Alix Collombon démarre une nouvelle aventure en 2023. Et à coup sûr, son ambition reste la même : faire partie des 8 meilleures paires mondiales en 2023. Mais ce sera avec Carla Mesa et non avec Jessica Castello.
Carla Mesa est la 22e joueuse au ranking du World Padel Tour, soit deux rangs de mieux qu’Alix Collombon (24e). Au final, si cette sépération avec Jessica Castello n’était pas forcément prévue au programme, la Française a réussi à s’associer à une partenaire de classe mondiale qui laisse espérer le meilleur pour la paire franco-espagnole en 2023.
Alix nous raconte cette épisode. (l’interview filmée)
“Les séparations font partie de la vie des joueurs”
On savait que ça pouvait arriver en fin d’année avec Jessica. On a surtout fait une bonne seconde partie de saison.
Mais parfois, ça ne dépend pas forcément de nous mais des joueuses au-dessus au classement. Et c’est ce qui s’est passé avec Jess, tout simplement.
On s’est toujours dit que si il y avait une opportunité pour l’une ou l’autre, la séparation était envisageable. Et c’est ce qui s’est passé, puisque Jess a eu une opportunité de jouer avec une joueuse mieux classée.
Sur le moment ça fait toujours étrange, mais c’est la vie professionnelle qui veut ça.
Je comprends que ça paraisse étrange, mais les séparations font partie de la vie des joueurs.
Mais en réalité, je pense que c’est un mal pour un bien. Je pense que cette séparation peut nous permettre de franchir un palier et d’accéder au Master Final, elle comme moi, mais séparément.
“C’est notre but d’attirer des joueuses au-dessus de nous”
C’est vrai que nous réalisons une seconde partie de saison très intéressante où nous battons des joueuses du top 10.
Et en même temps, c’est un peu notre but d’attirer des joueuses un peu meilleures, un peu mieux classées.
A la fin de la saison, le bilan qu’on fait avec Jess, c’est qu’on fait une bonne saison, mais on peut faire beaucoup mieux parce que notre marge de progression est importante, parce que l’objectif aurait été avec Jess le Master Final la saison prochaine.
C’est vrai que tout cela, on se l’est dit. Les choses vont très vite au padel. Mais ça dépend pas toujours de nous, ça dépend des opportunités.
Dans cette saison, il y a eu aussi du moins bon aussi. Puisqu’on est en fin de saison et qu’on termine bien, on ne va retenir que la fin, mais il y a eu des doutes de mon côté comme du côté de Jess.
“Nous avions passé un cap face aux meilleures”
Je pense qu’en 2022, lorsqu’on traverse des moments de doute, c’est normal de penser à une séparation pour nous permettre de nous relancer. Sommes-nous arrivées à notre maximum ensemble ? Avons-nous été au bout de nos capacités ? Ce sont des questions qui se posent. Et en début d’année, évidemment, on se pose la question.
Mais je retiens qu’on a serré les dents et que nous terminons très bien. Quand on bat des tops 3 ou 4, ça donne confiance. Le match que nous gagnons face à Pati Llaguno et Virginia Riera, ça fait partie des matchs très motivants surtout face à des joueuses dont le jeu nous gêne beaucoup. Je pense aussi à ce match face à Marta Ortega et Beatriz González dans des conditions climatiques très compliquées au Challenger de Majorque.
Je crois que nous avions enfin passé ce cap face à des joueuses de ce calibre. Et c’est cela que je veux retenir.
Le projet nous tenait à coeur
Je ne sais pas si je regrette notre séparation. Mais oui, nous aimions notre projet. Il nous tenait à coeur.
C’était dur pour nous deux je pense. Mais on s’est dit qu’on allait essayer de nous améliorer chacune de notre côté.
Cela aurait été beau d’atteindre le top 8 ensemble. Mais ça fait partie du padel. C’est un jeu de chaises musicales.
Il se trouve que Marta Marrero arrête sa carrière. C’est une joueuse de gauche. Et forcément je savais qu’il pouvait donc se passer quelque chose, car Jess est justement une joueuse de gauche.
Si demain, c’est Lucia Sainz qui met fin à sa carrière, eh bien c’est surement moi qui pourrais avoir des opportunités.
J’aurais voulu jouer avec Marta Marrero
Ce serait mentir de dire que je n’avais pas imaginé un jour jouer avec une telle joueuse.
Je la connais très bien. J’ai cette chance d’être dans son groupe depuis les débuts. On peut dire que c’est un marraine du padel pour moi. Je suis très amie avec elle. Je lui ai d’ailleurs envoyé un message lorsqu’elle a officialisé sa retraite sur les pistes. Et elle m’a fait une superbe réponse.
Elle a toujours été très bienveillante avec moi.
Carla Messa fait bien jouer ses partenaires
Je n’ai jamais joué avec Carla. Mais contre elle, oui. Mais pas tant que ça. Je pense que j’avais besoin de ça au final, d’un changement pour franchir un cap.
On avait battu la paire Jensen / Mesa en début d’année. Début 2022, c’était une paire redoutable. On n’a pas très bien compris d’ailleurs pourquoi cette paire s’est séparée.
Mais je ne connais pas si bien Carla. Ell n’est pas la plus expansive du circuit. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment elle joue. Et elle joue très bien. Elle a un talent incroyable.
Ce qui sera nouveau pour moi, c’est de jouer avec une joueuse qui n’est pas dans ma ville puisqu’elle est à Madrid et moi à Barcelone.
Elle a un caractère fort. Je pense qu’elle a un jeu qui correspond à de nombreuses joueuses. Ses partenaires jouent toujours très bien avec elles.
Et elle m’a dit oui toute de suite lorsque je l’ai appelée.
On aura de l’ambition pour 2023.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.