Et si l’Argentine avait trouvé son futur champion ? Ce weekend, Felipe Tufró a prouvé que le talent peut être particulièrement précoce, même quand on dispute un tournoi senior et qu’on n’a que 9 ans.

Déjà au niveau contre les adultes

Chez les Tufró, le padel est une histoire de famille. Felipe fait ainsi équipe avec son paternel, Willy. Après avoir remporté un tournoi père-fils, le gamin a demandé à participer à un tournoi senior. Pour une première expérience à ce niveau-là, ce fut une réussite puisque la paire a atteint la finale.

Dans les colonnes d’ABC Saladillo, Felipe raconte : “quand un adversaire jouait mieux que son collègue, on essayait alors d’éviter de jouer sur lui car il nous aurait tués en nous mettant des mines”. Et peu importe l’âge, la compétition reste la compétition : “A l’entraînement, on ne tire pas fort sur moi, mais en tournoi oui. Et pour la finale du championnat où l’important était de gagner, on m’a tiré très fort dessus”. Une attitude qui valorise d’autant plus la performance, tout comme le niveau de ce crack en herbe. “En demi-finale, nos adversaires ont avoué qu’ils avaient joué de la même manière sur Felipe et moi” explique Willy.

De père en fils

Cela fait seulement deux ans que Felipe a débuté le padel. Après avoir accompagné son père sur les pistes, il a voulu faire comme lui : “je lui ai dit que je voulais commencer le padel parce que je le regardais jouer. Il m’a dit qu’il allait en parler à l’entraîneur”. Ainsi est née une passion dévorante et Felipe partage désormais son temps entre l’école primaire et le padel : “au début, je ne comprenais rien, je ne savais même pas comment on comptait les points. Mais quand je m’y suis intéressé, je n’ai plus lâché”. Il formule même un rêve à voix haute : jouer avec Alejandro Galán, c’est le meilleur joueur du monde. J’aimerais bien faire une photo avec lui”. 

ARGENTINE - FELIPE TUFRO

Ultra motivé

Si le fils s’est beaucoup inspiré du père pour prendre une pala en main, l’inverse est aussi vrai, voire davantage. “En réalité, il est beaucoup plus technique que moi, constate Willy. Quand je joue des tournois, il vient et il me donne 2-3 conseils pour m’améliorer parce qu’il voit mieux le jeu que moi qui suis habitué à frapper et à courir derrière la balle. Il est tellement jeune qu’il absorbe tout. Cependant, il est hors de question de mettre la pression au petit champion. Le plaisir doit rester la principale source de motivation. Ça tombe bien, Felipe en a à revendre : “nous voulons qu’il continue d’apprendre avec le même enthousiasme. Le lendemain de la finale, j’ai envoyé un message au coach pour lui demander de lui donner trois cours par semaine”. Agustín Tapia peut trembler, la relève est déjà prête !

François Miguel Boudet Journaliste padel sport

Je suis un Journaliste sportif installé à Barcelone et forcément un mordu de padel.

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