Paula Josemaría et Ariana Sánchez sont de retour au sommet. Les numéros 2 mondiales ont livré un véritable récital en finale du Milan P1, dominant la tête de série 3 Bea González et Claudia Fernández sur le score de 6/2 6/4. Une victoire nette et sans bavure qui met fin à une série de sept tournois sans titre pour la paire hispanique.

Un match maitrisé

Dès l’entame, Paula et Ari imposent un rythme d’enfer. Break d’entrée, intensité physique maximale et des jeu de bajadas chirurgical que Bea et Claudia n’arrivent pas à maitriser. Josemaría, impériale dans sa diagonale, fait exploser la défense de Claudia Fernández, incapable de contrôler la lourde patte gauche de son adversaire. Bea tente de prendre les choses en main, mais ses prises de risque se transforment trop souvent en fautes directes. Résultat : un premier set expéditif remporté 6/2, avec 21 points gagnants pour seulement 10 fautes directes du côté des n°2 mondiales.

Le deuxième set démarre sur les mêmes bases. Gonzalez et Fernández essayent de varier, Bea vient davantage soutenir Claudia à droite, mais le schéma ne change pas : Sánchez domine sa diagonale, imposant son tempo en défense et accélérant dès qu’elle prend le filet. À 3/2, le break tombe, et l’écart se creuse. Pourtant, alors qu’elles menaient 5/3, les favorites connaissent un léger passage à vide : elles retiennent leurs frappes et subissent le retour agressif de leurs rivales, qui débreakent dans une ambiance électrique. Mais sur le jeu suivant, les espoirs s’effondrent : Claudia Fernández craque, enchaînant quatre fautes directes et offrant le match et le titre à Josemaría et Sánchez.

Le retour des reines

Comme à Buenos Aires en début de saison, Paula et Ari s’imposent en finale face à Bea et Claudia cette fois sur le score de 6/2 6/4, après leur succès 6/2 6/2 en Argentine. C’est leur 13e finale de la saison, la troisième consécutive après Düsseldorf et Rotterdam, et leur cinquième titre en 2025. Un trophée qui met fin à une longue disette, leur dernier sacre remontant au Valladolid P2 il y a plus de trois mois.

Leur domination face à González et Fernández continue : 7 victoires à 1 dans leurs confrontations directes. Bea et Claudia n’ont jamais trouvé la solution face à la variété et à la lecture de jeu des deux Espagnoles. Claudia, notamment, souffre toujours dans sa diagonale face à la puissance de Paula Josemaría.

Une victoire symbole de renouveau

Au-delà du score, c’est la renaissance de la paire Sanchez / Josemaría que l’on retient. Plus complices, plus expressives, les deux joueuses affichent à nouveau cette envie et cette cohésion qui les avaient portées au sommet du padel mondial. Ari, brillante en défense, semble enfin revenue à son meilleur niveau, tandis que Paula rayonne de confiance et d’efficacité.

Elles décrochent ainsi leur 42e titre ensemble, un chiffre impressionnant qui confirme leur statut de légendes du padel féminin moderne. Ce titre à Milan leur premier dans la ville lombarde relance complètement la dynamique des Espagnoles dans la course au trône mondial.

Bea et Claudia, finalistes pour la septième fois cette saison, peuvent nourrir des regrets : trop d’irrégularité, notamment pour Fernández, et un manque de solutions face à une équipe parfaitement réglée. Ironie du sort, Claudia perd à Milan le titre qu’elle avait remporté l’an dernier avec Gemma Triay.

Cap sur la fin de saison

Déjà qualifiées pour les Tour Finals de Barcelone (11-14 décembre 2025), Paula et Ari frappent un grand coup avant la dernière ligne droite de la saison. Après avoir retrouvé leur niveau et leur sérénité, les Espagnoles se replacent à la course au trône mondial, en effet mathématiquement elles peuvent encore le récupérer en cette fin de saison.

*Crédit : Premier Padel

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !