Alix Collombon jouera les Interclubs N1 2023, marquant la fin de saison pour la numéro 1 française. Après une saison mouvementée, la Lyonnaise partage son bilan de l’année.
Entre changements de partenaires, nouveau titre de championne de France avec Léa Godallier et réflexions sur son avenir professionnel, Alix se confie avec sincérité.
Un bilan en demi-teinte à l’internationale
“C’est un bilan assez mitigé. L’année n’a pas été à la hauteur de mes attentes. J’ai eu quatre partenaires différentes, contre seulement trois au cours des cinq dernières années. Chaque nouvelle association a nécessité des adaptations et des recommencements.”
“Cette année a été particulièrement éprouvante et j’espère qu’elle m’aura apporté de l’expérience pour les années à venir. Bien que l’entente avec ma partenaire soit essentielle, je dois aussi veiller à ce que mon propre niveau de jeu reste élevé.”
“Cela dit, malgré une saison en deçà de mes attentes, j’ai atteint trois quarts de finale. En début de saison, avec Carla Mesa, nous avons battu Martita et Bea Gonzalez, alors la troisième paire mondiale. J’ai également atteint deux quarts de finale en Grand Chelem, à Rome et à Roland. Ces résultats sauvent en quelque sorte ma saison.”
“J’aurais aimé faire mieux, mais la saison n’a pas été catastrophique. J’espère avoir acquis de l’expérience sur l’adaptation à différentes partenaires pour l’année prochaine.”
Les meilleurs moments de 2023
“Roland Garros est sans aucun doute l’un des meilleurs moments de l’année, voire le meilleur. Jouer sur le Chatrier était exceptionnel, avec le soutien incroyable du public. C’était un tournoi de rêve pour moi, comme pour beaucoup de Français.”
“Je n’oublie pas non plus le Human Padel Open de Toulouse. C’était un World Padel Tour en France, dans une ville passionnée de padel. Bien que nous ayons été éliminées en huitièmes par les jumelles Alayeto, cela reste un beau souvenir.”
“Et je n’oublie pas aussi le Human Padel de Toulouse. Ça reste un World Padel Tour, en France, dans une ville de Toulouse qui pue le padel. Le public est toujours très chaud, j’ai eu beaucoup de monde derrière moi. On s’incline en huitièmes face aux jumelles [Alayeto], qui ont été plus fortes que nous ce jour-là. Mais c’est un beau souvenir aussi.“
Les points noirs de la saison
“Le principal défi a été d’avoir quatre partenaires différentes. Cela a impliqué beaucoup d’adaptation et m’a fait réaliser qu’il n’y a pas de partenaire parfaite. Créer une bonne relation, tant sur le terrain qu’en dehors, a été complexe. Tous ces changements ont été durs à gérer pour moi. C’était quelque chose de nouveau et je reste novice dans ce jeu des partenaires.”
Toujours en équipe avec Lorena Rufo en 2024 ?
“Lorena, c’est une superbe joueuse de 21 ans. Parfois, un peu irrégulière dans les matchs. Mais par contre, quand elle joue bien, elle joue incroyablement bien. J’aime beaucoup jouer avec elle. Je trouve qu’on a deux jeux assez complémentaires. Et si on parvient à s’améliorer sur la concentration, la régularité et le bien jouer, ensemble, ça le fera.”
“Parce que ça nous est souvent arrivé que, quand je joue bien, elle joue moins bien. Et à l’inverse, quand je joue moins bien, elle se met à bien jouer. Sur la fin de saison, on a eu du mal à bien jouer ensemble. Mais si on arrive à trouver cet équilibre, on aura une énorme marge de progression.”
“À l’heure actuelle, on continue de jouer ensemble en 2024. Mais si j’ai bien appris un truc cette année, c’est que dans le padel, ça va très vite. Donc, je ne peux pas dire à 100% qu’on jouera ensemble la saison prochaine. En tout cas, c’est ce que je souhaite et je pense que c’est ce qu’elle souhaite aussi.”
Un bilan très positif, au niveau national
“Les Interclubs, c’est le dernier tournoi de l’année, avec la All In Padel 69. On va essayer d’aller chercher le titre, c’est notre objectif. En plus, je suis avec une équipe que j’adore avec pas mal de lyonnais et moi, je suis lyonnaise bien sûr. Je me sens bien dans cette équipe.”
“C’est un bel objectif pour moi aussi, d’aller chercher le doublé après le titre de championnes de France par paire avec Léa Godallier. Ce serait beau d’aller gagner les matchs par équipe. Et après, c’est vacances bien méritées. J’ai besoin de soleil et de repos.”
“C’est un très bon bilan au niveau national. Ce sont deux P2000 remportés avec Léa sur deux joués. Plus les championnats de France. Malheureusement, il y a eu deux P2000 auxquels on n’a pas pu participer. En France, ce que j’ai joué, j’ai réussi à le gagner. Donc c’est une année positive en France.”
Au revoir 2023, bonjour 2024
“On laisse 2023 derrière et objectif 2024, de nouveau se rapprocher du Top 20, voire du Top 16. Mon objectif cette année, c’était le Master Final en fin d’année. Je n’en démords pas, cela restera mon objectif chaque année jusqu’à l’atteindre. Ou pas. En tout cas, je donnerais tout pour y arriver. Jouer le Master Final, ce serait un rêve pour moi.”
“Avant ça, on va reprendre les choses petit à petit et essayer de retrouver un peu de régularité et de stabilité. Pour résumer, objectifs 2024, les mêmes que 2023.”
C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.