Quatrième à la Race du World Padel Tour grâce à de grandes performances avec l’élimination de plusieurs tête de série et une finale à l’Open 500 de Reus, la paire Pincho/Diestro réalise un excellent début de saison. Avec la paire Lebron et Galan, les deux joueurs d’Extremadura forment les plus anciens duos du circuit. Dans une interview consacrée à nos confrères de Marca, ils se confient sur la “baile de parejas” chez les messieurs.
Les séparations s’enchaînent comme des dominos
Pincho : “Les changements se multiplient dès qu’il y a une rupture dans le duo.“
Diestro : “L’association Paquito-Tello a tout déclenché, il y a eu un effet domino. J’ai été surpris par le changement d’Alex et de Momo, je ne m’y attendais pas, mais je pense que c’était quelque chose qui allait arriver et qui était un peu logique.“
Pincho : “C’est devenu naturel et normal, encore plus sans règle, qui, je pense, n’existera jamais. Si vous faites deux mauvais matchs et qu’un des meilleurs joueurs vous appelle, vous vous séparez et c’est tout. Je pense que si vous vous entendez bien avec un partenaire, vous avez un petit avantage sur les autres, c’est mon avis.”
Diestro : “Le problème est dans la normalisation de changer de partenaire. Le classement reflète votre position ou votre statut. Le padel reste un sport individuel qui se joue à deux. Il est vrai que c’est souvent à court terme et qu’après deux tournois, avec un désastre absolu, il y ait des séparations… Il est normal de trouver un joueur qui nous corresponde. Il faut lui donner du temps, et pas moins de trois ou quatre mois. Par exemple, lors des cinq premiers tournois, nous n’avons pas gagné un seul set et je me souviens m’être assis avec Mariano et avoir dit “Nous ne sommes ni devant ni derrière. Nous nous sommes dit qu’il fallait se donner quelques tournois de plus, analyser et surtout travailler.“
Les secrets d’une bonne association
Pincho : “Il est fondamental de bien s’entendre avec son partenaire. Ça peut marcher si on s’entend moins bien, mais je pense que pour les tournées et les longues périodes de tournois, c’est très difficile. Au Chili, nous avons atteint les demi-finales et, pour être réaliste, nous étions très contents. Mais la clé, ce sont les jours où vous n’êtes pas très heureux et où vous êtes plus déprimés. Le fait d’avoir quelqu’un avec qui partager ces moments et discuter tranquillement nous aide beaucoup. En fin de compte, vous vivez avec une personne pendant trois semaines, vous la voyez tous les jours et si vous ne vous entendez pas, c’est beaucoup plus difficile.“
Diestro : “Nous jouons ensemble depuis longtemps (et nous nous connaissons depuis plus longtemps). Nous savons plus ou moins quand l’autre a besoin d’espace. On déjeune, on dort et on dîne toujours avec cette personne, mais chacun d’entre nous a généralement sa propre vie. Par exemple, je suis plutôt du genre à dormir et Pincho à se lever tôt. Chacun doit trouver du temps pour lui. Le plus important est d’être cohérent et de laisser de la place à l’autre, qui a ses propres habitudes“.
Diestro : “L’important c’est de savoir s’adapter, que ce soit avec les conditions ou avec ton partenaire“.
Pour voir l’interview complète en espagnol c’est ici.
Fan d’ovalie, de ballon rond mais aussi de sport de raquette, il a été piqué par le padel lors de son adolescence en Galice. Aussi à l’aise devant la caméra que derrière un micro, Vince saura apporter sa vision et son expertise de passionné de la petite balle jaune.