Bernils. 2 joueurs qui jouent ensemble sur le circuit professionnel de padel et qui étaient en pleine bourre à ce moment là avec de bonnes performances sur le World Padel Tour.
Mais en finale on tombe une nouvelle fois sur un énorme Bastien Blanqué / Johan Bergeron. Petite frustration sur cette finale néanmoins, car on a senti que l’on pouvait mieux faire dans cette finale. On a moins bien négocié quelques moments chauds du match contrairement à Bergeron / Blanqué.
C’est quoi le secteur du jeu où tu es le plus satisfait ?
Je suis vraiment très content de mon jeu dans sa globalité. D’abord, point très positif : La variation. C’est un cap que je suis en train de passer en variant bien plus qu’avant le type de balles : varier les effets, varier la vitesse de la balle, ce sont des domaines où je me suis amélioré clairement.
A Lyon, par exemple, je pense que nous perdons parce que je ne varie pas plus souvent sur mes styles de smashs. Il aurait fallu faire certainement plus de bandeja, notamment du fait que le terrain était lent. Nos adversaires se sont trop habitués à notre jeu.
On vit une petite période délicate en ce moment avec le manque de points pour le WPT pour rentrer dans le tableau, défaite à Lyon contre Scat et Bernyls, Mais on sent qu’on n’est pas loin de passer un cap. Il faut juste que ce que nous sommes en train de faire évoluer porte ses fruits.
A Lyon, défaite en demi-finale, tu l’expliques comment ?
Il s’agissait de notre seconde demi-finale en 2 étapes face à Scatena / Bernils. Malgré notre victoire à Valenciennes, on savait que cela n’allait pas être facile contre la paire franco-espagnole.
Contrairement à Valenciennes, on a beaucoup trop donné face à Scatena / Bernils. Et contre ce type de joueurs, ça ne pardonne pas. Après ce stage de l’équipe de France, on a enchaîné sur ce P2000 et on n’a probablement pas réussi nos meilleures prestations que ce soit en demi-finale ou plus tôt dans l’épreuve.
Trop de fautes et de situations en position défensive pour espérer aller plus loin au FFT Padel Tour de Lyon. L’erreur que j’ai commise à Lyon, c’est d’avoir tenté de passer en force alors qu’il aurait dû varier et casser la dynamique adverse surtout sur cette surface.
Le World Padel Tour, c’est pour quand ? Sais-tu comment tu vas t’organiser ? avec qui tu vas jouer ?
Ce n’était qu’un projet pour moi, mais le circuit professionnel de padel attire forcément. Je me suis donc organisé pour essayer d’aller jouer quelques étapes du World Padel Tour. Pour l’instant, ce n’est pas facile. Le niveau des preprevias est vraiment élevé. Il n’y a pas de tour de chauffe et la concurrence y est rude. On joue des joueurs qui sont dans le circuit depuis des années.
Pour l’instant, je joue avec Bastien Blanqué, car avec Adrien, nous n’avons pas assez de points pour rentrer dans le tableau des pré-qualifications. j’espère qu’on réussira avec Bastien à obtenir suffisamment de points pour nous permettre d’être autonome pour la suite.
Comment réussit-on à mettre en place ce projet ?
Déjà je pense qu’il faut à 30 ans un peu de courage, car je laisse à Mantes-la-Jolie, mon club de cœur, mes amis, mes parents.
Ensuite financièrement il faut trouver des sponsors, ce qui n’est pas chose aisée dans le padel aujourd’hui.
A ce titre je peux déjà remercier NOX mon sponsor raquette et vêtements, PRO GRH une société spécialisée dans les ressources humaines et la société Aries Participations qui m’aide dans mon projet.
Ton évolution a été très rapide finalement…
Je joue au padel depuis 3 ans maintenant, c’est vrai que ça a été assez rapide. Il faut dire que je suis tombé amoureux de ce sport et ça facilite les choses.
Si j’avais un jeu naturellement offensif, je me sens beaucoup plus à l’aise en défense maintenant, et aussi tactiquement. C’est pourquoi tous les voyants sont allumés pour me permettre d’aller plus loin.
On a mis en place avec Adrien, des sessions d’entraînements avec Fabrice Ortiz tous les mardi. On est ravi de cette collaboration. Le jeudi, on oriente plus vers des parties d’entraînement et les week-end des tournois de padel le plus souvent.
Que dis-tu aux joueurs de tennis qui débarquent dans le padel ? Faut-il oui ou non laisser passer cette balle finalement ?
Haha si vous avez la main d’un Maigret tout devant . Si vous êtes un joueur comme moi, il faut accepter de laisser passer la balle et de louper pour d’apprendre.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.