Après sa défaite en demi-finale du FIP Bronze Mondeville aux côtés de l’Espagnol Adria Mercadal face à la tête de série 1 du tournoi, Maxime Forcin revient sur son match et partage ses impressions. Entre analyse lucide et une pointe d’humour, au micro de Loïc Delmas, le 13e joueur français se livre sur ses performances et son expérience lors de ce tournoi normand.
Cinq jeux sur mon service et aucun remporté
À chaud, quelles sont tes premières impressions ?
Première impression : j’ai trouvé mes limites. J’ai joué contre un joueur dans ma diagonale qui lobe mieux que les autres. Il maîtrise le lob avec beaucoup de hauteur et de précision, il frappe fort et charge bien ses coups. Face à ça, mon revers bloqué, qui est habituellement ma meilleure arme, n’a pas suffi. Il m’a retiré cette solution, et ça a rendu les échanges bien plus compliqués.
Même au-dessus de la tête, tu semblais souvent en difficulté. Physiquement, tu as ressenti la différence ? Physiquement, aucun souci. Je peux jouer à ce niveau longtemps. Mais techniquement, il me manque encore de l’agressivité et de l’intensité. Mon service n’était pas assez performant, ce qui lui permettait de prendre rapidement l’avantage avec des lobs impeccables. Résultat : cinq jeux sur mon service et aucun remporté. La stat fait mal ! (Rires)
Le premier set était pourtant très disputé, avec une balle de set en votre faveur. Tu y croyais ? Absolument. Les deux équipes étaient sur un fil. Même si on se faisait breaker, on parvenait à débreaker aussitôt. Cela montrait qu’on était dans le match. Malheureusement, ils ont su prendre l’ascendant au bon moment. Avec un set d’avance, ils se sont relâchés et ont élevé leur niveau, notamment dans la diagonale d’Adria. L’écart s’est creusé, et on n’a pas pu revenir.
Est-ce que cette expérience te donne envie de participer à davantage de tournois FIP ?
Oui, ça me montre clairement sur quoi je dois travailler. Cependant, il faut jongler entre la vie professionnelle, familiale et les tournois, ce qui n’est pas simple. Mais ces matchs sont enrichissants, et j’espère pouvoir en faire davantage pour progresser.
Un FIP Bronze qui marque les esprits
C’était le premier FIP organisé en Normandie, et dans ton club Paddle Shot. Comment as-tu trouvé l’ambiance ? C’était exceptionnel. Jouer devant autant de public, c’est incroyable. Au tennis, j’ai déjà joué devant plus de monde, mais jamais avec une ambiance aussi électrisante. Ici, tout le monde me connaît, le monde du padel est encore petit dans le Calvados. Être « local de l’étape », ça rend l’expérience encore plus unique.
Une organisation à la hauteur ? Oui, tout était au top. Faire venir autant de monde du mercredi au dimanche, c’est un énorme défi. Et pour une première édition, c’est une réussite totale. Rien que vendredi, en quart de finale, il y avait 300 personnes autour du terrain. Aujourd’hui, on parle de 1300 places vendues et pareil pour demain. On ne pouvait pas rêver mieux pour le lancement de ce tournoi.
Merci pour ton temps, Maxime. On te retrouvera demain dans les tribunes ? Bien sûr, je serai là pour voir la fin du tournoi. Mais avant, je passerai derrière la ligne blanche pour travailler mon intensité au panier en « Bandera ». C’est là que j’ai été le plus gêné, alors il faut que ça change !
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.