Nous vous en parlions récemment : la troisième étape de la Pro Padel League (PPL) a été remportée le 25 août dernier à San Diego par les Las Vegas Smash, emmenés par Marta Ortega et Pablo Cardona. Après les victoires du Miami Padel Club et des Los Angeles Beat lors des étapes précédentes, c’est maintenant l’équipe du Nevada qui décroche son billet pour la PPL Cup de novembre, laquelle réunira les 8 meilleures équipes de cette compétition XXL.
Des paires inédites
Une fois de plus, l’événement a permis de découvrir des paires inédites, telles que Chingotto/Campagnolo chez les hommes ou Osoro/Triay chez les femmes. Mais l’une des principales attractions de cette compétition réside dans la présence du double mixte. Positionné en troisième et dernière rotation, ce mixte devient, en cas d’égalité, le match décisif de la rencontre (disputé en un seul set).
À San Diego, il a joué un rôle clé dès le premier jour, lorsque la paire Alejandra Salazar et Daniel Gutiérrez (Cancun Waves) l’a emporté sur Virginia Riera et Lucas Campagnolo (NY Atlantics) au terme d’un set intense (7-5). Le double mixte a également capté toute l’attention lors des phases finales. Ainsi, le match pour la troisième place a vu la victoire de la paire Salazar/Zapata (Cancun Waves) face à Osoro/Di Nenno (Flowrida Goats) sur le score de 6-4.
Un modèle à suivre ? Pas forcément…
Cette mise en avant du mixte apporte un renouveau stimulant, comme l’a démontré la demi-finale opposant les paires Chingotto/Riera et Lima/Triay. Ce modèle est-il appelé à essaimer dans des compétitions officielles ? C’est une question qui mérite d’être posée. C’est ce qui avait été esquissé par exemple en France dès la première édition de la National Padel Cup, mais qui soulève plusieurs interrogations dès lors que l’on se situe dans le contexte des matchs professionnels.
Le principal argument contre est la différence notable de puissance entre hommes et femmes. Plusieurs joueurs du circuit, à l’image de Sanyo Gutiérrez, ont déjà souligné ce point. Comment une équipe mixte pourrait-elle rivaliser face à des frappeurs de la trempe d’Alejandro Galán ou d’Arturo Coello ? La vitesse des balles, tout comme la proximité des 4 joueurs sur un terrain de 20×10 mètres, semblent désavantager les femmes dans ces confrontations. De plus, la qualité des lobs est cruciale : tout lob moyen est immédiatement sanctionné par un smash gagnant chez les hommes, soit par un par 3, soit par un par 4.
Cela dit, le double mixte offre de belles opportunités dans le cadre amateur, où certaines femmes rivalisent sans problème avec leurs homologues masculins. En France, il existe d’ailleurs de nombreuses compétitions mixtes qui permettent de pratiquer un jeu tactiquement différent et, par conséquent, enrichissant !
Pas un jour sans une ligne… de pista de padel ! Depuis quelques années, Frédéric a pris le parti de se consacrer à sa passion de toujours : la petite balle jaune et son univers impitoyable. Addict, vous avez dit addict ?