Une fois encore, le rouleau compresseur Ale Galan/ Juan Lebron était inarrêtable. Ses victimes se nomment aujourd’hui Alejandro Ruiz et Momo Gonzalez, pourtant très convaincants en quart de finale face à Belasteguin et Coello.
Commme souvent, les n°1 mondiaux débutent tambour battant, avec une vitesse de jeu et une percussion très élevées. Les points sont d’emblée spectaculaires, Ruiz et Gonzalez suivent le rythme et se procurent même une balle de break sur le service de Lebron : perdue au punto de oro. Lebron et Galan, eux, ne laissent pas passer leur première occasion de breaker Ruiz et se détachent 3-1. Malgré l’humidité présumée et la fraîcheur relative de cette salle climatisée, leurs smashes s’élèvent haut, tès haut.
L’artillerie lourde reste en action et permet aux n°1 mondiaux de mener 5-2, alors que l’on joue à peine depuis 30 minutes. En face, les Andalous ont moins de réussite (et de poids dans la balle) quand ils frappent : Ruiz cède une nouvelle fois son service et le set, sur le score de 6-2.
Les joueurs de Mariano Amat sont manifestement décidés à ne pas traîner sur la piste ou à perdre de l’énergie dans leur conquête du titre de “maîtres”. La preuve, ils ont marqué deux fois plus de points que leurs adversaires dans ce set : 28 à 14 !
Un padel de rêve… ou de cauchemar
Le jeu des favoris n’est pas fait que de puissance, mais également de rapidité, de réflexes et d’une technique époustoufflante, alliant les effets, les feintes de frappe, les attaques supersoniques et les défenses acrobatiques. Toute la panoplie d’un padel de rêve est ici à l’oeuvre, chez deux joueurs qui semblent aujourd’hui en démonstration. Pour les adversaires, c’est plutôt un cauchemar !
Sans jouer mal, les Malagueños n’ont tout simplement pas les armes : soit ils subissent des attaques imparables, soit ils finissent par faire la faute par manque de solutions offensives. Et pourtant, le public n’est pas avare de soutien quand ils réussissent un beau point.
Les jeux défilent, vite : après 46 mn de jeu, il y a déjà 6-2, 3-0. Tout le contraire de la précédente demi-finale féminine, où chaque point durait.
Un relâchement écoeurant
Alors quand Momo Gonzalez gagne facilement son service et revient 3-1, le Palau Sant Jordi accentue son soutien et scande “Mooommmoo”, dans l’espoir que le match se prolonge. Mais en face, Galan est sans pité et envoie un “chancletazo” imparable, bizarrement suivi d’une contestation de l’arbitrage. Rien n’y fait, le score défile et ça fait 4-1.
Au premier point du jeu suivant, Lebron, insatiable, réclame une révision vidéo qui lui accorde un lob donné pour faute par Momo. Le public le trouve bien avide… mais un point est un point et celui qu’on laisse filer peut suffire à faire tourner un match. Pourtant, Gonzalez et Ruiz gardent de justesse leur engagement sur punto de oro…
A 5-2, dos au mur, Mome et Ale ne peuvent faire autrement que de concéder deux balles de match, alors que Lebron joue deux coups dans son dos et Galan un entre les jambes. Des exploits qui déclenchent admiration et quelques sifflets tant cet étalage de relâchement a presque de quoi écoeurer… au moins ses adversaires. La première balle de match sera la bonne, Lebron étant aidé par la bande du filet.
Le match, conclu 6-2, 6-2, aura duré une heure et cinq minutes et le bilan des points reste de deux tiers contre un tiers : 56 à 28…
Après le quart de finale expédtif contre Lima et Stupa, cette nouvelle démonstration fait de Lebron et Galan les grands favoris pour la finale. Ils y seront opposés aux vainqueurs de la demie Di Nenno / Chingotto vs Navarro / Tello. Un match à suivre sur Canal + 360 en début de soirée, juste après la demie féminine Salazar / Triay vs Ortega / Gonzalez, qui débute à 17h.
Après 40 ans de tennis, Jérôme tombe dans la marmite du padel en 2018. Depuis, il y pense tous les matins en se rasant… mais ne se rase jamais pala en main ! Journaliste en Alsace, il n’a d’autre ambition que de partager sa passion avec vous, que vous parliez français, italien, espagnol ou anglais.