Le FIP Promises Paris by WME, organisé au Tennis / Padel Club de Lésigny, a marqué une étape majeure dans le développement du padel jeune. Pour la première fois, la France accueillait un tournoi réunissant plus de 300 paires venues de toute l’Europe, dans un format inédit.
Présent sur place, Hernán “Bebe” Auguste, ancien joueur professionnel et aujourd’hui Directeur de la section padel chez WME, partenaire principal de l’événement, revient sur cette première édition et partage sa vision du padel mondial.
Une culture commune du padel
« Dès la première discussion avec Dani et Guillaume, qui sont les initiateurs du tournoi, l’idée nous a immédiatement séduits. Le but était clair : rassembler le plus grand nombre possible de jeunes joueurs venus de toute l’Europe. Guillaume voulait faire de ce tournoi un des événements de référence du padel junior à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, nous avons plus de 300 paires, venues de France, d’Espagne, de Suède, d’Italie, du Portugal… C’est une vraie réussite. »
Pour Bebe Auguste, le succès de ce tournoi repose sur la diversité des nationalités représentées : « C’est un vrai tournoi international. On voit des enfants de tous âges, de nombreux pays, qui se rencontrent sur les pistes. C’est une richesse incroyable, parce que cela crée une culture commune du padel. Je crois que ce tournoi est celui qui réunit le plus grand nombre de jeunes de pays différents dans tout le circuit FIP Promises. »
L’Argentin souligne aussi l’effort logistique réalisé par l’organisation : « La structure a fait un énorme travail pour permettre aux enfants de venir, pour les aider financièrement parfois, afin qu’ils puissent vivre cette expérience. Le but, c’est qu’ils puissent jouer plusieurs fois par an contre d’autres jeunes d’Europe, pas seulement dans leur pays. C’est comme cela que le niveau global progressera. »

Les jeunes doivent avoir un calendrier international
Revenant sur sa propre époque, Auguste mesure l’évolution du padel : « Quand j’ai commencé à jouer, en 1991, le padel existait surtout en Argentine et dans quelques pays d’Amérique du Sud. En Espagne, il commençait à peine. Aujourd’hui, c’est un autre monde : le padel est partout. C’est un sport qui a connu une croissance extraordinaire. »
Pour lui, l’enjeu désormais est d’assurer la continuité entre les circuits juniors et professionnels : « Les jeunes doivent avoir un vrai calendrier international, un classement, des tournois qui leur permettent d’évoluer. C’est la seule façon de créer une base solide pour le futur. »
« Lors du dernier Mondial de Reus, j’ai vu un niveau impressionnant, raconte-t-il. Dans les catégories U14, par exemple, on commence à voir des paires très fortes venues de France, d’Italie, de Suède ou du Mexique. Bien sûr, l’Espagne et l’Argentine restent dominantes, mais d’autres nations se rapprochent. Et ça, c’est formidable pour l’avenir du sport. »
Selon lui, la création du circuit FIP Promises va transformer la formation des jeunes : « Il y a cinq ans, ce circuit n’existait même pas. Aujourd’hui, les tournois se multiplient, et c’est ce qui va permettre de faire grandir les nouvelles générations. On commence à construire le padel du futur. »
Plus de tournois juniors…
S’il devait choisir une priorité pour les années à venir, Bebe Auguste n’hésite pas : « Si j’avais une baguette magique, je pousserais encore plus les tournois juniors. Il faut que les jeunes des différents pays puissent se confronter plus souvent. C’est cela qui créera, à terme, une véritable élite mondiale. Et ce jour-là, on verra des Français, des Suédois ou des Italiens jouer des demi-finales sur le circuit professionnel. »
L’ancien n°1 mondial analyse aussi l’évolution du padel professionnel : « Le sport a énormément évolué. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de joueurs qui peuvent vivre de leur métier qu’il y a dix ans. Avant, seuls les tout meilleurs pouvaient se consacrer exclusivement au padel. Aujourd’hui, les structures, les sponsors et les circuits offrent cette possibilité à bien plus de joueurs. Et les prix augmentent. Le padel est dans une dynamique positive. »

J’ai connu les raquettes en bois et la stabilité dans les paires…
Sur l’évolution du matériel, il reste mesuré : « J’ai connu l’époque des raquettes en bois, puis celle des premières raquettes modernes. Évidemment, il y a eu une grande différence à cette époque. Mais entre ce que j’utilisais à la fin de ma carrière et ce que les joueurs utilisent aujourd’hui, la différence n’est pas énorme. Ce qui a beaucoup changé, ce sont les conditions d’entraînement : aujourd’hui, les joueurs ont des coachs physiques, des préparateurs, des psychologues. À notre époque, c’était un luxe. »
Concernant les changements fréquents de paires sur le circuit, il reconnaît un bouleversement générationnel : « Dans ma génération, changer de partenaire au bout de trois tournois était mal vu. On jouait au moins une saison complète avec le même coéquipier, souvent plusieurs années. Moi, en 22 ans de carrière, je n’ai eu même pas dix partenaires : j’ai joué six ans avec Mariano Lasaigues, quatre avec Alejandro Lasaigues, quatre avec Gaby Reca, trois avec Cristian Gutiérrez, deux avec Matías Díaz et un an avec Pablo Semprún. Aujourd’hui, les paires changent tout le temps. C’est une autre époque. »
Il comprend néanmoins ce nouveau fonctionnement : « Les joueurs veulent des résultats rapides, les calendriers sont plus denses, les opportunités plus nombreuses. C’est aussi ce qui rend le circuit moderne très vivant pour les spectateurs. Les changements créent de nouvelles histoires à chaque saison. »
L’histoire de son surnom “Bebe”
Enfin, Hernán Auguste revient avec humour sur son surnom légendaire, “Bebe” : « Quand j’étais petit, je jouais au tennis dans mon club à Buenos Aires. J’étais monté de catégorie parce que je gagnais tout, mais quand j’ai commencé à perdre contre les plus grands, je pleurais souvent. Les gens disaient : “¡Es un bebé!” Et c’est resté. Aujourd’hui, tout le monde m’appelle Bebe, même dans ma famille ! »
Devenu une figure incontournable du padel mondial, Bebe Auguste poursuit sa mission de développement à travers WME, partenaire du FIP Promises Paris by WME, avec une conviction forte : « Le padel a besoin de sa base. Le futur du sport se construit ici, chez les jeunes. »
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.
























































































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