Thomas Leygue et Dylan Guichard ont réussi leur entrée dans le FIP Finals de Bourg-en-Bresse en remportant leur match du premier tour face à deux copains, Philémon Raichman et Julien Seurin. À l’issue de cette rencontre disputée, les deux joueurs français sont revenus sur leur performance, les conditions de jeu et leurs projets pour la saison prochaine. Retour sur leurs impressions et leurs ambitions.
Des conditions exceptionnelles en indoor
Thomas Leygue :
On a eu un petit trou au début du deuxième set, mais on a su se reprendre. On a mieux joué, je pense, dans les moments importants. À chaque fois qu’il fallait conclure un set ou sur des points décisifs, on a été plus solides. Ils ont fait quelques erreurs, et on s’en sort un peu à l’arrache.
Dylan Guichard :
Je trouve que la balle sort bien. On était déjà venus l’année dernière, et les conditions sont toujours aussi bonnes. Franchement, j’adore jouer ici en indoor quand la balle sort. Avec Thomas, ça nous avantage un peu. Je n’ai pas trop tapé aujourd’hui, mais Thomas a très bien frappé. On voit bien que la balle remonte et sort facilement.
Thomas Leygue :
Ju et Phil, qui sont aussi deux bons smashers, nous ont posé des problèmes. Quand je me suis un peu endormi et que mes lobs étaient trop courts, on a eu du mal à les breaker. Mais à la fin, on s’est recentrés, et c’est passé. Bravo à eux, ils ont fait un très bon match.
Guichard et Leygue, une vieille histoire
Thomas Leygue :
J’ai déjà joué à gauche il y a quelques années, notamment avec Dylan. C’est un côté que j’adore, même si je suis meilleur à droite et que j’ai eu plus de résultats de ce côté. Cette semaine, je me suis réadapté aux vitres et aux particularités du jeu à gauche. Ici, les conditions sont différentes de Madrid, où il faisait très froid. Là, la balle sort beaucoup, et il faut s’y habituer. Pour un premier match en retour à gauche, je suis assez content.
Guichard à la recherche d’un partenaire
Dylan Guichard :
Je ne sais pas encore. Actuellement, je cherche un partenaire. Entre les joueurs classés entre la 50e et la 150e place, on se connaît tous. Ça passe souvent par des messages à des joueurs avec qui on s’entend bien ou avec qui on pense que ça peut matcher. C’est difficile, surtout pour nous, les Français, car les Espagnols ont tendance à choisir d’autres Espagnols à niveau égal. Mais j’ai encore un peu de temps et des pistes, même si rien n’est certain.
Leygue : peut-être avec Montiel en 2025 ou alors…
Thomas Leygue :
Cette année, j’ai reçu plusieurs propositions, ce qui est nouveau pour moi. J’hésite encore entre 3 ou 4 partenaires. Les wildcards en France sont un avantage, mais cela reste limité. Certains joueurs préfèrent débuter en qualifications pour gagner plus de points. Pour l’instant, rien n’est décidé, mais je suis confiant.
Payer un joueur sur le circuit pro
Thomas Leygue :
Ça existe, mais personnellement, je ne paierais jamais un joueur. Pour moi, il est important qu’une alchimie se crée naturellement. Payer un joueur peut parfois être une bonne chose, mais ce n’est pas ma philosophie.
Dylan Guichard :
Je suis du même avis. Le padel est un sport où la stabilité des projets est difficile, surtout pour des joueurs de notre niveau. C’est encore plus compliqué pour créer une vraie dynamique avec un partenaire espagnol.
Dylan : proche du top 100
Dylan Guichard :
Pas vraiment. J’espérais mieux, mais je ne suis pas mécontent du niveau de jeu. Il y a des aspects mentaux et physiques sur lesquels je dois travailler. Je me sens proche du top 100, et j’ai envie de tout mettre en œuvre pour franchir ce cap en début d’année prochaine.
Saison compliquée
Thomas Leygue :
Oui, il y a deux mois, j’en avais vraiment marre. J’ai fait de mauvais choix en participant à des tournois que je n’aurais pas dû jouer. Ça m’a fatigué, mais j’ai réussi à faire une remise à zéro.
Dylan Guichard :
La saison a été longue. J’ai commencé la présaison en janvier, et là, on est en décembre. C’est presque un an sans pause. J’ai hâte de partir en vacances, mais je suis content de finir cette saison avec Thomas. Quand on joue avec un pote, c’est toujours plus agréable.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.