Il y a deux ans, Xavier Dumortier [1], mettait en évidence que le padel ne s’inscrit pas dans la stratégie du projet des clubs dans la région Nord-Pas-de-Calais, et qu’il y a un manque de culture du padel dans les clubs. On ne peut pas en tirer une conclusion globale, mais on a tendance à penser que ce manque de culture padel est le cas de la plupart des clubs en France étant donné que cette pratique est récente sur le territoire Français.
De plus, il cite quelques critères extérieurs pouvant impacter ce manque de développement du padel dans les clubs de tennis ; il cite d’abord la conjoncture économique qui oblige les clubs de tennis, étant la plupart du temps des associations, à faire attention à leurs dépenses. Ensuite il fait référence au retard certain sur la concurrence privée commerciale.
Outre les critères extérieurs, il met en avant le fait que les dirigeants ne ressentent pas un désir particulier des pratiquants de jouer au padel. Ce critère reste à démontrer étant donné que le padel réussit à se développer dans les structures privées marchandes et que la Fédération de tennis ait la volonté de développer cette pratique. On a dû mal à penser que la Fédération veuille donner autant de subventions si la demande des licenciés n’est pas présente. De plus, il met en effet en avant le fait que les plus réfractaires à l’arrivée du padel dans un club sont les dirigeants, ou enseignants les plus âgés, ces derniers voulant rester dans une pratique pure du tennis.
Dans le sens inverse, il indique que certains clubs développent cette nouvelle activité dans le but de se démarquer des autres clubs, surtout lorsqu’ils sont dans une zone géographique dense au niveau du nombre de clubs.
Enfin, Xavier Dumortier a démontré que la moitié des enseignants de la région se tient prête à enseigner le padel avec la volonté de se former. Il dresse ainsi le profil du futur entraineur de padel : un enseignant de tennis jeune, de sexe masculin, pratiquant le padel de manière régulière. Cependant, ces futurs enseignants représentés par les enseignants jeunes de tennis, seront surement plus attirés par un second travail mieux rémunéré dans un centre privé.
[1] DUMORTIER Xavier, « L’approche du club sportif et de ses acteurs de nouvelles disciplines fédérales : l’exemple du padel dans les clubs de tennis de la région Nord-Pas-de-Calais, mémoire de master 2, université de Lille 2, 2015-2016
Pierre a fait des études de STAPS, et a validé un master en management du sport, après avoir étudié à Reims, Francfort et Lille. J’ai découvert le padel en 2014 pendant mon année Erasmus à Francfort grâce à une amie espagnole. Bon sang, que c’est bon le padel !