Journée chargée ce vendredi à Madrid, avec un programme de quarts de finale qui a tenu toutes ses promesses et donné lieu à quelques surprises.
Triay/Fernandez défiera Sanchez/Josemaria
Du côté des femmes, la première affiche de la matinée opposait la paire Triay/Fernandez à Osoro/Virseda. Veronica Virseda et la « Viking » Zazu Osoro (respectivement 17e et 15e au classement mondial) allaient-elles parvenir à enrayer la mécanique de Gemma Triay et Claudia Fernandez, victorieuses au tour précédent de Léa Godallier et Giorgia Marchetti ? La réponse n’a pas tardé à fuser. En une vingtaine de minutes, les deux Espagnoles se détachaient 5 jeux à 0, avant de clore le set 6-2 après un sursaut d’Osoro/Virseda. Plus efficaces (43 coups gagnants contre 20 au final) et opiniâtres (7 balles de break converties sur 10, contre 2 sur 7 pour leurs adversaires), Triay/Fernandez ont maintenu leur emprise sur le match, conclu 6-2 6-1. Triay/Fernandez se mesureront demain à la paire Sanchez/Josemaria, victorieuse sur abandon de Ustero/Alonso de Villa.
Hiérarchie également respectée en bas du tableau
La hiérarchie a également été respectée sur le match suivant, qui opposait Ortega/Araujo à Riera/Goenaga. Très en jambes et offensive, la paire hispano-portugaise a enlevé la première manche 6-2 sans forcer. Plus accrochée, la seconde manche a permis à Virginia Riera et Carmen Goenaga de se mettre en valeur, tout en commettant quelques erreurs non provoquées qui allaient leur coûter le set – et donc le match. Victorieuses 6-2 7-5, fortes de 37 coups gagnants (contre 28) et de 5 balles de break conclues sur 9 obtenues, Martita Ortega et Sofia Araujo ont gagné le droit d’aller défier ce samedi Bea Gonzalez et Delfi Brea en demi-finale.
Ces dernières se sont défaites de leurs adversaires à l’issue d’une partie maîtrisée. Dans cette confrontation, Gonzalez et Brea sont les premières à dégainer, s’octroyant le service d’Alejandra Salazar à 1 partout. En dépit d’un jeu varié qui voit régulièrement Salazar/Castello s’attacher à prendre le filet, Brea/Gonzalez conservent leur avance et l’emportent 6-4. Plus réalistes, pouvant compter sur la force de frappe de Bea Gonzalez, elles contrôlent parfaitement leurs adversaires et placent une nouvelle banderille alors que les deux équipes sont à 3-3 au second set. Résultat final : 6-4 6-3. Avec un ratio de 40 points gagnants et 18 erreurs non provoquées (35/29 pour leurs adversaires), Brea/Gonzalez n’a jamais semblé en difficulté.
Tapia/Coello solides, Lebron/Di Nenno d’un cheveu
Chez les hommes, la session de ces quarts de finale débutait avec la confrontation entre Coello/Tapia et Diestro/Lancha. Bien que relativement équilibrée sur le terrain, la partie a suivi un scénario identique dans le premier et le second acte, tous deux remportés 6-4 après un break obtenu à 4 jeux partout. Plus percutants (53 points gagnants contre 30), plus agressifs (37 smashes contre 29) et surtout plus chirurgicaux, Arturo Coello et Agustin Tapia sont restés maîtres du jeu et se sont qualifiés sans surprise pour le dernier carré.
Ils y affronteront Juan Lebron et Martin Di Nenno (TS 3), dont le choc avec Pablo Cardona et Paquito Navarro (TS 5)a tenu toutes ses promesses. Très équilibrée, la partie a vu les deux paires se tenir au coude à coude. Au premier set, il a fallu un tie-break pour départager les protagonistes : après avoir mené 2-0 puis 5-3, Cardona/Navarro s’est fait rejoindre puis dépasser à la faveur d’une poignée d’erreurs non provoquées : 7 points à 5 pour Lebron/Di Nenno. Le second set a démarré sur les mêmes bases avant qu’« El Lobo » et « El Turco » ne fassent le break à 2-1 et n’en viennent à servir pour le match à 5-3. C’est à ce moment précis que la partie entre dans une autre dimension. Les « puntazos » se multiplient sur la piste centrale (il y aura au total 112 points gagnants dans ce match) et Cardona/Navarro reviennent à hauteur. C’est alors qu’intervient le fait de jeu du match : à 5-5, avantage Cardona/Navarro, Martin Di Nenno conclut un échange intense par un smash gagnant qui provoque la frustration de Paquito, lequel… secoue rageusement le filet. Décision de l’arbitre : point de pénalité pour Navarro, qui avait déjà reçu un avertissement, et… balle de break ! Celle-ci est convertie par Lebron/Di Nenno, qui conclut dans la foulée sur leur service cette partie haletante. Prometteuse, la paire Cardona/Navarro vient de démontrer qu’elle avait les moyens de ses ambitions, à condition toutefois de réduire un peu le nombre d’erreurs non provoquées (39 sur ce match, contre 25 pour Lebron/Di Nenno).
La sensation Esbri/Bergamini
L’autre grand match de ces quarts de finale hommes a opposé Yanguas/Stupaczuk (TS 4) à Esbri/Bergamini (TS 12). Surprise : ce sont les outsiders qui ont dégainé les premiers en réalisant le break dès le premier set. Ils ne l’ont plus lâché : 6/3 pour Juanlu Esbri et Lucas Bergamini ! Le second set a vu les équipes se tenir au score. Alliant patience et puissance, Esbri/Bergamini ont beaucoup gêné Mike Yanguas et Franco Stupaczuk, qui sont parvenus à s’en sortir au tie-break (7-3). On pense alors que les favoris ont fait le plus dur… et l’on se trompe ! Au troisième set, les jeux sont accrochés. Esbri/Bergamini font beaucoup travailler Yanguas/Stupaczuk, jusqu’à faire le break à 3-2 à l’issue d’un jeu extrêmement disputé. Le momentum vient de changer de camp. Les trois jeux suivants sont largement dominés par Juanlu Esbri et Lucas Bergamini, qui remportent 12 des 14 derniers points. Avec 2 balles de break converties sur 8 (contre 0 sur 2 pour Yanguas/Stupaczuk), peu d’erreurs non provoquées (23 sur les 3 sets) et forts de 76 coups gagnants (67 pour leurs opposants), Esbri/Bergamini passent avec brio en demi-finale de ce P1 madrilène.
Ils y retrouveront Federico Chingotto et Alejandro Galan. Dans un match parfaitement maîtrisé, « Chingalan » fait parler sa puissance face à Cocki Nieto et Jon Sanz. Après un premier set dominateur (6-2), la tête de série 2 du tournoi poursuit son travail de percussion et l’emporte 6-3 au second set.
Nouveaux matchs à suivre ce samedi, avec des demi-finales qui devraient nous offrir de nouveaux « puntazos »… et peut-être quelques surprises !
Pas un jour sans une ligne… de pista de padel ! Depuis quelques années, Frédéric a pris le parti de se consacrer à sa passion de toujours : la petite balle jaune et son univers impitoyable. Addict, vous avez dit addict ?