C’est lors de l’Hexagon Cup que s’est tenue une interview exclusive avec la numéro 1 mondiale, Ari Sánchez. Dans une ambiance détendue, à l’image de ce tournoi exhibition, la joueuse espagnole s’est exprimée sur son approche du travail en équipe, la préparation mentale et la dynamique du haut niveau à une semaine de la reprise de la saison officielle.

Un entraînement séparé mais efficace

Interrogée sur l’importance de s’entraîner au quotidien avec sa partenaire, Ari Sánchez a expliqué que l’alternance entre des séances communes et individuelles était bénéfique :

Honnêtement, je pense que c’est une bonne méthode de ne pas s’entraîner ensemble chaque semaine, car cela nous permet aussi de souffler un peu l’une de l’autre. Nous passons l’année entière à voyager, à partager tous nos repas et à passer énormément de temps ensemble. À un moment, chacune a aussi sa propre vie et ses propres besoins. Paula s’entraîne à Alicante, moi à Barcelone avec Ángel.

Je trouve que cela fonctionne bien. D’ailleurs, c’est aussi le cas pour les garçons, comme Arturo (Coello) et Agus (Tapia), et je pense que cela leur réussit. C’est un modèle intéressant, car nous avons aussi besoin de nous reposer un peu l’une de l’autre, ou surtout de déconnecter. Sincèrement, je trouve que c’est une bonne organisation.

Elle précise que cette méthode est adoptée par d’autres joueurs comme Arturo Coello et Agustín Tapia, et qu’elle leur permet de préserver un équilibre.

Concentration et approche tactique

Sur le plan de la compétition, la joueuse catalane insiste sur l’importance de rester focus sur son propre jeu :

“On est plus performantes quand chacune reste concentrée sur ce qu’elle doit faire, sur ses routines, son jeu et la tactique qu’elle doit suivre. Bien sûr, il y a aussi une stratégie de paire, mais ce que nous travaillons avec notre psychologue, c’est avant tout de rester focalisées sur nous-mêmes, sur ce que nous avons à faire, et d’éviter d’être distraites par d’autres éléments.

Bien sûr, nous sommes toujours conscientes de ce qui se passe sur le terrain, mais nous essayons avant tout de rester concentrées sur notre propre rôle.

Selon elle, une trop grande attention portée aux actions de sa partenaire pourrait être contre-productive, l’essentiel étant de se focaliser sur son propre rôle sur le terrain.

Ari Sánchez dévoile les deux méthodes pour devenir la meilleure joueuse mondiale : "ne pas s'entraîner avec sa partenaire tous les jours et un bon psychologue !"

Le mental, un facteur clé de la performance

La préparation mentale occupe une place centrale dans la gestion des matchs et du haut niveau. Ari Sánchez souligne l’importance du dialogue intérieur positif :

“On réfléchit en permanence, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Il faut donc faire très attention à la manière dont on se parle à soi-même. Il est important de ne pas être trop négative, de ne pas se mettre des bâtons dans les roues, car cela peut affecter la confiance en soi.

Ce sont des choses que nous travaillons avec le psychologue. Nous avons des routines pour empêcher notre esprit de divaguer et pour nous concentrer uniquement sur le moment présent, sur le point que nous jouons et sur la balle que nous devons frapper.

Grâce à des exercices spécifiques, elle et sa partenaire Paula Josemaría s’efforcent de rester focalisées sur le moment présent, en évitant toute dispersion mentale qui pourrait impacter leur performance.

Alors que la nouvelle saison approche, la numéro 1 mondiale affiche une grande détermination et une méthodologie bien rodée pour conserver sa place au sommet du padel mondial.

Alexandre Prévert

Pianiste professionnel, le Bataclan, mais aussi représentant de joueurs dont de Laura Buteau et maintenant chroniqueur… On ne l’arrêtera pas !