La partenaire d’Alix Collombon, l’Espagnole Araceli Martínez, 35e joueuse mondiale, a livré un magnifique match sur le court Philippe-Chatrier et a contribué à permettre à la paire franco-espagnole de se qualifier pour les 8e de finale du Greenweez Paris Major 2024, où elles affronteront la tête de série n°2 du tournoi : Triay / Fernández. Elle revient pour nous sur ce 16e de finale, mais aussi sur son parcours, ses blessures, ses partenaires, sa relation avec Alix, et son histoire dans le padel.

Quel match, quel 16e de final face à Carolina Orsi et Nuria Rodriguez…

Eh bien, pour être honnête, je ne sais même pas combien de temps a duré le match ni rien d’autre. Je sais juste que c’était un match très difficile mentalement.

C’était sur une piste lente, et on affrontait une paire très compliquée à manœuvrer. On m’a dit qu’il y avait eu 12 breaks dans le match, surtout dans le premier set. C’était break après break. Je pense que la constance et le fait de rester concentrées nous ont permis de gagner. En gros, il fallait commettre une faute de moins que nos adversaires.

Araceli Martinez paris major 2024
Paris Premier Padel 2024

Quelle est la tactique dans un cas comme celui-ci ?

Il y a beaucoup de breaks à cause du type de piste, qui est lente et où l’on défend très bien. Il est donc plus difficile de gagner un point en attaquant. Alors, la tactique consiste simplement à bien défendre.

Je pense que nous avons maintenu notre plan tout au long du match : varier les lobs, et surtout faire de bons lobs. Nous devions rester derrière sans être impatientes de monter, sans chercher à forcer le point, car parfois, nous avons tendance à nous précipiter.

Donc, la tactique était basée sur le calme, rester derrière et travailler le point jusqu’à ce qu’il se présente.

Mais en général, tu préfères attaquer, non ?

Oui, j’adore attaquer, mais il faut s’adapter à chaque type de piste, à chaque type de match. Et nous avions en face deux adversaires qui travaillaient beaucoup le point. On doit s’adapter à chaque situation.

Quelle est la différence entre Alix Collombon et les autres joueuses avec qui tu as joué ?

Je pense qu’avec Alix, nous formons une équipe depuis peu de temps. Nous avons joué ensemble trois tournois, celui-ci étant le quatrième. Peu à peu, nous nous adaptons l’une à l’autre. Alix est une joueuse très constante, avec une excellente attitude. Pour moi, elle est très complète. De mon côté, j’ai dû m’adapter aussi, car je dois attaquer davantage, et nous devons toutes les deux être plus agressives, car nous défendons très bien, mais l’attaque nous pose parfois des difficultés.

Je pense qu’elle m’a aidée à travailler cet aspect et à m’améliorer. Je crois que je lui apporte aussi quelque chose en retour. Nous formons une paire capable de créer des surprises. Aujourd’hui, nous l’avons démontré en jouant un grand match contre deux bonnes joueuses.

Alix nous expliquait qu’elle espérait poursuivre avec toi…

Oui, c’est ce que je veux aussi. Alix, je t’aime, et j’espère que nous allons rester ensemble longtemps (rire).

Nous progressions, et même avec le peu de temps passé ensemble, nous nous comprenons de mieux en mieux.

Je tiens aussi à remercier Juan Alday, qui est son entraîneur. Avec Alix, nous avons une excellente relation, à la fois sur et en dehors du terrain. Nous avons une vraie connexion d’équipe. Avec nos entraîneurs respectifs, il y a une très bonne entente.

Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Quelle est ton histoire ?

Je viens de Murcie, j’ai 24 ans. J’ai commencé à jouer au padel à 14 ans. Avant cela, je jouais au tennis pendant 3 ans, puis je suis passée au padel. En 2018, je suis allée vivre à Madrid, mais j’ai dû me faire opérer de l’épaule. C’était une opération assez sérieuse, j’avais une déchirure partielle du supra-épineux.

En 2020, je me suis fait opérer. Je suis retournée à Murcie, d’où je suis originaire, pour me rétablir. Ensuite, je suis revenue à Madrid. Et il y a trois mois, je me suis blessée à nouveau, cette fois au ménisque externe, ce qui m’a obligé à subir une nouvelle opération.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.