La première moitié de saison 2025 du Premier Padel a laissé des traces. Le calendrier dense et l’intensité des matchs ont provoqué une vague inhabituelle de blessures, touchant aussi bien des têtes d’affiche que des joueurs en progression.

En seulement six mois, plusieurs absences majeures ont marqué le circuit : Thomas Leygue écarté jusqu’en 2026 après une rupture du tendon d’Achille, Sanyo Gutiérrez victime d’une lésion au coude, Delfi Brea touchée au mollet à Valladolid, Juan Lebrón et Paquito Navarro gênés par des problèmes lombaires, ou encore Bea González contrainte à l’arrêt en raison d’une blessure pectorale. À cela s’ajoutent des joueurs comme Agustín Tapia, qui continue de jouer malgré des douleurs au bras droit nécessitant un bandage permanent et bien d’autres encore.

Cette accumulation a parfois privé les tournois de leurs principales têtes de série avant même le début des rencontres, soulevant des questions sur la gestion de l’effort et la prévention des blessures.

Des exhibitions qui interrogent

Si le circuit est en pause, plusieurs joueurs profitent de ce créneau pour participer à des tournois d’exhibition à forte dotation, comme le South African Invitational, la PPL de Mexico ou encore la World Padel League. Ces événements peuvent rapporter gros en quelques jours, et certains affichent même un prize money global dépassant le million d’euros, contre environ 475 000 € pour un tournoi P1 sur le circuit officiel.

Le rythme y est souvent plus détendu, mais les déplacements et la charge physique ne sont pas sans risques. De quoi alimenter le débat : peut-on reprocher aux joueurs de chercher à maximiser leurs revenus tout en critiquant le calendrier officiel ?

Tonet Sans réagit à ce sujet : “Tu es obligé de tout jouer, même si tu es blessé ou fatigué.”
 “Les joueurs du top participent à des événements privés comme la Hexagon Cup ou la Pro Padel League. On veut tous Tapia, Coello, Galán dans sa ville…”

Les autres choisissent les tournois FIP

D’autres professionnels, moins bien classés, privilégient les FIP Gold, Silver ou Bronze pour glaner des points précieux au classement. C’est le cas d’Álex Ruiz et Agustín Torre, vainqueurs du FIP Gold Potosí, ou de Facundo Domínguez et Javi Ruiz, titrés au FIP Silver Portimão.

Entre nécessité sportive, santé physique et enjeux financiers, le padel professionnel se trouve face à un équilibre difficile à trouver. La gestion des efforts des joueurs sera l’un des défis majeurs pour préserver le spectacle sur le long terme.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !