Pour les plus anciens, il va falloir changer nos logiciels ! En effet, il fut un temps pas si lointain où on retrouvait des top joueurs français en P500. Et même dans certaines régions, comme les ligues ARA, IDF, PACA, ou Nouvelle Aquitaine, on se retrouvait avec des P500 qui ressemblaient à certains P1500 d’aujourd’hui.
On caricature à peine : plus il y aura de joueurs, plus le niveau baissera. Regardez en Espagne : le niveau moyen y est certainement le plus bas d’Europe, et pourtant, c’est le pays où le niveau élite est le plus développé.
Boom des tournois, chute du niveau
En France, depuis deux ans, on observe un boom du nombre de compétitions et du nombre de compétiteurs. En conséquence, il y a nécessairement une chute du niveau dans les tournois et une dilution des bons joueurs qui sont désormais répartis entre plusieurs compétition.
De plus, dorénavant, de nombreux tops joueurs français ne participent plus forcément aux meilleures compétitions françaises car ils se concentrent davantage sur le FIP Tour pour remporter des points précieux à l’international. Les P1000 d’il y a deux ou trois ans n’ont donc évidemment plus vraiment de rapport avec ceux d’aujourd’hui.
Bien que ces épreuves restent importantes aux yeux du public, des spectateurs pour le club, mais aussi pour les médias que nous sommes, on a pu observer un triple effet : tout d’abord, le fait qu’il y ait jusqu’à deux P1000 (et même potentiellement trois en incluant les tournois d’Outre-mer) en même temps contre un ou deux par mois il y a quelques années, a forcément eu une conséquence sur le niveau de ces compétitions.
Les facteurs sont nombreux
Oui, les P2000 d’aujourd’hui sont les P1000 d’hier. Les P1500 sont des catégories qui viennent s’insérer entre le P1000 et le circuit élite de la FFT. De même, les P500 d’aujourd’hui sont déjà en train de se multiplier avec l’abandon du prize money obligatoire par la FFT. Malgré un cut obligatoire, on voit bien qu’il y aura forcément à terme une baisse du niveau de cette catégorie, comme cela a été le cas après la dégringolade du niveau des P250, équivalents aujourd’hui au P100 d’il y a trois ans.
Il existe tellement de facteurs qui l’expliquent : le nombre de compétiteurs qui augmente tous les mois, la réglementation qui évolue, mais aussi le fait que les joueurs ne se déplacent plus autant qu’avant…
Un changement positif
On pourrait croire que cette chute du niveau est grave. Mais au contraire, c’est la preuve que le padel explose avec le boom des compétitions et du nombre de joueurs, forcément le niveau baisse. Et la FFT privilégie à juste titre le côté loisir du padel qui occupe les 99 % du padel français et qui est le nerf de la guerre pour tous les clubs.
Pour l’élite du padel français, la FFT offre déjà beaucoup de compétitions avec les P2000, la mise en place récente des P1500, les prize money qui ne sont plus limités, mais aussi l’accompagnement des tournois FIP sur lesquels elle mise pour développer par le haut le padel français, sans compter le P2 à Bordeaux et l’incontournable Major à Roland-Garros qui a un retentissement mondial.
Pas de panique donc pour les “anciens”, toutes les catégories évoluent et ce n’est finalement pas plus mal !
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.