Dans l’émission en live, le FACE-A-FACE, Robin Haziza, nouveau sélectionneur de l’équipe de France féminine de padel, revient notamment sur sa récente nomination.
- Sur son expérience en tant que joueur de padel
J’étais comme la plupart, joueur de tennis, et c’est Nalé Grinda qui m’a fait découvrir le padel chez lui car il fait partie de ces privilégiés qui ont un terrain chez eux. J’ai commencé le padel en même temps que Jérémy Scatena et Laurent Bensadoun, on s’est pris au jeu chaque jour un peu plus. J’ai joué de plus en plus jusqu’à aller découvrir ce sport en Espagne, en faisant quelques petits week end par ci par là. Les résultats venant, j’ai donc choisi d’en faire ma vie.
On a été double champion de France avec Scat, sous l’ère FFT. Aujourd’hui je pense faire partie des 5-6 meilleurs joueurs français.
- Sur le confinement et l’entrainement
On vit tous une période difficile, j’en profite pour envoyer tout mon soutien à toutes les personnes confinées chez elles. Le plus important reste la santé, les proches, les amis. En ce qui concerne le bien-être, j’ai la chance de partager mon appartement avec une athlète de haut niveau. On essaye tant bien que mal de s’entrainer dans le salon, les parkings, les garages même si en Espagne le confinement est bien plus stricte qu’en France. On mange bien, on lit, on regarde des séries mais le plus important est que tout le monde soit en bonne santé et le reste suivra son cours évidemment.
- Sur les qualités requises pour être sélectionneur
Connaître le padel et avoir un vécu dans le padel sont des conditions importantes. Il y a un travail en compétition mais aussi un travail tout au long de l’année, de fond. Maîtriser la discipline me semble essentiel. La FFT compte surtout sur des passionnés de padel.
- Sur son prédécesseur : Patrick Fouquet
Le bilan de Patrick parle de lui même, il est excellent, je lui en ai d’ailleurs fait part. Il n’est plus sélectionneur, les raisons ne m’appartiennent pas, elles sont propres à la FFT. Ce que je sais, c’est qu’il y a peut-être eu un petit besoin de changement après un cycle de trois ans, ce qui n’enlèvera rien à son parcours, à ses résultats et à ses qualités. Je le vois comme un passage de témoin, je suis en place et je ferai au mieux pour égaler ou faire mieux que son bilan.
- Sur le départ d’un pilier de l’équipe de France Hommes
Ces deux dernières années nous avons eu des résultats exceptionnels. La performance collective avec les garçons était géniale. Ma performance individuelle n’était pas si bonne que cela, pour être transparent, je n’ai pas très bien vécu ces deux dernières années en tant que joueur, j’ai tout donné, mais je ne me suis pas éclaté.
J’ai toujours voulu coacher l’équipe féminine. Je préfère partir en tant que pilier plutôt que l’on me jette parce que je ne suis pas assez bon. J’ai vibré pour l’équipe de France masculine, je pars sur une bonne note, d’autant que j’avais l’aval d’Alexis Salles.
Je suis à la recherche de mon bonheur, c’est important d’écouter ce qui peut nous épanouir, changer de direction faisait partie des choses qui me motivaient. J’ai la chance de pouvoir combiner ce rôle de joueur sur le circuit WPT et sur le circuit français ainsi que mon rôle de sélectionneur. Adrien a accepté et m’a encouragé à devenir sélectionneur en sachant bien sûr que je vais tout donner avec lui.
Cette année, j’ai deux missions :
1/ Être très fort sur le terrain avec Adrien en étant le meilleur partenaire possible
2/ M’occuper des filles et les rendre encore plus fortes
- Sur sa mission de sélectionneur
Mon nom a été soufflé par la grande majorité des filles lorsqu’il a été question que Patrick ne soit pas reconduit. Cela donne envie de bosser avec elles puisqu’elles m’ont choisi, maintenant je vais leur redonner cette confiance-là en travaillant ensemble pour de grands résultats.
J’ai des objectifs très élevés. On a une équipe féminine très performante, avec beaucoup de filles qui jouent le WPT. J’ai aussi trouvé des filles motivées dans le top 25-30 qui ont envie de pousser un petit peu les autres avec pour objectif d’intégrer le wagon équipe de France.
Mon objectif est a court terme : performer et embarquer un maximum de filles dans le wagon afin que le padel féminin français devienne encore plus compétitif et qu’un volume de joueuses plus conséquent s’investisse.
Celles qui vont démontrer un engagement et une ambition forte, dans la mesure du possible, pour celles qui ont un travail, je leur donnerai de mon temps c’est évident.
- Les joueuses jouant sur le circuit pro
Parmi le groupe de l’équipe de France, il y en a qui sont boursières de la part de la FFT afin de les aider dans leur aventure WPT. Elles doivent jouer trois tournois au minimum en France pour être sélectionnables.
Elles sont les ambassadrices du padel féminin français, on doit donc les voir sur les tournois français. Mais on ne va pas se mentir, si elles doivent faire un choix entre un tournoi du circuit français et un tournoi du WPT la priorité sera sur le circuit professionnel.
- Sur l’enseignement du padel en France
Il y a un travail de fond qui est fait pour amener un enseignement, un diplôme, pour faire en sorte qu’il y ait une école de padel française qui puisse se développer.
Si on compare le padel il y a douze ans et le padel d’aujourd’hui on peut constater qu’il y a une très forte évolution, de par le nombre de terrains, les compétitions jeunes… Tout cela est un long processus. Il y a une vraie volonté d’amélioration.
Retrouvez les + / Les questions coquines / les INSIDE dans le podcast ici : https://www.youtube.com/watch?v=cEfhJr6iSlc&t=2825s
Xan est un fan de padel. Mais aussi de rugby ! Et ses posts sont tout aussi punchy. Entraîneur physique de plusieurs joueurs de padel, il déniche des posts atypiques ou traite de sujets d’actualité. Il vous donne également quelques conseils pour développer votre physique pour le padel. Clairement, il impose son style offensif comme sur le terrain de padel !