Antonio Martins, fondateur de CARTRI Padel, préside cette société à l’âme portugaise mais implantée en Espagne depuis de nombreuses années.
Travailleur, très actif et toujours à la recherche de solutions innovantes et de nouvelles associations, celui qui n’a pas peur de faire des milliers de kilomètres par an pour vanter ses produits autour du globe est un visionnaire qui aime choquer, révolutionner.
Sa stratégie commerciale a donc naturellement opté vers une fabrication “100% Made in Spain” (pour les lignes Premium).
Comme il le dit si bien : “La qualité, le soutien à la production locale ou la promotion de l’industrie espagnole sont des piliers non négociables pour Cartri et, par conséquent, notre engagement au «Made in Spain» contient plus de valeur et de sens. Toutes nos raquettes premium sont donc fabriquées à la main en Espagne, avec un contrôle qualité humain à chaque étape de production”
Les palas aux formes insolites et aux cosmétiques déroutantes amusent ce PDG iconique qui a l’ambition assumée de vouloir conquérir le monde après seulement 6 années d’existence.
En attendant la semaine prochaine le test de la Tamarait, c’est parti aujourd’hui pour le test de la superbe Cartri Wolf !
Pala de forme ronde au look agressif tirée de la série Premium, la Wolf est néanmoins taillée pour les batailles.
Parée de gris anthracite et de rouge cinabre, cette dernière fait directement penser à la chaleur, une couleur qui a du caractère et qui représente des émotions différentes et contradictoires. La couleur rouge peut représenter à la fois l’amour, la haine, l’agressivité. Le loup en est la parfaite représentation. Il est quand même assez rare de voir des têtes d’animaux, singulières et originales, peintes sur les faces d’une pala !
Pesée dans ma cuisine à 364 grammes et à l’équilibre moyen, c’est une raquette au tempérament nerveux bénéficiant donc d’une cosmétique “canidé” et audacieuse ! Mais venant d’Antonio Martins et de toute son équipe, ça ne m’étonne guère.
Sur le papier, nous sommes en présence d’un modèle avec des caractéristiques attrayantes et à l’efficacité notable qui a été homologuée coup après coup.
Le tamis au laquage mate se dote de 3 couches de fibre de verres et 2 couches de fibre de carbone (la dernière étant en 12K). C’est le mix parfait pour avoir une sortie de balle idéale sur des actions lentes et une puissance robuste sur les coups en force.
C’est une raquette très stable et assez rigide pour le joueur qui veut gagner en contrôle et en précision. En jeu, j’ai été bluffé par le son sec et aigu que procure cette pala après chaque frappe.
On adore ou on déteste, personnellement cette caractéristique est très attrayante (mais j’en connais pour qui elle est secondaire voir insignifiante). Rien à voir avec la KNIFE, en terme de résultat phonique, nous sommes sur le parfait opposé. Bien plus puissante que cette dernière mais moins confortable, la Wolf offre des prestations différentes.
Son équilibre très bien réparti et sa forme “redonda” la rendent indubitablement très plaisante à exploiter et manipuler. Le Sweet-Spot quant à lui, bien que réduit, est toujours aussi considérable, ce qui nous aidera malgré tout à compenser les décentrages que toute la sphère amatrice redoute tant. Concernant les smashs, ils ressortent bien plus musclés et agressifs qu’avec sa petite cousine, tout en étant parfaitement maitrisés.
Le joueur professionnel Pedro Meléndez et sa Cartri Wolf
La Wolf sera le couteau suisse de service, excellente en tout, moyenne en rien, maniable, puissante, l’association de fibres de verre et de fibres de carbone est une véritable réussite.
Comptez un peu moins de 300€ pour acquérir ce petit bijou, avec la dragonne molletonnée de série.
Proposée pour les joueurs intermédiaires/avancés ou professionnels, c’est le meilleur compromis pour ceux qui ne veulent pas en faire !