C’était la surprise du premier tour au Greenweez Paris Major 2024 : Fernando Belasteguin et Tino Libaak (TS12) sont sortis par Marc Quilez et Federico Mouriño. Une véritable contreperformance, dès le premier tournoi ensemble, de cette paire pourtant prometteuse sur le papier.

Au lendemain de sa défaite, Fernando Belasteguin est revenu sur cette immense déception, ainsi que sur la fin de sa saison… Bien sûr, le Roi Bela revient également sur sa non-sélection avec l’équipe d’Argentine pour les Mondiaux 2024.

Comment te sens-tu, mentalement et physiquement ?

Nous avons perdu au premier tour, un coup difficile à encaisser mais c’est une réalité. Ma réalité. La réalité de ma performance cette année. Pour la première fois depuis je ne sais combien d’année, je sors dès le premier tour six fois la même saison… C’est une “bonne” année car il s’agit de ma dernière année en tant que joueur professionnel mais j’aimerais remporter chaque partie qui se présente à moi…

Malheureusement, le niveau de padel que je viens de donner n’est pas celui qui me permettra de gagner ces rencontres. Donc j’espère que dans les six tournois qu’il me reste d’ici la fin de l’année, je pourrais jouer un peu mieux… Enlever ce qui pourrait être de l’anxiété et tout faire pour gagner un match de plus.

Quelle est ta relation avec Roland Garros ?

Wilson m’a invité – je n’étais jamais venu avant – en 2020, l’année du Covid, où le tournoi s’est joué en octobre-novembre. Quand je suis rentré, que j’ai vu le Philippe Chatrier, j’ai dit à Iñaki (Cabrera) : “j’espère qu’un jour, on pourra voir le padel ici“. Juste le voir, ça ne m’avait pas traversé l’esprit que j’aurais la chance d’y jouer… Et un an et demi plus tard, grâce à Premier Padel et à la Fédération Française de Tennis, nous jouons là.

C’est un cadre unique… je suis très content car, de là où a démarré ma carrière, je joue maintenant dans un endroit comme celui-là depuis trois ans. Je n’avais aucun doute que le sport allait continuer à évoluer, comme c’est le cas maintenant. Il y a plus d’argent pour les joueurs professionnels mais jouer dans un tel stade, c’est un rêve que j’avais avant ces trois dernières années.

Fernando Belasteguin Greenweez Paris Major
Crédit photo Premier Padel

Croyais-tu, qu’un jour, il soit possible de jouer dans un endroit comme Roland Garros ?

Non jamais. Cela a été un très beau cadeau pour ma carrière.

Tu l’as considéré comme un rêve…

Bien sûr. D’ailleurs, cette semaine, nous avons sorti une édition limitée de ma pala pour la France et j’ai dû choisir une phrase à mettre sur la raquette. La citation que j’ai choisie est : “où mes rêves culminent“.

Il n’y a pas de meilleur endroit pour jouer au padel.

Qu’est-ce qui t’a motivé à terminer la saison avec Tino Libaak ?

C’est un joueur très jeune, polyvalent, qui a la possibilité de gagner des points. J’ai toujours cherché, tout au long de ma carrière, un style de jeu qui me convient.

Jusqu’où peut aller cette paire ?

Notre idée première est de nous montrer compétitifs et de terminer l’année ensemble. Il nous reste six tournois ensemble : cinq Premier Padel et un FIP Platinum que nous jouerons à Marbella.

Fernando Belasteguin Tino Libaak Greenweez Paris Major
Crédit photo Premier Padel

Quel serait ton plus grand regret en carrière ?

Il y a eu des tempêtes, tout au long de ma carrière, où j’ai dû prendre des décisions à des moments donnés, que je pensais être les bonnes à prendre. Avec le temps et le recul, je me rends compte que je m’étais trompé… ce qui arrive à tout le monde.

Je n’ai pas de réels regrets mais j’ai appris de mes erreurs que j’ai pu commettre tout au long de ma carrière.

Quels sont tes objectifs, désormais, pour la fin de saison ? Vas-tu aller chercher la qualification aux Master Finals ?

Pour l’heure, nous sommes loin, la paire 11 ou 12 du circuit… Les Master Finals nous semblent loin. Pas seulement en termes de points, mais aussi au niveau du jeu. Je ne suis pas proche des premières paires, ni de la huitième.

L’objectif est d’augmenter un peu le niveau et de terminer l’année en jouant bien.

Fernando Belasteguin Greenweez Paris Major
Crédit photo Premier Padel

Bien qu’en un sens, terminer ta carrière à Barcelone serait idéal pour toi…

Oui mais je suis vraiment loin des Master Finals parce que je n’ai pas accumulé suffisamment de points pour pouvoir l’espérer. Le niveau de jeu que j’ai eu cette année n’a pas été bon.

Parlons maintenant actualités avec la sélection Argentine. Quel est ton meilleur souvenir avec l’équipe ?

J’ai envie de garder les six mondiales que j’ai pu gagner avec l’Argentine, surtout le dernier que nous avons remporté à Dubaï. Nous avions eu la chance d’avoir notre revanche, après avoir perdu en 2021. J’en avais gardé une saveur amère.

En 2022, gagner la dernière rencontre, au troisième set, avec un 7/5, c’est un très beau souvenir. Ne pas aller à ce dernier mondial fait mal mais je m’arrête une merveilleuse sensation après Dubaï.

Aurais-tu préféré avoir cette dernière convocation ou terminer avec ce titre, en 2022 ?

Ils ne m’ont pas pris cette année, j’ai pu échanger avec les sélectionneurs [Gaby Reca et Rodrigo Ovide] et les raisons qu’ils m’ont données sont que ce n’était pas le moment pour moi d’aller à ce mondial. Ils l’ont vu sur la piste ici, à Paris. Mon niveau actuel n’est pas suffisant pour celui de la sélection.

C’est une décision à respecter mais, au-delà de ça, ma façon de penser, qui ne changera jamais, c’est que si tu veux jouer avec les meilleurs, tu dois jouer comme eux. Ce n’est pas ce que je suis en train de faire cette saison. Du coup, ça ne me surprend qu’ils ne m’aient pas choisi pour la sélection.

Que penses-tu de cette sélection, avec autant de jeunes joueurs ?

C’est une bonne chose parce que c’est la démonstration que le padel ne fait qu’évoluer. Que l’Espagne et l’Argentine continuent de sortir des joueurs de plus en plus jeunes. Pour moi, l’Argentine a une très bonne équipe.

Pour voir l’interview au complet, c’est ici :

Gwenaelle Souyri

C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.