Le meilleur joueur belge de padel, Clément Geens (85ᵉ), joue avec le Français Thomas Leygue (90ᵉ). À l’occasion du Brussels P2, il s’est confié au micro de Jeu Set & Podcast. Il revient sur sa défaite face à une paire argentine, sur le boycott des joueurs, et sur la vie sur le circuit international.
La saison 2025 de Clément Geens a bien commencé avec une première victoire dans un Major, au Qatar, qui s’est déroulé du 11 au 19 avril. Avec son partenaire Thomas Leygue, ils ont gagné en deux sets face à Mario Huete Hernandez (90ᵉ) et Denis Tomas Perino (82ᵉ) : 7/6, 6/2.
Malheureusement, lors du premier tour du Brussels P2, la paire franco-belge a été stoppée par la paire argentine Aguirre (35ᵉ) / Alfonso (33ᵉ).
« J’avais plus d’attentes que les autres années. On ne jouait pas forcément une équipe injouable, il y avait moyen de gagner. J’étais stressé, j’avais envie de bien faire. Je n’ai pas souvent l’occasion de jouer en Belgique. J’ai fait des erreurs, et le score a été rapide. J’ai été le moins bon des quatre, j’ai été déçu. C’était le tournoi que j’attendais le plus cette année », explique-t-il.
Clément Geens revient également sur le boycott des joueurs en début de saison 2025 :
« Toutes les informations à propos de l’arrêt des joueurs ont été transmises en espagnol, c’était compliqué de tout suivre. »
Étonnamment, pour le Brussels P2 (20 au 27 avril), une compétition internationale moins importante qu’un tournoi P1 ou un Major, les meilleurs joueurs et joueuses de padel ont fait le déplacement en Belgique :
« Le directeur du tournoi a réussi à faire venir tout le monde. Les meilleures paires n’étaient pas obligées de venir jouer le Brussels P2. »
Concernant l’avancée du padel en Belgique, en France ou en Italie, Clément Geens note toujours un retard par rapport aux meilleures nations du monde :
« L’Espagne et l’Argentine ont 30, 40 ans d’avance. Le padel commence vraiment à se développer depuis cinq ans dans les autres pays, juste après le Covid. Ce n’est pas encore un sport médiatisé, il n’y a pas de droits TV par exemple. Même si les rencontres sont sur YouTube, c’est une démarche à faire pour les fans de padel. »
Clément Geens, qui fait partie du top 100 mondial, continue à travailler à côté dans son académie, la Padel Events Academy, située au sud de Bruxelles :
« Je pourrais en vivre avec les prize money et les sponsors, car je suis le numéro un de mon pays. Si j’avais le même classement en Espagne, je serais beaucoup moins aidé par la Fédération ou les sponsors. Je vis correctement, je n’ai pas à me plaindre. Par exemple, on a gagné 1 000 € brut lors de notre défaite au premier tour du Brussels P2 et 1 800 € brut après notre défaite au Major du Qatar. Mes billets d’avion pour Doha m’ont coûté 900 € aller/retour, tout en devant payer le coach qui nous a accompagnés. La direction du tournoi nous offre la nourriture et l’hôtel. »
« Pour le moment, un joueur de tennis qui entre en qualifications dans un Grand Chelem gagne plus qu’un joueur du top 100 de padel. »
Le joueur a décidé de rester en Belgique pour s’entraîner, contrairement à son partenaire Thomas Leygue :
« Une année d’entraînement et de matchs lui coûte 50 000 €, car il a décidé de partir s’entraîner dans une académie en Espagne. Moi, ça me coûte 20 000 €. De toute façon, il faut aller vivre en Espagne pour progresser si on est un joueur de padel de 18 ans. Pour progresser, il faut se confronter aux meilleurs joueurs, qui sont à Madrid ou à Barcelone. On manque de viviers de joueurs en Belgique, cela prend du temps. »
Le padel se joue à deux, et même pour le top mondial, il est difficile de trouver un partenaire stable à long terme. Depuis ses débuts en 2020, Clément Geens a connu pas moins de huit partenaires différents.
« On peut changer très vite de coéquipier. C’est dur de trouver un partenaire fixe au padel. Je vois rapidement si ça marche ou pas : l’attitude sur le terrain, si on se gêne pendant un échange… Il n’y a pas de contrat entre partenaires. Pour le Major au Qatar, je devais jouer avec l’Argentin Juan Ignacio Rubini (97ᵉ), mais il a préféré jouer avec un autre partenaire mieux classé que moi. C’est toujours un peu compliqué, il faut être prêt à trouver une solution rapidement. »
Enfin, lorsqu’on lui demande si le tennis perd du terrain face à la montée du padel, il répond :
« Oui, on le voit en Belgique : des terrains de tennis sont supprimés pour installer des pistes de padel, car c’est plus rentable pour les structures privées. Ce n’est pas au détriment du tennis, il y a moyen de cohabiter. Les clubs de tennis qui allaient mal ont récupéré de l’argent grâce au padel. »
L’interview du podcast Jeu Set & Podcast à retrouver sur YouTube.
Passionné depuis gamin par le foot et le tennis, je pratique le ping-pong depuis trois ans dans un club à Nantes. Plus récemment, j’ai découvert le padel ! Basket, rugby, golf et sports automobiles : encore des nouveaux sports que je suis régulièrement. Sinon côté culture, vu que j’adore donner mon avis, j’écris des critiques de films et de jeux vidéos sur ma page Instagram Silence ça Mix.
























































































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