Des paires dames, pourront-elles faire des tournois de padel homologués messieurs un jour ? Un débat qui revient de plus en plus au vu du peu de tournois dames proposés depuis le début de l’année. Forcément, nous avons voulu savoir si c’était possible de le faire et dans quel cadre.
Les femmes avec les messieurs, possible ?
Il y a des tournois messieurs toutes les semaines un peu partout en France. Les messieurs en ont de la chance ! Pour les meilleurs, il y a des P500 et des P1000 presque toutes les semaines. Aucun problème donc du côté messieurs. En revanche, chez les dames, c’est une autre affaire, non seulement il y a peu de tournois chez les dames, mais côté tournois P500 / P1000, il n’y a presque rien. Difficile ainsi pour les meilleures joueuses françaises de pouvoir jouer en compétition et de s’améliorer.
Cependant, il faut relativiser ces chiffres. D’abord parce que chez les messieurs, on compte aujourd’hui près de 5.000 licenciés pour moins de 1.000 licenciés chez les dames. Ensuite, les messieurs sont très actifs. Dans le top 500, on voit de nombreux joueurs faire plus de 10 tournois sur un an. Pour une bonne partie, on dépasse même les 20 tournois et même 30 pour les plus fous !
Chez les dames, non seulement il y a 5 fois moins de licenciés, mais il y aussi beaucoup moins de joueuses prêtes à faire autant d’épreuves de padel.
Est-ce une raison pour laisser cette petite centaine de joueuses sur le côté ?
Le padel vit des heures exceptionnelles et la FFT travaille déjà sur de nombreux dossiers. Mais il est important que la padel féminin puisse se développer et il peut passer par la mise en place de cette réglementation : Autoriser le top 100 filles (ou 50) à participer aux tournois messieurs.
Aujourd’hui, nous sommes dans un cercle vicieux. Il y a peu de joueuses, il y a peu de tournois. Bilan : On avance pas. Et certaines joueuses d’ailleurs jouent moins ou même se dégoûtent.
Cette solution est elle envisageable ?
OUI. D’autres sports utilisent cette règle comme le squash. Pourquoi le padel n’en ferait pas autant. Mais attention, la mise en place doit être bien claire et les dames jouer le jeu.
1. Les filles qui jouent chez les messieurs doivent prendre le risque de jouer des paires messieurs avec un jeu parfois moins technique mais plus brutal. Ce qui signifie que chez les messieurs, il y a de nombreuses maladresses, avec des smashs parfois qui peuvent claquer un joueur adverse.
2. Il faudrait autoriser cette assimilation chez les messieurs qu’au top 50 à notre sens.
3. Trouver un algorithme pour classer ces filles chez les messieurs en fonction de leur classement dames.
Le classement : Le classement dames n’est pas le même que le classement messieurs. On pourrait essayer de trouver un algorithme qui permettrait de transformer automatiquement un classement dames en un classement messieurs.
Par exemple, :
- la numéro 1 française pourrait être la n°50 messieurs
- La numéro 10 française : la 200e messieurs.
- La numéro 20 français : 400 messieurs.
- etc.
Au squash, on procède déjà ainsi. On voit parfois des filles jouer dans les tournois messieurs. Pourquoi ne pas le faire chez les filles ?
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.