[box type=”info” ]Jean-François Cadiou, l’ex-joueur de squash professionnel (N°10 français et N°97 mondial), le passionné et joueur de padel, avait envie de proposer ses idées pour améliorer selon lui “la manière de faire de la compétition de padel en France“.[/box]
Tout le monde s’accorde sur un point : le padel est LE sport de raquette d’avenir en France.
De plus en plus de clubs voient le jour, de plus en plus de joueurs découvrent ce sport formidable, accessible à tous.
Pour autant les compétitions se multiplient de manière un peu anarchique avec des formules souvent peu cohérentes.
“Il faut éviter le syndrome type squash”
Si la FFT veut éviter un syndrome type squash – seuls 10% des pratiquants sont licenciés…- elle doit se pencher d’urgence sur l’organisation des tournois et se poser les bonnes questions :
– mettre en place des séries comme au tennis. Cela permettrait de ” cloisonner ” les tournois et de faire en sorte que tout le monde ait sa chance. Aujourd’hui on retrouve des joueurs de top niveau dans des P100 ou des P250…Débuter un tournoi en sachant qu’on a aucune chance de gagner ou pire de sortir de sa poule n’est pas forcément motivant !
– assimiler les joueurs de tennis, voir de squash. Un 2éme série de tennis – actuel ou ancien – aura forcément un niveau de padel très supérieur à un néophyte ou à un 4éme série. Idem pour un 1ére série de squash. Aujourd’hui on voit des joueurs de très bon niveau débuter des tournois en poule et gagner des matchs 6/0 6/1 contre des gens qu’on risque de dégoûter de la compétition, quel intérêt ?
– créer des catégories d’âge. Impensable de ne pas avoir des championnats de France + de 40 ans et + de 50 ans par exemple. C’est toujours sympa et convivial de s’étalonner dans sa catégorie quand on commence à prendre de l’âge… Et ça existe dans tous les autres sports.
“+ de communication + de marketing autour du padel”
– réduire le prix de l’inscription en tournoi pour les jeunes. 20 ou 25€ c’est trop pour un scolaire ou un étudiant.
– dans les gros tournois type P1000 voir P500 doter tous les participants avec une casquette ou un tee-shirt par exemple. C’est systématique en course à pied, et indirectement ça assure la promotion du sport en question.
– faire en sorte d’augmenter les dotations pour que les joueurs de top niveau puissent vivre correctement de leur passion. Cela passe déjà par une meilleure communication, dans ma région par exemple le padel est absent dans la presse régionale, ce qui n’est pas normal. Attirer des sponsors sérieux nécessite déjà de faire connaître notre sport. Il faut également s’appuyer sur les passionnés disposant de réseaux professionnels pour démarcher des partenaires ponctuels ou souhaitant s’engager sur du long terme.
Ces quelques idées sont des pistes de réflexion qui je l’espère ouvriront le débat, fans de padel exprimez-vous !
Enfin je terminerais avec un mot sur Fabrice Pastor dont la situation vis à vis du WPT est symptomatique. Quand on a la chance d’avoir des gens prêts à s’investir dans le développement d’un sport, que l’engagement soit en terme de temps ou financier, il faut les aider plutôt que faire preuve de jalousie. Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin…
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.