Jessica Ginier – Lucile Pothier : Une complémentarité comme force majeur

Vainqueur du P2000 à Bordeaux en février dernier, la paire Ginier/Pothier continue de briller. Après avoir enchainé une 5ème victoire consécutive à Beausoleil pour l’A1Padel France Open, Lucile Pothier et Jessica Ginier se sont qualifiées pour les demi-finales du tournoi. L’occasion pour elles de se remémorer leurs premiers souvenirs.

Le P2000 à Padel Horizon comme premier souvenir

Jessica : Ça fait un an à peu près qu’on a décidé de jouer ensemble. Moi j’étais de retour suite à un accouchement. J’ai demandé à Lucile de jouer avec moi et elle a accepté de me supporter. On s’entend très bien en dehors et sur le terrain. Début d’année dernière ça a été un peu compliqué de trouver des automatismes, parce qu’on se connaissait très peu mais en fin d’année on a eu des bons résultats et sur le terrain ça se ressentait.

Lucile : Le premier match que je retiens c’était lors P2000 à Padel Horizon. C’était pas mal de stress parce que je jouais avec « Jess Ginier ». Je ne la connaissais pas trop et j’entendais beaucoup de choses sur elle, notamment ses bons résultats avec Alix, donc forcément j’avais un peu de pression. Je jouais à gauche et je suis passée à droite pour jouer avec elle, c’était des nouveaux repères. On a fait un quart de finale et on a gagné en trois sets. C’était pas mal d’émotions des deux côtés et je garde un beau souvenir de ce tournoi.

Jessica : On s’est tout de suite bien entendues sur le terrain. Physiquement c’était encore compliqué pour moi. Mais petit à petit on a trouvé les bons automatismes ensemble. L’essentiel c’est notre entente et c’était ma priorité.

Si vous deviez choisir une qualité et un défaut de votre partenaire lequel ce serait ?

Jessica : Elle est très patiente, calme, posée, à l’inverse de moi donc on est bien complémentaire là-dessus. Pour le défaut ça ne me vient pas.


Lucile : Je prends ! Jessica est une travailleuse, donc d’un autre côté ça me motive. Elle donne vraiment cette image-là, elle a fait beaucoup de sacrifices pour revenir, elle est toujours impliquée dans ce qu’elle fait. Après en défaut, je dirais qu’elle est « bougon ». Elle râle un peu sur le court, ce n’est pas négatif mais ça me fait rire parce qu’on a cinq ans d’écart et c’est à moi de la calmer.

Une entente sur et en dehors des terrains qui fait leur force

Jessica : J’ai tendance à aller un peu partout, à faire les choses très vite sans réfléchir. Ma force c’est aussi mes qualités physiques quand je suis en pleine possession de mes moyens. Lulu arrive à être très calme, très posée, mentalement on arrive à se gérer toutes les deux et sur le terrain on ressent cette complémentarité et ça fait notre force.

Lucile : Jess est très agressive sur le court. C’est vrai que j’ai tendance à être calme, peut-être un peu trop des fois et elle me pousse aussi à être plus agressive dans mon jeu.

Jessica : On l’a vu tout au long du tournoi, il y avait beaucoup de filles qui se prenaient la tête. Ce n’est pas notre style, ce n’est pas dans notre tempérament de faire ça. On se soutient et on se dit les choses différemment sans s’envoyer bouler.

Lucile : Elle est positive, même quand je fais quelque chose d’horrible, elle me dit « c’est pas grave Lulu on prend ». Si on voit notre partenaire en difficulté, pourquoi encore plus l’enterrer derrière ?

« Vivre des moments comme ça à Roland-Garros, ce serait le Graal »

Jessica : Nos objectifs ils sont surtout en France, entre des P2000 et P1500 qui vont être mis en place. Aussi sur le World Padel Tour à Toulouse, où on espère pouvoir jouer. Sur le plan international avec l’équipe de France et aussi avec le Premier Padel où on souhaite que ce soit d’actualité pour les filles. Vivre des moments comme ça à Roland-Garros, ce serait le Graal. Après, faire plusieurs FIP ou des étapes A1Padel, en termes d’organisation, ce n’est pas simple. On travaille toutes les deux, il faut poser une semaine de congé et on a notre vie de famille. Ce n’est pas toutes les semaines que l’on va faire ça, mais si on peut en faire de temps en temps, pourquoi pas.

Lucile : On a des conjoints très sympas, donc ça aide. Si on a l’occasion de faire des tournois à l’international, on en fera mais on se concentre plus sur le circuit français parce qu’on travaille. Que ce soit pour l’étape du WPT à Toulouse où Roland-Garros pour le Premier Padel, on va tout faire pour y être. On sait qu’on a besoin de faire ces tournois-là, pour prendre encore plus d’expérience.

Pour voir l’interview en vidéo :

Publié par
Vincent Gallié