Pendant ce temps, en Espagne : les critiques envers le sélectionneur Juanjo Gutiérrez s’intensifient
Les attaques à l’encontre de Juanjo Gutiérrez, sélectionneur de l’équipe d’Espagne de padel, se font de plus en plus ressentir. Sa gestion des deux derniers championnats mondiaux, notamment celui de cette année au Qatar, est au centre des débats.
Les critiques sont nombreuses, et nous vous en présentons les principaux points :
Pourquoi faire jouer à droite un joueur qui évolue uniquement à gauche depuis 6 mois ?
C’est la question que se posent de nombreux fans et même des journalistes. Contre toute attente, le capitaine espagnol surprend en alignant Juan Lebrón à droite aux côtés d’Ale Galán. Si ces deux joueurs se connaissent évidemment très bien, et que Lebrón, talentueux et polyvalent, peut s’adapter, l’Espagne était-elle réellement contrainte à ce choix ? Cette décision a soulevé des interrogations sur le manque d’autres options stratégiques.
Mais pour d’autres, comme c’est notre cas, on a trouvé que c’était bien joué de la part de Juanjo. Il ne s’en est fallu que de très peu pour que la balance penche vers l’Espagne.
Une stratégie controversée pour tromper l’Argentine
Il semble que le capitaine ait délibérément laissé fuiter des informations dans la presse pour semer le doute chez l’adversaire, l’Argentine. Cette stratégie a peut-être pris de court la paire Tapia/Chingotto, qui n’avait pas anticipé de retrouver Lebrón/Galán en face d’elle. Mais pour certains observateurs, cette manipulation était superflue, d’autant que l’Espagne partait favorite sur le papier.
Juanjo Gutiérrez perd la bataille tactique face à Gaby Reca / Rodri Olvide
Ici, plus qu’une critique, il s’agit d’un constat. Pour une équipe censée dominer, l’Espagne semble avoir été déstabilisée par le choix de paires de l’Argentine. L’entraîneur argentin, avec des stratégies plus simples, a su tirer profit de son statut d’outsider et s’imposer face aux tactiques espagnoles. Bien sûr, l’Espagne aurait pu clore cette finale avec un 2-0 sans aller jusqu’au troisième match décisif et on n’aurait pas eu ce débat.
Juanjo Gutiérrez aurait-il voulu « se couvrir de gloire » ?
Certains fans, déçus par la défaite, émettent cette critique. Cependant, il est important de nuancer ce point de vue. Le choix d’aligner Lebrón et Galán n’était pas aussi audacieux qu’il peut paraître au premier abord. Rappelons que cette paire a longtemps dominé le classement mondial, montrant une complicité et un niveau de jeu exceptionnels. Le calcul de Juanjo Gutiérrez n’était donc pas si irréaliste. Juan Lebrón, l’un des plus talentueux, voire le plus talentueux de sa génération, aligné aux côtés de Galán, semblait être un pari raisonnable.
Le véritable enjeu stratégique a résidé dans la position de la paire Lebrón/Galán en tant que numéro 2 contre Chingotto/Tapia. Si cette paire espagnole avait été opposée à Di Nenno/Stupa ou Libaak/Augsburger, le match aurait sans doute pris une tout autre tournure.
Traduction du post de “El Padel Es Asi” :
Juanjo Gutiérrez, el Benito Floro del pádel, alinea a Lebrón en la derecha en la final contra Argentina, tras 6 meses sin entrenar ni competir en ese lado.
— El Pádel Es Así (@elpadelesasi) November 2, 2024
Lebrón es un genio y lo puede hacer bien, pero me parece una falta de respeto a los demás jugadores de drive, a los de… pic.twitter.com/Pc9kDcwAOR
“Juanjo Gutiérrez, le Benito Floro du padel, aligne Lebrón à droite pour la finale contre l’Argentine, après six mois sans s’entraîner ni jouer de ce côté.
Lebrón est un génie et peut bien s’en sortir, mais cela me semble être un manque de respect pour les autres joueurs de drive, pour les joueurs de revers qui n’ont pas été convoqués, et pour le padel espagnol, avec une sélection et des déclarations fausses faites dans le seul but de tromper l’adversaire et de se couvrir de gloire avec cette idée.
L’Espagne n’a pas besoin de cela pour gagner. J’espère que l’Espagne gagnera et que Juanjo partira.”
Traduction du post de “Padel Break” :
No cuestiono la estrategia de Juanjo: fue arriesgada pero se exponía a eso. Si ganaba era un visionario, si perdía era el desastre. No comparto en absoluto esta opinión. Estaría trabajado el Regreso. Arriesgó: no salió, Coki-Coello en cambio fue redondo. Pero es evidente que>>> pic.twitter.com/wKbBsUEA36
— Pádel Break (@Padel_Break) November 2, 2024
“Je ne remets pas en question la stratégie de Juanjo : elle était risquée, et il s’exposait à cela. S’il gagnait, il aurait été perçu comme un visionnaire ; en cas de défaite, c’était la catastrophe. Je ne partage absolument pas cette opinion. Il aurait travaillé sur le retour. Il a pris un risque : cela n’a pas fonctionné, alors que le duo Coki-Coello, lui, a été impeccable. Mais il est évident que…
Dans les deux défaites, l’Espagne a manqué d’idées, de variantes et de solutions pour contrer l’excellent jeu de ses adversaires. Elle s’est peu à peu effondrée, sans possibilité de remédier à la situation. Cela est également arrivé à Icíar. Sur le banc, en termes de stratégie, de plan de jeu, de variantes, Gaby-Rodri ont remporté une victoire écrasante.”
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.