Coki Nieto est l’un des joueurs très appréciés de Premier Padel, reconnu pour son jeu solide et atypique. Aux côtés de Jon Sanz, et sous la supervision de l’ancien top joueur mondial Maxi Grabiel, Coki nous parle de la dynamique au sein de son équipe, de la stratégie sur le terrain et des opportunités que la carrière de joueur professionnel peut offrir. Entre défense et jeu offensif, Coki se confie avec humour et sincérité au Padel Asics Summit.

Avec Jon, parfois, on ne se parle pas sur la piste

Franck Binisti :
C’est une interview un peu particulière. On va essayer de sonder l’équipe. Prépare-toi ! (rire)

Je voulais savoir qui est le “boss”. Parce que parfois c’est toi, parfois c’est Jon Sanz, ou alors ça change en fonction des moments.

Coki Nieto :
(rire) Le boss, c’est Maxi. (ndlr. Maxi Grabiel, ancien top joueur mondial)

Il n’y a pas de chef, il n’y a pas de “lui, c’est le chef et l’autre suit”. Non. D’abord, nous formons une équipe, nous sommes au même niveau. Quand l’un est un peu en difficulté, l’autre tire vers le haut.

Franck Binisti :
Pendant les matchs, on remarque que tu parles beaucoup, et d’autres fois, tu ne dis presque rien. C’est assez surprenant.

Coki Nieto :
Oui, c’est vrai. Parfois, on ne se parle pas, chacun est dans ses pensées pendant quelques minutes, puis ça passe. Mais il y a une bonne ambiance entre nous, et dès que le petit agacement est passé, on redevient une équipe soudée. Mais bon, comme tout le monde, on a des moments de tension, et Maxi, sur le banc, nous aide souvent à surmonter ça.

Si ça s’était bien passé avec Cardona, j’aurais probablement continué avec lui

Franck Binisti :
On t’a déjà posé la question concernant l’association temporaire entre Sanz et Galan. Alors je vais essayer de la poser différemment : si Galan te demande de jouer avec lui, tu acceptes ou pas ?

Coki Nieto :
Ale Galan était une opportunité pour Jon. Une très belle opportunité. Au final, c’est sa carrière, c’est un travail, et je l’encourage. C’était une occasion incroyable pour lui, et moi, pendant ce temps, j’ai dû trouver un autre partenaire pour les tournois et essayer de faire de mon mieux. Si ça s’était bien passé avec Cardona, par exemple, j’aurais probablement continué avec lui. Mais bon, nous n’avons pas obtenu les résultats escomptés, donc j’ai rejoué avec Jon après son retour de blessure.

Coki Nieto

Si Coello m’avait proposé de jouer avec lui, j’aurais aussi accepté

Franck Binisti :
Demain, si un joueur mieux classé que toi te demande de jouer avec lui, tu changeras de partenaire ?

Coki Nieto :
C’est la vie du padel. Si Coello m’avait proposé de jouer avec lui, j’aurais aussi accepté. C’est une super opportunité, et Jon l’aurait compris, comme je l’ai compris dans sa situation avec Galan.
C’est normal, c’est ainsi que fonctionne le padel.

Mes entraîneurs me demandent de jouer à droite depuis que je suis petit

Franck Binisti :
Un autre point dont je voulais parler : tu as un style de jeu assez particulier. Tu as un jeu défensif solide, mais offensivement, on ne te voit pas forcément comme le joueur le plus agressif du côté gauche. Mais pourquoi Coki Nieto ne joue-t-il pas à droite ? Beaucoup se posent la question.

Coki Nieto :
Oui, mon jeu est plus orienté vers la défense. On me l’a déjà dit plusieurs fois. Mais en même temps, je ne pense pas que je doive absolument jouer à droite.

Mes entraîneurs me l’ont dit aussi, depuis que je suis petit. Mais j’ai eu la chance d’avoir des partenaires agressifs à mes côtés. Je cherche toujours à jouer avec des gauchers ou des droitiers qui sont offensifs, car cela me permet de jouer mon propre jeu, plus solide et défensif. Je travaille le point pour que mon partenaire puisse le conclure. Mais si je me retrouve avec un partenaire moins agressif, j’essaie d’augmenter un peu mon agressivité pour compenser.

Si Galan me demande, c’est difficile de refuser

Franck Binisti :
Ces dernières années, on voit beaucoup de joueurs changer de côté. Imaginons que Galán te demande de jouer à droite avec lui. Que dirais-tu ?

Coki Nieto :
Ce serait difficile à refuser. Évidemment, j’accepterai. Mais ce serait un vrai challenge, car je ne sais pas si je pourrais être un joueur de droite assez compétent pour jouer avec Galán. Il faudrait que je m’entraîne sérieusement pour le savoir.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.