Passion et gloire dans le padel

Qu’est-ce qui vous fait vibrer dans le padel ? L’amour pur et simple du jeu ou alors la progression, devenir meilleur qu’hier. Ces deux théories s’opposent, et elles doivent coexister. Chaque joueur doit pouvoir s’identifier dans la théorie qu’il trouve la mieux adaptée à sa vision des choses.

Il va falloir différencier deux catégories. Les joueurs amateurs, et les joueurs de haut niveau. Ils ne seront pas animés de la même façon. Ils aborderont le padel de façon différente. Mais ce n’est pas exclusif. C’est-à-dire qu’un joueur amateur, ayant l’obsession de toujours vouloir progresser, ne se reconnaîtra pas forcément dans la première théorie.

Pour ces derniers, et la plupart des joueurs de haut niveau, ce qui importe c’est d’être numéro 1. Il n’y a pas de place dans le Panthéon pour les autres. Il faut avoir un objectif ambitieux et s’y tenir.

Par conséquent, la valeur de l’effort est donc perdue. En effet, le succès a une définition différente selon si on se place du côté de la passion ou de la gloire. Pour certains, il n’arrive que lorsqu’on parvient à être numéro 1.

Prenons l’exemple du Big 3 du tennis (Big 4 avec Andy Murray). Ces dernières années il était très dur d’exister pour les autres joueurs. Cette époque marque une rupture avec les rivalités en duo des années précédentes (Borg-McEnroe, McEnroe-Lendl, Sampras-Agassi etc.). Les époques changent, et la gloire laissera une trace indélébile dans le cœur des fans quand le Big 3 arrêtera le circuit.

Quelle place pour les autres joueurs ? Nous pouvons définir “trois vies” d’un sportif de haut niveau :

– Aspirer à être numéro 1 (et les autres objectifs personnels)

– Atteindre la place de numéro 1 (une étape émotionnelle importante)

– Maintenir cette place (émotion plus rationnelle)

Enfin, il faut savoir accepter pour les autres d’avoir la passion sans connaître la gloire. C’est ce qui arrivera au commun des mortels et c’est la dure réalité du sport. Mais il faut de la passion pour aspirer à la gloire.

 

Source : Martín Echegaray Vales

Publié par
Alexis Dutour