Padel Magazine rencontre Ole Egholm, ancien président de la fédération de padel danoise, qui sera à Malaga avec son club pour participer à la Coupe Internationale des Clubs de Padel , organisée à Malaga par l’AECP.
Padel Magazine : Raconte-nous ton parcours dans le padel, et ton actualité !
Ole Egholm : J’ai été durant presque deux ans le président de notre fédération, mais c’est fini maintenant. Je suis en train de reprendre mes vieilles activités (analyse industrielle financière par exemple), qui sont beaucoup plus rentables. Je joue toujours environ trois fois par semaine au padel : mon niveau est toujours très moyen mais cela me fait toujours autant plaisir de jouer !
Je suis toujours chez Ballerup Padel Klub, un club avec plus de 600 membres. Là-bas, j’ai inventé un modèle de classement, et nous organisons des matchs 3-4 fois par semaine. Tu joues deux heures intensément avec 3 autres personnes qui sont exactement de ton niveau. Cela donne des matchs dignes des Jeux Olympiques.
J’ai aussi créé un autre club de padel dans la commune où j’habite, Gladsaxe, une ville voisine de Copenhague : le Gladsaxe Padel Klub. Et notre commune est en train de créer 3 courts de padel pour nous – à l’extérieur – qui ouvriront à la fin de cette année.
La rivalité entre le tennis et le padel
PM : Au Danemark, on sait que ce n’est pas simple entre le tennis et le padel. Peux-tu nous raconter ce qu’il se passe ?
OE : Pour commencer, je ne suis plus président de la fédération danoise (Dansk Padel Forbund). J’ai été président 665 jours, et pendant ce temps on est passé de 99 à 610 pistes de padel. Maintenant nous avons dépassé la barre des 800 courts. Je suis parti parce que notre conseil d’administration a décidé d’accepter un accord avec le comité national olympique (DIF) afin de devenir membre indépendant à partir de 2024.
Le comité olympique national devait nous avoir acceptés déjà en 2022 et nous étions en train de gagner une discussion juridique avec eux, qui nous supportait en général. Je ne voulais pas accepter un retard de deux ans, où, entre temps, tout l’argent pour le padel aurait été distribué à la fédération de tennis. Mais j’étais en minorité, et heureusement tous mes collègues de la fédération de padel (DPF) travaillent toujours pour devenir membre à part entière.
Le développement du padel montre clairement que notre DIF est en “retard” quant à l’acceptation du padel comme sport indépendant.
Alors, je ne suis plus la bonne personne afin d’expliquer les relations entre le tennis et le padel au niveau de la fédération. Cependant, je constate, comme un spectateur que c’est toujours la fédération de padel qui fait la plupart des activités pour le padel. Alors que la fédération de tennis reçoit simplement l’argent…
PM : Pourquoi la Coupe Internationale des Clubs de Padel ? Pourquoi penses-tu que c’est un bel évènement qui aide à la promotion de notre sport ?
OE : Ce modèle nous a permis de pouvoir choisir les meilleurs hommes et femmes pour participer à Malaga à la Coupe Intercontinentale des Clubs de Padel. Comme pour la fédération, je pense que c’est très intéressant pour notre club de pouvoir participer à des tournois internationaux. Plusieurs de nos participants étaient déjà présents à la compétition de l’AECP en 2021, et nous espérons pouvoir faire mieux cette fois !
Garder contact avec les gens du padel
PM : Quel est ton futur dans le padel ?
OE : Je n’ai pas de futur dans l’industrie du padel. Je suis en train de faire du padel mon passé. En tout cas au niveau professionnel. Au niveau du sport, j’ai maintenant 55 ans, et j’espère pouvoir jouer jusqu’à 80 ans. Et contrairement à 2019, je suis maintenant convaincu que le padel survivra – et beaucoup plus que cela – au Danemark. Alors, aucun doute que dans 25 ans je pourrai jouer au padel partout au Danemark.
Actuellement, je suis en train de planifier un voyage de deux mois à vélo avec ma copine. Le départ se fera à Copenhague direction Calabria, le sud de l’Italie. Pendant ce voyage, nous n’allons pas vraiment jouer au padel, et je ne vais pas non plus m’en occuper ou y penser. Mais même si le padel fait vraisemblablement partie de mon passé, j’espère toujours pouvoir garder contact avec les gens fantastiques que j’ai rencontrés pendant mon “voyage” dans ce milieu. Parmi eux Franck Binisti et Lorenzo Lecci Lopez.
PM : Que penses-tu de ces changements, évolutions ces derniers mois avec notamment la mise en place d’un nouveau tournoi professionnel ?
OE : Je n’ai pas vraiment d’avis sur ces sujets. En principe, je constate que plus tu organises de tournois, plus tu « crées » de joueurs. Maintenant, au Danemark, nous avons déjà des tournois chaque weekend et bientôt il y en aura tous les jours !
Initialement attirée par le tennis, j’ai pour volonté de m’intéresser au padel afin de découvrir les différentes faces cachées de ce sport. C’est pourquoi j’ai décidé d’intégrer l’équipe de Padel Magazine. A très vite sur les terrains !