Manuel Vives ne voulait pas revivre la désillusion de l’an dernier. En 2024, il s’était associé à l’Espagnol Eneko Arija, mieux classé, mais avait vu filer la wild card du Paris Major au profit d’une paire 100 % française. Cette fois, il a retenu la leçon et s’est allié à Maxime Joris, autre tricolore. Résultat : les deux hommes obtiennent une invitation pour les qualifications de Roland-Garros.

Des résultats en demi-teinte depuis son retour

Vives (241e mondial) revient de blessure et a logiquement chuté au classement (146e l’an dernier). Depuis son retour, ses résultats sont mitigés :

  • avec Joris, élimination d’entrée au FIP Silver Belgrade contre Collado / Hernandez (top 100),
  • avec Julien Seurin, un 8e de finale accroché au FIP Gold Gran Canaria face à Perino / Domínguez (TS2),
  • et un autre 8e au FIP Bronze de Jersey.

Pas de gros coups, mais des matchs solides face à de grosses paires qui laissent entrevoir de belles choses.

Le cas Guichard : le grand perdant ?

Cette décision interroge tout de même. Dylan Guichard (133e), quatrième Français au ranking (troisième en l’absence de Leygue), n’a pas reçu de wild card, ni pour le tableau principal, ni pour les qualifications. À l’inverse, Vives est seulement 10e Français au classement FIP, et Joris 6e. La jurisprudence Vives-Arija a sans doute pesé : la FFT veut privilégier des paires 100 % tricolores.

Tableau principal ou qualifications ?

Reste une question : pourquoi ne pas avoir offert la wild card tableau principal à Vives / Joris, eux qui jouent la course aux points sur le circuit international, et réserver la place en qualifications à Tison / Forcin ?
Ces derniers dominent en France (invaincus en P2000/P1500), mais n’investissent pas l’international. Leur classement mondial (365e et 498e) reflète ce choix. Leur offrir une wild card qualifications aurait permis de récompenser leur niveau tout en laissant le main draw à une paire française engagée à plein temps sur le FIP Tour.

Et maintenant ?

La FFT a tranché, et Vives et Joris devront passer par les qualifications. Reste que cette redistribution des cartes laisse un goût amer pour certains. Mais une chose est sûre : à Roland-Garros, on sera tous derrière les Français pour les pousser le plus loin possible.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !