François Authier et Justin Lopes est déjà l’une des plus anciennes paires du padel français. Depuis plus de 3 ans, ces deux joueurs ont commencé ensemble, ont eu des aventures différentes depuis quelques temps, mais le destin les a de nouveau associé sur les terrains. Focus sur 2 lyonnais très appréciés du circuit.

Peut-on dire que vous faites déjà partie des anciens ?

Justin Lopes (JL) – Ce sport est encore très récent mais c’est vrai qu’on peut nous considérer comme des anciens maintenant (rire) mais des anciens qui continuent leur apprentissage et progression.

François Authier (FA) – Avec Justin , nous jouons depuis plus de 3 ans et nous avons commencé par un tournoi où tous les professeurs de tennis venaient découvrir le padel sur le site de Padel Central Lyon à Dardilly. Un centre qui a été  l’un des précurseurs sur la région lyonnaise. Et c’est vrai qu’aujourd’hui, même si Justin ne fait plus partie de la région lyonnaise, nous allons revenir aux affaires ensemble.

Pourquoi s’être séparé alors que ça s’est toujours bien passé entre vous ?

JL – Effectivement il y a 2 ans , j’ai changé de partenaire car j’avais une belle opportunité : Jouer avec Maxime Moreau. Parallèlement, François Authier allait être papa. Il allait certainement moins s’impliquer et je voulais absolument m’investir à 100% sur les épreuves de padel lors de cette fameuses saison.

Ironie de la situation, François ne s’est jamais autant déplacé… (Rire)

FA – Justin voulait jouer de plus en plus.  Moi j’ai eu la chance d’avoir avec ma femme une petite fille. Je vais donc l’entraîner dès maintenant pour nous préparer sur nos futurs tournois mixtes.

Votre aventure dans le padel a débuté ensemble…

JL – Notre aventure dans le padel a commencé ensemble. C’est tout à fait ça. Et ça se passe super bien. Nous avons fait de beaux tournois ensemble et on a montré lors du stage de l’équipe de France de padel il y a un mois que l’on pouvait compter sur nous si on faisait appel à François et moi pour les championnats d’Europe de padel cette année.

Justin à droite, François Authier à gauche… Beaucoup de chose ont changé quand même…

FA – C’est vrai que je ne pense que ça arrive à toutes les paires de se voir inverser les rôles et côtés. On avait fait de bons matchs avec Justin il y a 2/3 ans. Nous avons changé de côté car Justin a joué 7 mois en Espagne à droite et moi je me sentais à l’aise à gauche malgré mes 3 ans à droite. J’aime courir et j’aime les moments physiques alors le côté gauche me permet d’être plus sollicité physiquement.

JL -J’ai débuté à gauche. Mais plus j’avançais dans le temps, plus je me rendais compte qu’il y avait des coups que je ne maîtrisais absolument pas comme le smash grille, la bandeja et physiquement je trouve que ça demande plus d’effort. Aujourd’hui, jouer à droite est une évidence pour moi. Je suis beaucoup plus efficace. L’un des atouts, c’est que je suis un joueur agressif à droite, et c’est plutôt un très bon point pour la suite. J’ai évolué tactiquement ainsi que sur le positionnement sur le terrain que ça soit en phase offensive ou défensive.

Alexis Salles, le capitaine de l’équipe messieurs nous expliquait que vous étiez vraiment une paire et c’est ensemble que vos jeux s’exprimaient le mieux. Vous êtes d’accords ?

FA – Je suis d’accord avec Alexis sur le fait qu’on soit une équipe.

JL – C’est vrai que cette année avec François on arrive à être régulier en tournoi avec à la clé de belles performances en battant Tison/ Maigret et Moreau / Ritz. Peu ont réussi cet exploit pour l’instant. L’une de nos forces, c’est la synchronisation sur le terrain tant en défense qu’en attaque. Grâce à cette arme, on peut aller très loin. Au-delà de la partie tactique ou technique, il y a  aussi l’entente   sur et en-dehors du court. Dans les moments compliqués, on arrive à rester souder, et c’est, je pense la clef de la réussite.

FA – Avec Justin, on joue très bien ensemble. C’est évident. Après, on arrive également à bien jouer avec d’autres partenaires. Mais je comprends ce que dit le capitaine, Alexis Salles. Il y a une entente et une comptabilité particulière avec Justin et je crois que nous l’avons  démontré lors du stage de l’équipe de France à Esprit Padel le mois dernier.

JL – J’ai également réalisé de très bons tournois avec mon Pier Gauthier. Donc on peut aussi bien jouer avec d’autres joueurs. Mais, je rejoins François, ensemble on peut réussir de très belles choses.

Pourtant pas de championnats de France de padel ensemble ?

JL – On ne pouvait pas faire les France ensemble cette année. C’était compliqué pour nous de quitter nos clubs respectifs. Je suis au Tennis Club Toulonnais. J’enseigne là-bas.  Et j’aime ce club. L’avenir nous dira comment les choses évoluent  mais pour l’instant  ni lui ni moi pouvons faire évoluer cette situation, sauf si le règlement de la FFT  évolue…

Du coup je les fais avec Pier Gauthier. Et on espère aussi aller le plus loin possible pour ces Championnats de France. Tout reste ouvert.

FA – Comme le dit Justin, je suis à Esprit Padel à Lyon et lui à Toulon. Donc techniquement, ce n’est pas possible. Je vais jouer avec Pierre-Etienne Morillon. Mais ce qui n’empêche pas que nous allons jouer de plus en plus ensemble cette année et j’espère que Justin va revenir sur Lyon pour reprendre les entraînements avec moi.

Pensez-vous qu’il y a encore quelques places à prendre dans la team France ?

JL – Les places sont chères en équipe de France. Mais tout est possible. Faire partie de la team pour les championnats d’Europe serait fantastique. C’est l’objectif évidemment. Après il faut continuer à s’entraîner,  à être régulier et performant dans les tournois. Mais notons que chez les messieurs, la concurrence est très rude et qu’en réalité beaucoup peuvent postuler pour les places de l’équipe de France.

FA – Ce serait une grande fierté ! Je pense que nous pouvons avoir notre place dans l’équipe mais la concurrence est dure. Beaucoup s’entraînent tous les jours en Espagne. Justin a déjà une belle expérience en Espagne. C’est une force. Nos résultats récents montent qu’on est des joueurs / paires sélectionnables. Après, il va falloir prouver jusqu’en septembre.

 

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.