Alexia Dechaume, coordinatrice de la cellule dédiée à la structuration de la formation des jeunes et au développement de la pratique féminine, revient sur sa mission qui lui a été récemment confiée au sein de la FFT.
Padel Magazine : Alexia, tu as récemment pris tes nouvelles fonctions à la FFT, peux-tu nous en dire un peu plus ?
Alexia Dechaume : « Il y a quelques temps, on a eu une discussion avec Arnaud Di Pasquale qui m’a proposé de prendre un poste à la direction du padel. On a discuté du rôle, des objectifs de la mission… Avec la passion que j’ai vite eue pour le padel, je pense que c’était un bon moment après 21 ans de coaching dans le tennis. Ce n’était pas facile de laisser ma place d’entraîneur que j’avais parce que le tennis reste ma passion et être sur le terrain, c’est quelque chose que j’aimais faire. Mais c’est aussi le moment de passer à autre chose, de relever un nouveau challenge et de découvrir un autre sport alors je suis ravie. »
Développer le padel chez les jeunes et les femmes
Padel Magazine : En quoi consistera ta mission au sein de la fédération ?
Alexia Dechaume : « Mon rôle c’est d’être la coordinatrice, en structurant la formation des jeunes et le développement du padel chez les femmes. Évidemment je ne suis pas toute seule dans cette mission, Arnaud a mis une équipe avec moi. Ainsi, à mes côtés, il y a Marianne Vandaele, Christian Collange et Yann Auradou. J’ai, de mon côté un rôle bien défini qui est de coordonner cette cellule et Marianne sera davantage chargée du développement de la pratique féminine. C’est tout de même récent, j’ai été contactée en fin d’année dernière et on a commencé à bosser fin janvier. »
Padel Magazine : Cette mission, à destination des jeunes et du développement du padel féminin durera combien de temps ?
Alexia Dechaume : « Personnellement, je suis salariée de la fédération depuis que j’ai basculé dans la cellule donc je pense que c’est une construction sur du court, moyen et long terme. Ça va être dans la continuité. »
Padel Magazine : Maintenant que les choses commencent à être définies, avez-vous un plan d’attaque pour les jeunes et pour les dames ?
Alexia Dechaume : « Encore une fois, c’est très récent donc notre première action a été de faire un état des lieux parce que j’arrive seulement dans le padel. Qui peut le mieux nous renseigner sur ce qui se passe ? Ce sont les acteurs actuels du padel avec les ligues, les clubs… On a donc fait un état des lieux de ce qui marche, des difficultés que peuvent avoir les ligues ou les clubs. Il faut être à l’écoute parce qu’encore une fois il y a un vécu que je n’ai pas, il y a un recul que je n’ai pas donc c’est important d’entendre et de lire le retour de tout ça. C’est vraiment ce qu’on est en train de recevoir et d’étudier pour savoir vers quoi exactement on va s’orienter, sur quoi on peut conseiller, etc.
C’est important que ce soit un échange pour tout de suite aller dans la bonne direction. Avec les retours, on se rend compte que les régions sont différentes, il y a des ligues où les pistes sont déjà nombreuses, certaines ligues sont déjà très bien structurées, d’autres ligues où il y a de la demande mais il manque des pistes… On a aussi relevé que les femmes adorent le padel en loisir mais ne se tournent pas forcément vers la compétition. »
Occitanie et PACA en avance
Padel Magazine : L’idée est d’avoir une politique ciblée en fonction des régions et de la demande ?
Alexia Dechaume : « Je ne parlerais pas de politique, je parle vraiment de sur quoi j’ai été missionnée. Je n’ai pas l’impression que l’on puisse faire un copier-coller d’une ligue à une autre. On peut s’inspirer mais on n’a pas les mêmes chiffres, pas le même nombre d’habitants, de pratiquants, de pistes… Il faut regarder ce qui marche et peut-être que ce qui marche dans une région ne va pas marcher dans une autre. Aujourd’hui, on voit qu’il y a des régions comme l’Occitanie ou la région PACA qui ont déjà pris de l’avance avec par exemple la création de circuits jeunes. On s’aperçoit que les ligues et les clubs ont la volonté incroyable de se développer. »
Padel Magazine : Récemment, il y a eu un P1000 100% femmes organisé par la Big Padel de Mérignac. Est-ce qu’il y a l’ambition d’augmenter le nombre de tournois exclusivement féminins ?
Alexia Dechaume : « C’est une bonne question mais je pense qu’il me faut un peu plus de recul pour y répondre pleinement. Est-ce qu’aujourd’hui, il vaut mieux faire enfin des tournois uniquement féminins ou alors mélangés comme ça se fait en règle générale ? Je n’ai pas la réponse. Personnellement, je pense qu’à partir du moment où il y a le niveau, permettre aux filles de jouer avec les hommes, c’est une très bonne chose. C’est super important que nos meilleures joueuses puissent faire des matchs quand elles reviennent en France. […] Ça va être un des objectifs : comment aller chercher les femmes. Ensuite, il va falloir réfléchir à comment les emmener sur la compétition. »
Padel Magazine : Est-ce qu’il y a un risque de te revoir fouler les pistes et pourquoi pas toquer à la porte de l’équipe de France ?
Alexia Dechaume : « Non non, j’’ai 51 ans, il faut rester lucide. En revanche, faire les tournois en France, oui avec grand plaisir. Donc oui, vous allez me revoir sur les pistes pour faire quelques tournois ! »
Après avoir été bercé par le tennis pendant près de 15 ans, je suis devenu fan absolu de son cousin, le padel. Depuis bientôt un an, c’est avec une autre raquette que je poursuis la petite balle jaune mais avec autant de passion ! Basé à Lyon, j’entends vous faire connaître davantage le padel dans la région et au niveau national.