À 39 ans, Alejandra Salazar continue d’écrire son histoire sur le circuit professionnel. L’ancienne numéro une mondiale (2009, 2016, 2021 et 2022) a retrouvé un second souffle aux côtés de Martina Calvo, 17 ans, avec qui elle a déjà atteint deux demi-finales, dont la dernière à Madrid face aux futures championnes Bea González et Claudia Fernández. Dans un entretien accordé à Diario Sport, la Madrilène revient sur son présent aux cotés de Martina.

Une nouvelle énergie avec Martina Calvo

Salazar explique vivre cette étape « avec énergie et beaucoup d’illusion ». Elle souligne l’apport de la jeunesse de Calvo, son humilité et sa fraîcheur, qui lui donnent « la tranquillité et la confiance » sur la piste. De son côté, Ale apporte l’expérience et le sens tactique, guidant sa partenaire.
« Martina me rappelle à mes débuts avec Ari Sánchez, le rôle que j’avais est similaire. »

Transmettre, encore et toujours

Pour Alejandra, accompagner Calvo dépasse les résultats immédiats : « Tout ce qu’elle apprendra avec moi sera comme un titre de plus ». Elle considère que sa jeune partenaire a toutes les qualités pour viser un jour la place de numéro une, si elle continue à travailler avec la même passion et les mêmes sacrifices.

L’expérience face à la jeunesse

Consciente du fossé physique avec les nouvelles générations, Salazar affirme compenser avec son intelligence de jeu et sa gestion émotionnelle : « Elles sont plus rapides, plus fortes, mais j’ai encore mes armes ». Une expérience qui lui permet de rester compétitive dans les grandes échéances.

Son rêve encore en suspens

Avec déjà un palmarès immense (52 titres WPT, 7 mondiaux avec l’Espagne), il reste un objectif majeur à atteindre : soulever un trophée Premier Padel. « C’est le rêve qui me reste », dit-elle, après avoir manqué plusieurs occasions à cause d’une blessure au coude au lancement du circuit.

Une ambassadrice du padel féminin

Au-delà de ses résultats, Salazar porte un regard lucide sur l’évolution du padel féminin : une professionnalisation accrue, des joueuses de plus en plus jeunes au sommet, et une exigence physique et mentale plus élevée. « J’aurais aimé avoir ces moyens à 17 ans », avoue-t-elle, tout en se réjouissant de voir la discipline franchir un nouveau cap.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !